Les SMS seront lus pour détecter les bandes violentes (MAJ)
Une proposition de loi examinée ce mardi par l'Assemblée Nationale sur "les violences de groupes" prévoit de détecter les bandes ayant l'intention de commettre des violences, y compris par la surveillance des blogs et des SMS échangés par téléphones portables.
Mise à jour : les députés ont adopté mardi la proposition de loi de Christian Estrosi renforçant "la lutte contre les violences de groupe".
"L'objectif poursuivi par les participants au groupement sera établi à partir de faits matériels, tels que la possession de barres de fer, le port de cagoules ou la publication de déclarations annonçant la commission d'un délit, notamment sur des blogs - les bandes se défient parfois sur Internet - ou par SMS. Ainsi, en début d'année, à Nice - je l'ai vécu personnellement -, des groupes violents se donnaient rendez-vous par SMS, dont disposaient les SDIG, c'est-à-dire les services de renseignement de la police nationale", a expliqué Eric Ciotti, le rapporteur UMP de la commission des lois.
Ainsi les services départements d'information générale (SDIG), qui ont parmi leurs attributions issues de la fusion de la DST et des RG la surveillance de la jeunesse, ont la possibilité d'intercepter les SMS envoyés par des individus suspectés.
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Christian Estrosi, député-maire de Nice, présente ce mardi à l'Assemblée Nationale sa proposition de loi "renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d'une mission de service public".
Le texte crée un délit de participation à une bande ayant l'intention de commettre des violences.
Interrogé par le Parisien, M. Estrosi précise qu'il "ne s'agit aucunement de réprimer le simple fait d'être en groupe avec une "bande de copains" mais de participer à un groupement qui poursuit le but de commettre des violences ou des destructions ou dégradations de biens".
Problème : comment faire la différence entre un attroupement de copains venus jouer au baseball aux environs de la promenade des Anglais et une réunion d'individus dangereux venus casser des vitrines ?
Pour M. Estrosi, c'est simple.
Si la surveillance des blogs ne pose pas de problème constitutionnel particulier, puisque les blogs sont par nature publics, ça n'est pas le cas des SMS qui relèvent de la correspondance privée.
A suivre.