Le Conseil National du Logiciel Libre ouvre ses portes
Le secteur économique du logiciel libre a désormais son organe national.
Fondé par dix associations et groupements (Alliance Libre, Cap Libre, Collibri (Cap Digital), GT LL (System@tic), Libertis, OSS@TV (Telecom Valley), PLOSS, PLOSS RHA, Pôle Nord, ProLibre), le Conseil National du Logiciel Libre se veut le représentant de "plus de 200 entreprises françaises spécialisées ou avec une activité significative dans le logiciel libre". Car jusqu'à présent, le secteur était éparpillé dans différentes logiques régionales, sans véritable unicité au niveau national.
S'appuyant sur une étude de Pierre Audoin Consultants menée pour le compte de l'OPIIEC au début 2009, le Conseil National du Logiciel Libre estime que ce secteur représente un marché de plus de 1,1 milliard d'euros. Et les perspectives sont intéressantes, puisque cette filière "connaît une croissance soutenue de plus de 30 % par an, malgré la crise".
Parmi les futures actions du CNLL, nous retrouvons la promotion du logiciel libre à l'échelle nationale, la possibilité de se faire les représentants du libre auprès des pouvoirs publics ou à l'étranger, ou encore la mise en place de synergies nouvelles.
La CNLL va donc rejoindre la liste des entités défendant déjà le logiciel libre, comme l'APRIL (Association Pour la Recherche en Informatique Libre), l'AFUL (Association francophone des utilisateurs de logiciels libres) et l'ADULLACT (Association des développeurs et utilisateurs de logiciels libres pour les administrations et les collectivités territoriales).
Si toutes ont le même but, elles n'interviennent cependant pas nécessairement dans le même domaine. Ainsi, l'AFUL s'occupe essentiellement des utilisateurs du libre, tandis que l'ADULLACT s'intéresse davantage à l'administration. Le CNLL va quant à lui se concentrer dans la sphère professionnelle. Enfin, l'APRIL a un rôle plus transversal, en agissant à divers degrés pour promouvoir le logiciel libre.