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Free se sert de YouTube pour justifier son augmentation de tarif à venir

Le droit de la concurrence interdit les ententes sur les prix. Mais comment faire lorsque l'on s'appelle Free, que le forfait de base à 29,90 euros par mois n'a pas bougé depuis son lancement malgré une inflation de plus de 15 %, et que l'on redoute que les abonnés fuient vers le premier concurrent venu si le prix augmente ? Sans s'entendre secrètement sur les prix, le mieux est de crier publiquement le signal du ralliement.

Le mois dernier, Xavier Niel, le fondateur d'Iliad, avait ainsi "prédit" une hausse moyenne de cinq euros des forfaits haut-débit mensuels, d'ici la fin de l'année. En bon soldats, SFR et Bouygues ont immédiatement fait savoir par voie de presse qu'ils étaient eux prêts à suivre l'augmentation de leur vaillant concurrent. Ca n'est pas une entente, juste une coïncidence due aux contraintes du marché... Reste à l'expliquer au grand public qui paiera la facture.

Free, qui invitait ce week-end comme chaque année plusieurs associations de freenautes, a donc profité de l'occasion pour leur donner la primeur de l'explication. UniversFreebox la résume ainsi :

Aujourd'hui avec 4,5 millions d'abonnés à Free qui ont du 10 Mbit/s (en moyenne), il y a un trafic de l'ordre de 1 Terabit/s en pointe, soit environ 200 kbit/s par abonné. Si maintenant You tube décide de lancer un produit de TV en direct, en HD, avec un flux de 10 Mbit/s, et que en pointe 20% des abonnés l'utilisent, soit 1 million d'abonnés qui consomment 10 Mbit/s = 10 Tbit/s de plus. Cela représenterait 30 millions d'euros par mois, soit 6 euros par mois et par abonné. Dans ces conditions, il ne resterait que 2 solutions pour Free (ou les autres opérateurs) : soit augmenter les abonnements de 6 euros, soit faire payer YouTube et donc Google (sachant que c'est lui qui s'offrirait 100% des profits).

Lors du colloque sur la neutralité du net de l'ARCEP, le directeur de Free Maxime Lombardini avait fait murmurer les bancs des auditeurs lorsqu'il avait expliqué vouloir faire payer les quelques éditeurs les plus consommateurs de bande de passante. "Ils se comptent sur les doigts des deux mains", avait-il voulu rassurer. Mais pressé de préciser sa pensée au regard de la neutralité du net, il avait assuré que ceux de ces éditeurs qui ne souhaiteraient pas payer ne seraient pas pour autant pénalisés vis à vis de leurs concurrents. Ce qui ne laisse plus que la piste d'une augmentation tarifaire pour ses abonnés, seule garante du respect de la neutralité du réseau.