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Le Sénat ne veut pas soutenir le jeu vidéo à petit budget

Alors que le jeu vidéo est l'un des loisirs préférés des Français, le rapporteur général de la commission des finances a refusé de voir les conditions d'obtention du crédit d'impôt être modifiées pour prendre en compte les évolutions du secteur. Une décision regrettable pour le Syndicat National du Jeu Vidéo, qui estime que la mesure mise en place par le gouvernement il y a deux ans a perdu beaucoup de son intérêt et de son efficacité.

L'assouplissement des conditions d'obtention du crédit d'impôt pour le jeu vidéo ne sera pas pour tout de suite. Le Sénat a en effet rejeté deux amendements déposés par le député Patrice Martin-Lalande et portés par les sénateurs Philippe Adnot et Michel Thiollière. Ces dispositions devaient soutenir le secteur français du jeu vidéo, notamment en accompagnant la filière pour qu'elle se prépare à la dématérialisation croissante des contenus et des supports.

En l'état actuel, le dispositif d'aide est activable lorsque le budget d'un projet dépasse le cap des 150 000 euros. Cependant, avec la multiplication des plates-formes de téléchargement et la dématérialisation croissante des contenus, de nombreux jeux vidéo ne peuvent absolument pas profiter de ce coup de pouce. Il est paradoxal de "considérer que les jeux vidéo dématérialisés sont pénalisés parce qu'ils sont moins chers à produire et qu'un tel avantage compétitif se retourne en handicap au prétexte qu'il prive les sociétés d'accès à un avantage fiscal" avait commenté Philippe Marini, rapporteur général de la commission des finances.

Des propos qui ont provoqué l'ire des professionnels du secteur. "Nous désapprouvons (...) les propos du sénateur Phillipe Marini qui lors de son intervention est allé jusqu'à remettre en cause le seul dispositif susceptible de réduire les effets négatifs des mesures fiscales et sociales engagées par le Canada et la Corée à l'égard de nos entreprises. Monsieur Marini semble ignorer qu'en seulement 10 ans, le Canada a réussi à créer plus de 12 000 emplois alors que dans le même temps en France nous en perdions 5 000" a réagi dans un communiqué le président du Syndicat National du Jeu Vidéo (SNJV), Nicolas Gaume.

Selon Julien Villedieu, délégué général du SNJV, il n'est nullement question de "faire prospérer une niche fiscale", mais de redonner de l'intérêt à un "dispositif qui a perdu 80% de son efficacité en moins de 2 ans". Or, pour le responsable, il est curieux de voir le rapporteur général de la commission des finances bousculer un dispositif "mis en place par le premier Ministre actuel, François Fillon" en mai 2008.

Le gouvernement, qui semble faire de la sauvegarde de l'industrie culturelle une de ses priorités, devrait prendre soin de la première d'entre elles, le jeu vidéo. Celle-ci est pour l'heure le "loisir préféré des Français" a souligné le SNJV.