La MPAA s'en prend aux voleurs [MAJ]
"Des plaintes vont être déposées contre des individus qui partagent des fichiers, à travers tout le pays à partir du 16 novembre, par les compagnies membres de la MPAA", prévient l'association américaine dans un long communiqué qui rappelle que les peines pourront aller jusqu'à $30.000 par film piraté, voire jusqu'à $150.000 s'il est avéré que le piratage était intentionnel. Employant à de maintes reprises le terme "voleurs" pour parler des internautes qui téléchargent des films, la MPAA cherche à faire peur aux P2Pistes américains.
La MPAA suit ainsi les traces de sa cousine musicale, la RIAA, dont il est pourtant aujourd'hui démontré que les actions judiciaires n'ont servi à rien. A moins qu'elles ne puissent servir d'excuses à quelques milliers de suppressions d'emploi à venir. "Un million de personnes gagnent leurs vie par le travail qu'ils font dans beaucoup de rôles derrière la caméra pour l'industrie du cinéma", précise Thomas C. Short, le président de l'Alliance Internationale des Employés de la Scène Dramatique (IASTE). Short considère que "les gens qui volent des films en ligne menacent la sécurité économique de ces maîtres experts, techniciens et artisans, et de leur famille".
Arnold Schwarzenegger rappelle lui que l'industrie du cinéma l'a "aidé à faire que beaucoup de ses rêves deviennent réalité", et il demande que l'on "apprenne à nos enfants que le téléchargement illégal de films et de musique est mal, et que ça a des conséquences". L'économie de la Californie dont il est gouverneur dépend fortement de la santé de l'industrie culturelle concentrée à Hollywood.
"J'applaudis la décision de la MPAA et de ses membres de prendre des mesures fortes", a aussitôt indiqué Gouvernator.
En France, sur les neuf premiers mois de l'année 2004, la fréquentation en salle a augmenté de +18,6% par rapport à 2003.
Mise à jour :
Environ 250 plaintes seront déposées par la MPAA, soit sensiblement le même nombre que la première vague lancée par la RIAA en avril 2003.