N'emportez-pas de pornographie avec vous en Australie, vous l'aurez sur le net
La mesure est active depuis le mois de septembre, mais elle commence seulement maintenant à faire parler d'elle.
Si vous répondez oui, il y a d'assez fortes chances que les douanes inspectent le contenu pour vérifier la nature des imagse transportées, et les saisir si elles font partie des contenus interdits au pays. Si vous répondez non par timidité mais que vous transportez quand même des images ou des films pornographiques, vous prenez le risque d'être inculpé pour fausse déclaration en cas de contrôle.
Le problème, parmi d'autres, c'est que la loi australienne ne définit pas ce qu'est la pornographie. On se souvient que le Bureau des Classifications a déjà créé l'émoi en début d'année, en décidant que les films montrant des éjaculations féminines étaient interdits parce qu'ils donnaient une image "exécrable" de la femme (alors qu'il s'agit en fait d'une réaction orgasmique souhaitable sur le plan médical). Il aurait même décidé de bannir les images de femmes nues lorsqu'elles ont de trop petits seins, parce qu'elles seraient objets de fantasmes pour les pédophiles qui s'ignorent. C'est aussi le premier pays occidental à avoir mis en place un filtrage du net.
Les autorités australiennes ont certainement leurs raisons de procéder à de tels contrôles, probablement plus théoriques que réels (comment trier dans un aéroport les milliers d'images que contient un ordinateur portable ?). Mais c'est tout de même anachronique, à l'heure où les contenus s'hébergent désormais sur des serveurs, pour être accessibles depuis n'importe quel appareil, et n'importe quel endroit du globe. En matière de contenus électroniques, l'importation est une notion bien relative...