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Wayne Rosso appelle à la licence obligatoire

Nous le disions dans notre article de nouvelle année, 2004 sera celle des résolutions en matière de légitimité du Peer-to-Peer. Et bien c'est sans tarder que l'actualité nous donne raison puisque Wayne Rosso demande aujourd'hui à ce qu'un système de licence obligatoire soit mis en place par le législateur pour les réseaux P2P.

Le très influent ex-patron de Grokster, aujourd'hui à la tête de la société Optisoft qui édite le protocole MP2P (Blubster, Piolet, RockItNet), confiait hier à l'AFP son souhait de voir le Peer-to-Peer traité comme les radios. La solution passerait ainsi par un système de licence obligatoire qui permettrait aux internautes de télécharger librement sans limitation de volume, en échange du paiement d'une taxe.

"La solution est vraiment simple. Nous demandons un système de licences obligatoires étendu à tout notre secteur. Nous devrions être traités en gros comme le sont les radios, qui versent un petit pourcentage de leurs revenus aux détenteurs des droits d'auteurs. Si, par exemple, les fournisseurs d'accès demandaient deux dollars supplémentaires chaque mois aux 60 millions d'internautes américains qui pratiquent le téléchargement, 120 millions de dollars iraient chaque mois à l'industrie", explique Wayne Rosso. L'appel pourrait être relayé par P2PUnited dont Blubster est membre, aux côtés de Bearshare, Morpheus, eDonkey, et Grokster. 

Cependant contrairement à ce que Wayne Rosso pense, cette solution est loin d'être "vraiment simple". Elle pose beaucoup de questions qui demandent énormément de travail et de réflexion. Comment répartir le montant de la taxe ? Devrait-elle être distribuée aux artistes eux-même ou aux possesseurs des droits d'auteur ? A quelle part ont-ils droit ? Quels droits pour les créateurs d'œuvres dérivées ou remixées ? Faut-il rendre ce régime obligatoire ou optionnel ? etc, etc. Autant de questions aussi passionnantes que difficiles sur lesquelles nous travaillons actuellement pour tenter d'apporter des réponses cohérentes. Bien qu'imparfaites et totalement insatisfaisantes dans l'absolu, ces réponses seront peut-être dans l'avenir la seule solution viable pour l'industrie du divertissement, et non douloureuse pour les internautes.

Nous publierons un grand dossier à ce sujet dans les prochaines semaines.