RMC et BFM soupçonnés de piratage, la police débarque
Selon les informations du Point, le siège des radios et télévisions RMC et BFM ont reçu ce lundi matin à 7 heures la visite d'un huissier accompagné d'agents de police.
La société souhaitait vérifier si le nombre de licences du logiciel achetées par Nextradio correspondait bien au nombre de logiciels installés sur les PC de l'entreprise. Dans le cas contraire, il s'agirait d'un cas de contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d'amende, et du paiement de dommages et intérêts.
Toute la matinée et sur l'heure de déjeuner, les policiers ont contrôlé les ordinateurs des journalistes sous l'oeil vigilant de l'huissier, venu constater les éventuelles infractions. Le Point estime "un peu limite" une intrusion policière "au regard du secret des sources protégeant les journalistes et leurs interlocuteurs".
De son côté, Nextradio ne nie pas une probable responsabilité. "Il se peut que nous ayons un dépassement entre les licences achetées et les logiciels installés", admet Franck Lanoux, directeur général des deux stations. Mais il met ça sur le compte d'un "litige commercial", et s'étonne que la société n'ait même pas reçu au préalable un courrier recommandé d'AII. "Ce sont des choses qui se régularisent au fil du temps", estime M. Lanoux.
A priori, il s'agit d'un banal conflit de propriété intellectuelle. Mais Le Point laisse entendre que là encore, le droit d'auteur aurait pu servir de prétexte à un conflit plus personnel : "Le directeur technique de Nextradio, Philippe Espinet, est un ancien salarié de AII...". Débauché avec des méthodes qui n'ont pas plu à l'éditeur du logiciel ?