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Paulo Branco : "Ca n'est pas comme ça qu'on peut résoudre le problème du piratage"

Invité mardi soir de Frédéric Taddeï dans son émission Ce Soir Ou Jamais sur France 3 (lien Windows Media), le producteur Paulo Branco a expliqué les raisons qui l'ont poussé à publier lundi, avec d'autres, une tribune opposée à la loi Création et InternetIl a souhaité "alerter l'opinion publique, les pouvoirs publics, les partis (politiques), pour un vrai débat". "Ca n'est pas comme ça qu'on peut résoudre le problème du piratage", assure le producteur portugais.

"Ce qui m'a surtout révolté c'est le côté répressif de la loi", explique-t-il. Il dénonce un "système un peu parano qui commence à exister dans la société française et européenne qui pense régler les problèmes par la répression".

"Le Parlement européen a voté 3 fois pour dire que l'accès à Internet est un droit fondamental, et curieusement c'est la France qui bloque. La loi transforme chacun de nous en policier, comment voulez-vous contrôler qui a vraiment accès à cet ordinateur ? C'est un peu comme si on disait qu'on rend responsable les pères des enfants qui fument", résume-t-il. "Internet donne une dimension énorme à notre civilisation, on ne peut pas être contrôlé parce qu'on a un ordinateur. On va sûrement instaurer des logiciels ou quelque chose comme ça qui vont contrôler exactement ce qu'on fait, donc on devient encore plus policier dans une société qui est déjà tellement policière".

Selon Paulo Branco, le piratage "est vraiment quelque chose qui est maintenant dans la modernité, c'est une autre façon de voir le monde, d'être présent dans le monde". "On ne peut pas par un esprit corporatiste résoudre le problème du piratage", indique le producteur, qui prône le choix d'une licence globale pour financer la création tout en laissant l'échange des œuvres se poursuivre.

"La licence globale aurait été beaucoup plus simple à faire, je ne sais pas pourquoi elle n'a pas été adoptée. Il y a eu une pression des groupes d'ayants droits pour que toute une corporation défende cette loi (Création et Internet). Quand il y a eu les radios pirates, c'était la même chose, et ce qu'on a fait c'était une licence globale (...) Dès qu'il y a une petite chute dans un marché, par exemple le DVD, la profession rentre en panique. Or tout le monde reconnaît que les entrées en salle ont augmenté. La profession doit trouver les moyens de convaincre les gens de consommer, d'avoir accès à la culture".

"Moi producteur indépendant, je suis ravi si mes films peuvent être vus à droite et à gauche, même d'une telle façon, parce que si on produit des films c'est pour qu'ils soient vus", rappelle Paulo Branco, qui adresse une pique à Luc Besson, grand défenseur de la riposte graduée et pourfendeur du P2P. "Si Luc Besson se plaint avec le succès qu'il a en ce moment, vraiment il y a quelque chose qui ne va pas avec lui. S'il y a des films de Luc Besson qui sont téléchargés, c'est qu'ils ont acquis une notoriété telle qu'ils ont été récompensés énormément, et on peut trouver d'autres moyens pour qu'il puisse lui aussi continuer à profiter de la diffusion sur Internet".

"La licence globale rapporterait aux producteurs indépendants beaucoup plus que cette loi qui ne rapporte rien, qui coûte 90 millions d'euros pour ne rien nous rapporter à nous".