YouTube remporte son bras de fer contre l'industrie musicale britannique
Certains diront que c'est la loi du marché, d'autres que Goliath a vaincu David.
Au mois de mars, YouTube avait pris par surprise le lobby du disque britannique en décidant de bloquer l'accès aux clips musicaux pour les internautes connectés en Grande-Bretagne. Google, sa maison-mère, souhaitait ainsi protester contre les prix "prohibitifs" demandés par la Performing Righs Society (PRS) pour héberger des vidéos musicales sur YouTube. "Il faut que ça soit un coût qui puisse viabiliser un modèle économique", avait expliqué Patrick Walker, le directeur des partenariats vidéo de YouTube. "Le montant qu'ils demandent impliquent que nous perdions un montant significatif d'argent à chaque diffusion d'une vidéo musicale. Ca n'est pas raisonnable de demander ça", avait-il ajouté.
Après avoir d'abord critiqué la décision, la PRS a finalement plié. Elle a annoncé un nouveau tarif applicable à tous les services de streaming en Grande-Bretagne. Au lieu de 0,0022 livres sterling par lecture, les services britanniques paieront 0,00085 livres. Ce nouveau tarif prendra effet à partir du 1er juillet, pour une durée de trois années.
Pour le moment, YouTube n'a pas dit s'il allait accepter ce nouveau tarif et débloquer l'accès aux clips sur YouTube UK, mais il semble peu probable qu'il accentue le bras de fer.