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Word se met à l’écriture inclusive

johndo1 le 29/10/2017 à 14:48


anon75590001 le 29/10/2017 à 16:18

Ouh putain ! Retenez-moi ou j'fais un massacre !

julienl le 29/10/2017 à 21:59

Cela dit, il me semble que personne n’est obligée d’utiliser tout ou partie de l’écriture inclusive (pour ma part, je suis plutôt favorable à la féminisation d’un maximum de mots, à la règle de proximité et à la fin du de la consigne ‘le masculin l’emporte sur le féminin’ – même si c’est un neutre extensif, normalement --. Là où je n’accroche pas vraiment, c’est au sujet des tentatives de glisser de la typographie dans des termes ou dans créer de nouveaux, dans un mix entre “ils” et “elles” par exemple). En clair, si vous n’aimez pas, vous pourrez a priori toujours écrire comme vous l’entendez !

johndo1 le 30/10/2017 à 02:52

je suis d'accord pour la règle de proximité Par contre les mots à la fois masculin et féminins, avec des points au milieu, c'est une abomination.

Au fait, doit-on dire :

Le ou la Soleil.e ?

et : "agriculteur·rice·s" , comment tu le/la prononces à l'oral.e ? agricultrices ? agriculteurrice ? II/elles vont s'amuser les gamin.e.s à l'école...

Chitzitounepenible le 30/10/2017 à 05:21

C'est surement le pire, je te parle même pas de l'oral / prononciation ^^

De plus, pour le fond, ça fait exactement l'inverse du but annoncé: ça "supprime" pas le sexisme, ça en rajoute, ça discrimine / sépare.....

Alors que le genre neutre, il fait très bien le boulot: quand on s'en fout, que ça n'a pas d'importance, que c'est général, ça englobe les deux, .. , hop, c'est neutre.

T82135 le 30/10/2017 à 06:58

C'est fait pour de texte que tu ne vas pas lire à haute voix devant une assemblée, du type formulaire, notice d'utilisation etc.
Dans ces cas, lenokus souvent ce n'est pas lu à haute voix ou alors à un auditoire extrêmement réduit auquel on adapte la formulation en fonction.

Si on y réfléchi bien, il n'y a pas tant de situation que cela où le point milieux servirait.

Charles_Ba le 30/10/2017 à 14:32

Hello, le point milieux servirait de toute façon même pour un nombre limité. Pourquoi ajouter de l’ambiguïté à un logiciel de traitement de texte qui s’est compliquée plus qu’il n’était à son départ, c’est mon avis en tout cas!

T82135 le 30/10/2017 à 15:30

Tu voulais dire “compliqué·e” ? :joy:

Plus sérieusement, en quoi cela complique le traitement de texte ? Ça ne change strictement rien pour ceux qui ne veulent pas utiliser ce type de formulation et ça facilite la vie aux autres. De plus, le point médian ne fait pas partie de cette option de MS Word.

liolfil le 30/10/2017 à 15:51

Le plus choquant là-dedans, c'est pas l'auteur de l'article qui prend en photo son écran ?

Discovolante le 30/10/2017 à 23:47

c'est quoi la différence avec compliqué(e) comme on faisait avant ?

anon75590001 le 31/10/2017 à 00:17

Selon les féministes, c’est moins exclusif, les parenthèses seraient réductrices, en quelque sorte… oui, ça ose tout.

johndo1 le 31/10/2017 à 02:01
T82135 le 31/10/2017 à 07:59

Il n'y a pas d'usage unique aujourd'hui. Chacun fait un peu à sa façon. Par exemple, on peu lire "utilisateur·trice·s" ou "utilisateur·ice·s". On verra bien si sa converge vers un usage unique.
Mais je pense que la parenthèse donne l'impression que le féminin est de moindre importance par rapport au masculin, cette ponctuation servant normalement pour une proposition marginale et indépendante.

T82135 le 31/10/2017 à 08:34

Il faut en finir avec le déterminisme linguistique. Le langage n’est pas une baguette magique capable de modeler la société à sa guise.

C’est pourtant un levier utilisé par plusieurs régimes totalitaires.
L’influence du langage sur la façon de penser n’est plus à démontrer aujourd’hui.

Pas besoin d’écrire un pavé sur des théories dépassées pour essayer de convaincre que c’est faux, un exemple très simple suffit à démontrer le contraire :

Avec l’écriture inclusive, cette devinette n’en est pas une.

dev_tty le 31/10/2017 à 11:41

Il faut un trigger warning avant
ELLE LUI CARESSE LE MENTON

C'est pas au point.

Discovolante le 31/10/2017 à 19:21

ça va converger vers “users” et basta … :unamused:

sirdius le 01/11/2017 à 00:27

Problème, l'écriture inclusive exclurait les dyslexiques. (en tout cas pour l'usage des points milieu)

https://www.jim.fr/medecin/actualites/pro_societe/e-docs/ecriture_inclusive_un_peril_mortel_pour_les_dyslexiques__168356/document_actu_pro.phtml

ceddec2 le 02/11/2017 à 08:50

je
tu
humanoide
nous
vous
humanoides

Voilà, problème résolu :wink:

Chitzitounepenible le 02/11/2017 à 09:24

Je m'identifie pas à mon espèce de naissance, c'est particulièrement offensant et dégradant ce que tu proposes.

De plus, les "je / tu et "nous / vous" sont particulièrement clivants et séparent volontairement des personnes au lieu de rassembler, nous somme qu'un, et unique.

ceddec2 le 02/11/2017 à 09:36

pas faux, alors essayons comme ça

Un
Un
Un
Un
Un
Un

BigBisous le 15/11/2017 à 14:28

Un point de vue intéressant contre l’écriture inclusive, prendre du temps pour le lire.

johndo1 le 15/11/2017 à 15:56

Excellent ! :+1::smiley::+1:

Je fais tourner !

BigBisous le 19/01/2018 à 08:10

Il a encore frappé !

Defender le 19/01/2018 à 09:03

J'attend l'éditeur qui va me sortir "Fictions" de Borges en inclusif ... :joy::smiling_imp:

Defender le 19/01/2018 à 09:07

Pour l'instant, ça diverge, et dix verges c'est beaucoup :neutral_face:

T82135 le 19/01/2018 à 09:10

Je ne vois pas de quoi il parles concrètement.
Au début il y a une référence au Carmen modifié joué actuellement au théâtre de Florence, mais une oeuvre dérivée (et un bon coup de com au passage) n'a rien à voir avec la censure.

Defender le 19/01/2018 à 09:17

Merci pour le lien du blog, plutôt intéressant !

BigBisous le 19/01/2018 à 10:19

Sa chaine Youtube est intéressante aussi.


C'est un ancien prof d'histoire et au cours de ses recherches il est tombé sur des histoires incroyables qu'il raconte dans ses vidéos.

Pollux1 le 19/01/2018 à 10:20

C'est vrai qu'il y a un mélange d'un peu tout et que ça fait gloubi-boulga

Maintenant, effectivement un metteur en scène peut tout à fait adapter une oeuvre : ce n'est pas Carmen, mais une adaptation de Carmen. Tout comme il y a (S)acres, une adaptation du Sacre du Printemps dans laquelle la jeune vierge n'est pas sacrifiée à la fin du ballet.

Ce qui est marrant avec Carmen, c'est qu'à sa sortie, l'opéra avait choqué à cause de son féminisme. Carmen est une femme libre qui choisit ses amants et refuse de se soumettre aux hommes. Y compris jusqu'à en mourir. Dans la dernière scène avant de mourir, elle balance : "Jamais Carmen ne cédera ! Libre elle est née… et libre elle mourra !". Et ça, ça avait horrifié la bonne bourgeoisie qui était habitué aux héroïnes soumises.

BigBisous le 19/01/2018 à 10:22

Ce qu'il dit c'est qu'au nom de principes actuéls, on modifie des oeuvres pour qu'elles correspondent à la vision du monde que l'on veut, sans tenir compte du contexte historique. Modifier l'art, c'est modifier l'histoire selon lui.

T82135 le 19/01/2018 à 10:41

Oui, mais qui fait réellement cela ?

Les deux premiers exemples sont à côté de la plaque. Pour Carmen je me suis déjà expliqué, pour le Rijksmuseum, en lisant en détail on se rend compte qu'il n'est pas question de changer les titres choisis par les artistes mais de réécrire les descriptions et titres qui ont été ajouté à posteriori par d'autres :

Après ça parle de l'Iran et de la Corée du Nord. Elle est complètement assumée a censure là-bas et n'a pas grand chose à voir avec le propos général.

Bref, je vois pas où il veut en venir. J'ai l'impression qu'ils s'invente des polémique et viens y greffer un peu tout et n'importe quoi.

Au sujet de l'écriture inclusive, voici un post de blog bien plus pertinent à mon avis que les fantasmes de certains :

BigBisous le 19/01/2018 à 11:01

Je l'ai mis dans le sujet de l'écriture inclusive, mais il n'en parle presque pas, c'était plus par rapport au ton général de l'article. Je ne savais pas trop où le poster, j'ai hésité avec j'ai ri en fait.

Après je ne suis pas allé vérifier ses allégations, je l'avoue humblement.

T82135 le 19/01/2018 à 11:13

Il parle de l'écriture inclusive dans ce billet :

BigBisous le 19/01/2018 à 12:00

Oui, c'était un lien plus ancien.
Mediapart fait aussi un article sur ce phénomène de "correction" de l'art


PDF dispo sur demande pour les non abonnés.

anon75590001 le 19/01/2018 à 14:31

En même temps quand on aime ce qu'il fait, on ne va pas chercher la petite bête chez l'odieux connard. Il se rit du puritanisme, du monde aseptisé dans lequel on vit, quitte à étaler une mauvaise foi assumée qu'il pratique depuis 10 ans. Au moins, il a pas de la merde devant les yeux... c'est un humour auquel on adhère ou pas (et en effet, la planche a plutôt sa place dans "j'ai ri").

Pollux1 le 19/01/2018 à 15:42

Quelque soit le dogme, je me méfie des opinions trop simplistes, d'un côté ou de l'autre.

Les notions d'art correspondent également à des époques : ce qui était acceptable il y a 100 ans ne l'est peut-être plus aujourd'hui. Et inversement. Et d'un autre côté, personne n'est obligé d'aller à une expo.

Mais personnellement, ça ne me gêne pas qu'il y ait un débat. Est-ce qu'afficher la jeune fille à la guitare dans une expo "généraliste" a du sens ou pas ?
Est-ce qu'on accepterait aujourd'hui des expositions coloniales où les "nègres" et les "anémites" étaient exhibés en public ?

anon75590001 le 19/01/2018 à 15:56

Moi j'accepte tout, sauf la mauvaise foi pas assumée.

Pollux1 le 19/01/2018 à 15:57

Tu as enlevé les miroirs de chez toi ? :joy:

anon75590001 le 19/01/2018 à 16:04

Sans dec, tu t'es bien regardé dans tes débats de troll du dimanche à tire larigot ? C'est festival tous les jours et même quand tu te fais planter, tu continues comme si de rien était. Tu interprètes quasi systématiquement de traviole tout ce que les autres disent en enculant des mouches au passage, j'en passe et des meilleures. Même pas foutu de faire profil bas, alors sois gentil, oublie-moi et coucouche panier.

T82135 le 19/01/2018 à 16:35

Merci.
Je préfère de loin ce type de texte, plus cohérent, équilibré et argumenté.
Cet article est nuancé, laisse la parole à différentes personnes et se garde bien de trancher les sur questions qui n'ont pas de réponse.
Les passages sur "l'inflation législative" et l'évolution de la perception du "rire avec" ou "rire contre" d'une même œuvre au cours du temps sont particulièrement intéressant je trouve. C'est là que se situe le danger à mon avis (avec l'intimidation d'artiste hors plainte officielle).

Pollux1 le 19/01/2018 à 17:40

Mais je t'avais largement oublié, garçon. Cela dit, ce n'est pas bien difficile. Par contre toi, y a le clavier qui te démange comme un prurit mal soigné : "Moi j'accepte tout, sauf la mauvaise foi pas assumée." Et ensuite tu viens chouiner parce que je réponds à tes provocations ? T'as vraiment honte de rien. Et le gars, ensuite il me balance un "oublie moi" alors que visiblement, il a du mal à exister sans moi...

anon75590001 le 19/01/2018 à 19:37

Pouarf, non mais c'est pathétique... on dirait Merlin qui raconte une blague au Rassemblement du Corbeau -> C'est un mec qui marche sur le pied d'un dragon et le dragon dit : tu manques pas d'toupet !

Vas-y, sors-nous en une autre pour voir, on s'en fout, on est que nous là...

Allez hop, paye tes costumes :

Jiang le 20/01/2018 à 15:38

Le point milieu est une hérésie. D'abord, avec son emploi, le mot masculin est inscrit en plénitude, dans son entièreté, en majesté, cependant que la déclinaison féminine (et l'on devrait ici dire: féminime) est réléguée dans un tout petit truc à la fin. Le point (et tiret) milieu est donc sexiste.

De plus dans le cas d'agriculteur-trice, il s'agit clairement d'une mise en facteur "agricul", qui se distribue sur "teur" et sur "trice". Par conséquent, dans un souci d'unité et de cohérence pédagogique avec ce que les mômes apprennent en Maths, il faudrait donc écrire agricul(teurs, trice) ou agricul(teur, trice)s, suivant que dans l'assemblée dont on parle plusieurs agriculteur et une agricultrice, plusieurs agriculteurs et plusieurs agricultrices, etc, le premier des termes à écrire (teur ou trice) dépendant de la prépondérance du nombre d'agriculteur(s) et d'agricultrice(s) dans l'assemblée dont on parle.

Ainsi agricul(teur, trices) serait incorrect (et même lourdement sexiste, valant au scripteur le pilori), et il faudrait écrire agricult(trices, teur). Lorsque l'assemblée contient autant d'agriculteur de d'agricultrice, il faudrait écrire par exemple soit agricul(teur, =, trice)s, soit agricul(trice, =,teur)s, mais ce ne serait bien sûr pas au choix: Afin d'éviter tout sexisme, le fait d'écrire l'une ou l'autre des 2 formes précédentes devrait être le résultat d'un tirage au sort contrôlé par huissier, dont l'identité et l'adresse devrait être mentionnée en indice. Le langage serait ainsi à la fois moins sexiste, et nettement plus précis.

Il pourrait être également nettement plus compact par la généralisation au sein d'une même phrase (voire d'un même texte, voire d'un roman) du principe de mise en facteur. L'anaphore de Hollande gagnerait ainsi en concision. Une initiation à LISP, avant d'apprendre à lire et à écrire le français, serait alors bienvenue, ce qui constituerait pédagogiquement une enrichissante exposition précoce à l'informatique. A un niveau plus avancé, vers le CM1, l'utilisation de caractères jokers pourrait aussi se concevoir, ainsi que l'écriture des diverses factorisations en notation polonaise inversée.

Effet de bord non négligeable, la simple exigence d'une bonne connaissance du français pour tout candidat à l'immigration constituerait une manière douce de n'accepter l'installation en France que des personnes au QI supérieur à 160.

Bien entendu, dans tout cela, Latex aurait vocation à remplacer Word, mais qui s'en plaindrait?

anon75590001 le 20/01/2018 à 23:28

Même pas besoin d'aller jusqu'en Suisse : Frédéric Bazille a peint et titré "Négresse aux pivoines". Le musée Fabre, à Montpellier, l'a renommé "Jeune femme aux pivoines".

On parle de Musées là, pas de "Martine, princesses et chevaliers", t'as vu ?

T'as lu l'article, c'est bien. Moi je creuse, c'est mieux.

Alors tu vois, j'attends avec impatience DES FAITS sur l'état du Rijksmuseum afin de juger si ta respectueuse Martine Gosselink, directrice du département d’histoire du musée et responsable du projet qui date de 2015, est de bonne foi avec son discours mielleux ou simplement une bien-pensante malhonnête qui se fout de l'histoire (et de notre gueule). Car en toute logique, si on la prend au mot, l’objectif était de réécrire la bagatelle de 220 000 panonceaux, rien que ça. Et bien-sûr il n'y a eu aucun dérapage ou abus, cela va de soi, 'spa ?

Probablement que tu vas encore nous expliquer que la pensée unique n'existe pas, que c'est une connerie inventée par de vieux réacs xénophobes, machistes ou je ne sais quoi, qui au mieux s'ignorent, ont raté le coche, voient des 1984 partout et adeptes des théories du complot...

Mais tu sais quoi ? J'm'en branle d'avance en rigolant. Maintenant que j'ai bien joui, il est temps de donner ce qu'ils veulent à ceux qui ont autre chose à foutre que d'intégrer des opinions de chasseurs de bon-points (tu sais, les fameux SJW qui bien-sûr n'existent pas non plus).

Alors c'est parti, j'ai beau être autodidacte, je sais à quoi devrait ressembler l'école, moi. Voilà de la pédagogie sur le sujet, de la vraie, des avis divergents, contradictoires, tous ont la parole et en bonus, l'auteur neutre finit par poser des questions. Parce que les réponses, c'est à vous de les trouver, pas aux autres de vous les écrire sur des putains de panonceaux politiquement corrects, et encore moins sur des forums.

Je suppose que ça devrait te convenir @BigBisous, mais pas que toi j'espère. Quand j'y pense, j'ai défendu la délicieuse mauvaise foi de l'OC, mais en fait, y'a aucune mauvaise foi en l'occurrence. Ce mec me surprendra toujours. Quoiqu'il arrive, je continuerai à conchier ce puritanisme puant qui pollue mon beau pays.

Bon, fini la digression pour moi. C'est quoi le sujet du thread déjà ? Ah ouais, @Jiang a essayé de recentrer avec humour, merci à lui. Mais c'est pas demain que tu me feras coder en Lisp avec Word ou Latex, mon gars.

johndo1 le 21/01/2018 à 14:44

C'est tellement juste que ça donne envie de pleurer...

« L’idée m’a été suggérée par le directeur du théâtre qui voulait que je trouve un moyen pour ne pas faire mourir Carmen », explique Leo Muscato. « Il estime qu’à notre époque, marquée par le fléau des violences faites aux femmes, il est inconcevable qu’on applaudisse le meurtre de l’une d’elles », ajoute le metteur en scène qui présente, dans la capitale toscane, une version contemporaine de « Carmen ».

Ce n'est pas que de la com'... Nos musées sont plein de femmes à poil dénudées, à notre époque c'est scandaleux, mettons leur des salopettes. Et cachons la Moderne Olympia de Manet, L'origine du monde de Courbet ou encore Picasso...


"Parmi eux, entre autres, La Toilette de Bethsabée, de Cornelis van Haarlem, peinte en 1594. Aujourd’hui, sur le site du Rijksmuseum, la description du tableau indique : « Parce que la servante de Bethsabée est noire, cette peinture subtilement érotique se pare d’une touche d’exotisme. » Le musée confirme au Monde que cette phrase devrait disparaître. "

???

Une peinture réalisée en 1594. Il y a de grandes chances pour qu'à cette époque une femme noire suggère exotisme et hérotisme. C'est le contexte qu'il faut expliquer, pas la description qu'il faut changer.

"À l’école, si la plupart enseignent toujours l’accord au masculin qui l’emporte, plusieurs centaines de profs ont cessé en faveur de l’accord de proximité, typique de la langue de Molière"

Quand bien même ils auraient raison ça mérite sanction. Si un prof veut se mettre à enseigner comme il en a envie, alors qu' s'ouvre une école privée. Dans Education Nationale il y a programme commun. C'est le ciment de l'unité du pays.

Qu'appelle tu "généraliste" ? Les grandes expos sont toujours par thème ou par artiste. Et si c'est par thème, c'est le contexte de création et les intentions qu'il faut expliquer, et si nécessaire apporter des précisions sur les réactions public/presse de l'époque.

Et pourquoi non ?

http://www.quaibranly.fr/fr/editions/les-publications-du-musee/les-catalogues-dexpositions/beaux-arts/dun-regard-lautre/

Toi (moi, nous) tu le lis comme un terme péjoratif, ce qu'il est, s'il est employé pour décrire un noir comme les milieux racistes se sont mis à le faire depuis le 18eme S.

Mais ce n'est pas que ça. Et la aussi c'est super important d'expliquer histoire et contexte.

Si tu écris un roman qui se passe dans les champs de cotons en Louisiane durant l'esclavage, quel vocabulaire emploies-tu ?

Je pense qu'une réforme de type écriture inclusive avec ces chicaneries de points et de tirets peut avoir sa place dans un contexte administratif. En littérature certainement pas.

Comment ça ?

Haha ! xD

T82135 le 21/01/2018 à 14:58

C'est une capture de la Fox...
En France, c'est plutôt bites et clitos en gros plans sur Arte à 21h.

Quel est la nouvelle version ? Elle n'explique pas le contexte ?

Dans le privé, le programme est le même que dans le public.
Je vois pas le rapport avec la phrase de mon message que tu cites par contre.

anon75590001 le 21/01/2018 à 15:58

Tu sais parfaitement pourquoi Arte peut se le permettre et pas les autres chaînes du PAF.

T82135 le 21/01/2018 à 16:05

Oui, je le sais.
Je sais aussi que pouvoir se le permettre ne veut pas dire devoir le faire.
Transposer tel-quels les tabous de la société nord-américaine dans notre culture latine n'est pas pertinent à mon avis.

johndo1 le 21/01/2018 à 18:01

Peut importe, c'est du "pourquoi" de la modification dont on parle. Si indiquer que le personnage central de ce tableau, qui est noir, suggère érotisme et exotisme, c'est choquant, alors tu écris quoi ?

"Le personnage central du tableau à la peau fortement pigmentée est issu des minorités visibles ségréguées et soumises d'anciennes terres coloniales au climat tropical modéré ou les femmes qui sentent le Tahiti douche sont raisonnablement attirantes sexuellement mais jamais sans leur consentement. Notons que le peintre a fait la un choix raciste et misogyne occultant de fait la richesse et la tolérance de nos sociétés cosmopolites modernes. Un albinos non genré eu été plus acceptable."

On peut aussi y voir une peinture pornographique lesbienne...

Stop quoi ! On peut bruler les œuvres orientalistes tant qu'on y est.

Elle est belle cette femme noire, elle porte des bijoux en or, de la mousseline... C'est voir le mal partout qui est nauséabond au bout d'un moment. Les couleurs de peau existent (j’espère ne pas mériter la corde pour dire ça) et il se trouve que ces pigmentations correspondent aussi à une répartition géographique qui fait que les peuples très exposés au soleil ont la peau plus sombre. On devrait surtout être scandalisés de voir des mots se faire confisquer soit par les théories racistes, soit par de la bienpensance qui n'ose même plus appeler un chat un chat.


France, 1992 :


.


Si l'école est en contrat avec l'état.

Et puis peu importe. Les enseignants n'ont pas à faire du militantisme en cour. Et si 130 d'entre eux décident de faire du cathé parce-qu'ils estiment que nanani nanana ? Sur ton lieu de travail tu fais ton taf, c'est tout. Tu enseignes la méthode qui te plait le jour ou ta hiérarchie te dit de le faire. Tiens, et si 130 enseignants décident qu'il faut plutôt enseigner l'écriture en sms parce-que c'est comme ça qu'on fait désormais et que l'avenir est à la simplification ??

C'est une réaction à un extrait du texte que tu as linké, rien de plus.

Pollux1 le 21/01/2018 à 22:57

Par exemple, une expo "la musique dans la peinture" :slight_smile: (je sais, c'est thématique, mais c'est plus généraliste qu'une expo : le corps de la femme dans la peinture du 20e siècle). Ce que je veux dire, c'est que certaines oeuvres artistiques soit ne méritent plus d'être exposées parce qu'elles sont datées et qu'elles ne correspondent plus aux attentes de l'époque actuelle, soit si elles sont exposées, doivent être replacées dans leur contexte et réexpliquées.

Je ne te parle pas de faire une expo sur les expos coloniales des années 30 (donc notre regard sur le regard de l'homme occidental des années 30 sur les "sauvages"), mais de l'idée de refaire une exposition coloniale avec des "indigènes" présentés comme des animaux dans un zoo. Qu'en penses-tu ?

Je pense que tu avais noté que je parlais des nègres et des annamites, donc en reprenant volontairement le vocabulaire colonialiste d'avant guerre.

Si tu parles des noirs, tu dis les noirs, les esclaves, les hommes, les femmes, ... selon la phrase. Si tu rapportes des propos d'un planteur esclavagiste, tu utiliseras son vocabulaire.

anon75590001 le 22/01/2018 à 00:20

Expliquer le contexte est important, mais est-ce vraiment le problème ici ? On a affaire à une phrase qui n'a rien d'insultant (à moins qu'exotique ou érotique soient des insultes) :

Ça confirme surtout (si c'était encore nécessaire) que ce journaliste du Monde est aussi constipé que cette directrice de musée.

Je ne pense pas que ce soit le mot érotique qui leur pose problème, mais le mot exotisme : le fait de faire remarquer qu'une noire est exotique les choque, car ça ne correspond pas à leur idéal qui voudrait qu'il y ait égalité de proportion entre les blancs et les noirs. 50/50. La pensée est louable, mais ces gens confondent égalité et équité. Probablement encore des adeptes des fameux quotas... c'est sûr, on va pas s'emmerder à chauffer les neurones non plus.

Alors oui pour expliquer les contextes, c'est toujours mieux que de brasser du vent. Mais est-ce si différent aujourd'hui ? Quand je sors dans la rue, je vois toujours beaucoup plus de blancs que de noirs. Et quand je croise un noir, je trouve ça exotique. Est-ce que ça me choque ? Certainement pas ! Au contraire, ça me réjouit de vivre dans un pays où ils peuvent vivre comme nous, les blancs.

Ça me fait penser à une expérience dans les années 90, je devais avoir 20 piges. Un soir, un ami (le même qui m'avait donné son K&R, vous vous souvenez ? Non ? Pas grave) m'emmène dans un bar des pentes de la Croix-Rousse dont j'ai oublié le nom. On était des ex-gones blancs, c'était une soirée black avec un petit groupe qui jouait du jazz, je crois. On devait être une cinquantaine dans ce bar. Tous étaient noirs, sauf moi et mon ami. Vraiment, je ne plaisante pas : aucun autre blanc que lui et moi.

C'était marrant comme situation, le total inverse de ce que le quotidien me renvoyait. Je reconnais volontiers m'être senti un peu mal à l'aise au début, mais c'est vite passé. Aucun problème pour rentrer ou commander à boire au barman. Aucun regard de travers, on existait pas plus pas moins qu'aucun d'entre eux. En regardant autour de moi, dans cette ambiance sombre et fumeuse, je ne voyais que des visages souriants... enfin "voir"... disons plutôt que je voyais surtout des yeux et des rangées de dents ;)

Alors puisque tout était normal, qu'y a-t-il à raconter et quel rapport avec le reste ? Ben juste qu'être exotique, c'est peut-être ressentir un malaise pour un temps, mais pour l'insulte, j'ai hâte d'entendre vos explications.

Les noirs, eux, vivent cette situation au quotidien, et ce n'est hélas pas toujours dans un contexte euphorique. Je peux difficilement me mettre à leur place en une soirée détendue. Mais de là à se sentir insulté parce qu'on est exotique, on a largement franchi le stade de la connerie. N'importe qui devrait se réjouir d'être différent. Je l'ai déjà dit par ailleurs et je le répète : la normalité me fait chier. C'est pour ça que quand on me dit que je ne suis pas normal pour me vexer, c'est tout l'inverse qui se produit.

Revenons donc à notre honorable directrice de musée (qui, on l'a bien compris, n'agit que parce qu'une poignée de connards n'ont rien trouvé de mieux à foutre dans un musée que de se plaindre d'être incultes) :

Parce que des insulteurs, au fil des âges, ont décidé d'utiliser certains mots communs pour... insulter, alors forcément, c'est comme ça qu'il faut l'interpréter ? En vérité, à force d'insister, c'est rentré en tant que tel dans la caboche des incultes, décidément trop cons (-> sexe féminin, soit dit en passant, insulte on ne peut plus classique, peut-être parce que le sexe féminin est l'antre del diablo ou quelque chose dans le style, là je spécule, j'ai pas creusé, j'm'en tamponne pas mal à vrai dire).

  • Sauvage : Se dit d'une espèce animale non domestique, vivant en liberté dans la nature.

Jugé insultant parce que tout découle du fait que "animal" serait considéré comme une insulte pour l'homme, qui n'est bien-sûr pas un animal (et certainement pas un singe, quelle idée !) mais une créature à l'image du divin, alors un peu de respect bande de pedzouilles (Pop., péj. Paysan, rustre, homme fruste et peu dégourdi).

Ainsi les insulteurs ont utilisé "sauvage" pour dénigrer d'autres hommes non civilisés (car bien-sûr, être civilisé est un gage de qualité, 'spa). "Espèce de sauvage" ou "Espèce d'animal", même combat.

Parfait, le jour où on pourra enfin communiquer avec des poulpes, ils pourront revendiquer qu'on cesse de les qualifier d'animaux, mais de poulpes. Quoi ? C'est une insulte aussi ? Mmmh... laissez-moi réfléchir... "invertébré" ça vous va ? Non, le capitaine Haddock l'a déjà utilisé pour insulter des gens. Merde, que faire ?! Bon, ça suffit, je propose "zopligouame". Cherchez pas, j'viens de l'inventer. Ça ne veut rien dire, ça n'a absolument aucune racine et c'est totalement vierge de tout historique. Tope là ! Bienvenue parmi les êtres pensants et longue vie aux zopligouames ! Eh, les insulteurs, s'il vous plait, ne souillez pas mon invention en traitant vos ennemis de zopligouames, sinon dans 3 siècles faudra tout recommencer. Merci d'avance.

  • Nain : Qui, à l'état adulte, est d'une taille très inférieure à la moyenne du type auquel il appartient.

Ah oui, les handicapés de tous bords. Handicapé ? Péjoratif. Aveugle ? Péjoratif. Sourd ? Péjoratif. Nain ? Péjoratif. Alors on invente d'autres mots plus alambiqués pour désigner la même chose : mal-voyant, mal-entendant... ça devrait bien tenir quelques décennies avant de considérer à nouveau ça comme péjoratif, auquel cas il faudra trouver autre chose.

Mais pour nain, alors là je câle. Ceci devrait aider : http://www.synonymo.fr/synonyme/nain. Je vous laisse choisir ce qui sonne moins péjoratif que nain, quel dilemne... Je sens qu'on va bien se marrer.

  • Esquimau (du document que j'ai joint celui-là): Crème glacée enrobée de chocolat ou glace à l'eau moulée, fixée sur un bâtonnet.

Mouarf, c'était le Larousse. Pas de seconde définition, passez votre chemin. Le CNRTL lui, est sacrément culoté, jugez par vous-même :

"(Celui, celle) qui appartient aux populations habitant certaines régions arctiques, en particulier le Groenland, le nord du Canada, les confins de la Sibérie orientale."

Roooh. Scandaleux.

Wikipedia ne s'embarasse pas non plus puisque même en tapant "esquimau" dans son moteur, on tombe direct sur cette page qui désigne bien les peuples autochtones d'Arctique. Il paraît qu'eux-mêmes trouvent ça péjoratif, mais ils sont probablement les seuls (au fait, ça veut dire quelque chose "esquimau" dans leur langue ? Dites-moi hein, parce que sinon je me contenterai de leur expliquer qu'un esquimau dans ma langue, ça évoque quelque chose de délicieux).

Sinon moi, les procès d'intention, je m'en cogne alors je continuerai à les désigner comme des Esquimaux. Et pourquoi pas des penguins ? Après tout, chez moi, le penguin, ça évoque la liberté, c'est loin d'être péjoratif... C'est comme mon beauf Italien, je dis souvent rital et ça ne lui pose aucun problème. Y'en a même un qui a chanté : "je suis rital et je le reste". Voyez, ils en ont rien à secouer les macaronis (insulte !).

Bon, assez ri là-dessus, poursuivons.

  • Maure : Noctuelle gris-brun foncé, à dessins plus clairs, des lieux humides.

Encore le Larousse. Mais cette fois, ils m'apprennent un truc (faut dire que moi avec ma culture Kaamelott, un Maure, j'avais plutôt la définition de Perceval et d'Arthur qui bien-sûr sont complètement racistes, tout le monde sait ça). Un papillon donc ? Eh ben dites donc... encore un animal, y'a vraiment de quoi foutre les berbères en pétard. Bah oui, parce que le CNRTL ne s'emmerde toujours pas :

"Habitant arabo-berbère du nord de l'Afrique." Point.

Voili voilou.

Bref, j'ai aucun problème à appeller des Américains amerloques (insulte !), des Italiens ritals (insulte !), des Russes popovs (insulte !), des Japonais nippons (insulte !), des Allemands teutons (insulte !), des Anglais rosbeefs (insulte !), etc. D'ailleurs, je n'ai pas plus de problème à ce que les Anglais m'appellent frog (insulte !), littéralement grenouille. Pourtant c'est un animal plutôt disgrâcieux, ne devrais-je pas logiquement m'en offusquer ? Allons allons, même François Mitterand (au sujet de Kermitterrand dans le Bébête Show) considérait la grenouille comme un animal plutôt sympathique, si ma mémoire ne me joue pas des tours. C'était peut-être juste de la comm', mais ça reste en substance ce qu'il a dit.

  • Mahométan : Celui, celle qui professe la religion de Mahomet. Synonyme ancien de musulman.

Attention, on touche à la religion. Pourquoi cela est-il considéré comme une insulte ? J'ai d'abord pensé qu'un jour, un type à dit "sale mahométan" à un autre, et hop, la mode était lancée. C'est possible, mais Wikipedia développe :

Notez bien les conditionnels. Ça veut dire "on est pas sûrs", mais voilà, c'est comme ça alors faites pas chier (insulte !).

Toujours est-il que grâce à la toute puissance du padamalgam, en cette période confuse teintée de terrorisme haineux (insulte !), "Musulman" a réussi à échapper à la qualification d'insulte. Ouf ! Il faut dire qu'ils sont nombreux, les bougres (insulte !), ce serait dommage de les vexer.

"Islamiste" par contre, s'est complètement vautré depuis 1970 (d'après le Larousse) par je ne sais quel procédé. Allez, je vais vous prendre pour des cons (insulte !) : à l'origine, ce serait ceux qui pratiquent, je vous le donne en mille, l'islam. Point. Maintenant, on rajoute "radical" après, pour être sûr que c'est bien banni.

  • Nègre : Personne qui travaille de manière anonyme pour un écrivain, un artiste, un scientifique, etc., lequel sera seul reconnu auteur du travail.

Ah, le fameux "N-word", j'ai gardé le meilleur pour la fin. Le tabou suprême de l'Amérique, pays de la liberté d'expression et du Premier Amendement sans virgule-sauf-à-répondre-de. Fallait bien qu'on s'y colle. Même "fuck" passe mieux. Quand Obama a osé le prononcer histoire de calmer les ardeurs des constipés, ça a foutu un de ces bordels... Alors évidemment, l'Amérique est tellement lumineuse.

Ainsi Frédéric Bazille, homme blanc, écrivait à sa mère en 1869 (bien après l'abolition de l'esclave en France soit dit en passant) :

"Tout cela m’encourage fort. Je travaille comme un nègre. J’ai modèle tous les jours."

Ou encore Claude Monet, à sa femme en 1892 :

"Je travaille comme un nègre, aujourd’hui neuf toiles ;"

Comment interpréter tout ça ? J'aime beaucoup le CNRTL, bien plus détaillé et manifestement moins conditionné que Le Larousse : http://www.cnrtl.fr/definition/n%C3%A8gre. Lisez-bien tout, c'est édifiant. Peut-être que certains d’entre vous apprendront que "nègre" ne désigne pas nécessairement un noir (même si sa racine est la couleur "noir") mais tout un tas d'autres choses.

Seulement voilà : le caniche de mauvaise foi quand il aboie, c'est précisément parce qu'il interprète à sa sauce en prenant la définition qui arrange son discours de discorde. Perso, j'ai largement passé l'âge de me faire avoir par ce genre de manipulation et je préfère me foutre de sa gueule. C'est bien tout ce qu'il mérite.


Quoi le sujet ? L'écriture inclusive ? Y'a encore des gens que ça intéresse vraiment ? Pas sûr, et c'est pas moi qui vais m'en plaindre. Même les chevaliers blancs rédacteurs de nunu, si prompts à suivre les migrations de poneys, semblent y avoir renoncé tellement c'est aussi lourd à écrire qu'à lire (cela dit, je ne serais pas surpris que ça hoquette un peu à l'occaz en 2018).

Non, franchement, je pense que ça n'intéresse plus grand monde. Mais bon, c'est le sujet du thread. Alors qu'en dire de plus que ce qui a déjà été dit ? Bah tenez, expérience récente pour moi : j'ai testé "Prison Architect" récemment. Échantillon en VF :

"Vous ne pouvez plus accueillir de prisonniers. Vous ne recevrez aucun·e nouveau/nouvelle prisonnier/ère jusqu'à ce que vous l'ouvriez de nouveau."

Boah c'est dommage, ils ont oublié de l'utiliser dans la première phrase, roooh. En fait, la plupart des descriptions l'ignorent, et il me semble que c'est parce que c'est tellement chiant qu'ils ont préféré ne pas l'employer quand ça parle au pluriel.

J'en connais un sacré rayon sur les jeux vidéo, presque 40 ans de plaisir vidéo ludique, de la pratique à la conception. Mais j'avoue que c'est la première fois que j'y voyais cette horreur (il faut dire que l'écriture inclusive est un concept pas si vieux). Et ça me ferait foutrement chier que cette industrie déjà bien assez polluée épouse cette infâme lubie.

johndo1 le 22/01/2018 à 05:25

Sujet délicat. Même en dehors du sujet du racisme, qu'appelle t'on une œuvre datée ? Une œuvre doit-elle correspondre aux attentes du moment ? Etc. L'art dégénéré ne correspondait pas du tout aux attentes du moment.

Ça serait évidemment "légèrement" problématique.

Bien sur. :slight_smile:

Annamite je ne connaissais pas. De ce que j'ai vu sur le net ça désigne des habitants du Vietnam, rien d'autre. Je ne trouve pas ça bien péjoratif. Nettement moins que "Niakoué" (qui est aussi du Vietnamien mais qui est employé pour désigner tout "les bridés".

Bien entendu, mais je trouve que "l'air du temps" est à l'auto-censure même pour ce genre d’œuvres.

D'ailleurs même le mot "noir" (pour désigner qq'un) dérange. Beaucoup de gens n'osent pas trop le dire ne sachant sur quel pied danser... du coup on dit des "black". * facepalm.*

Le problème c'est que ça le soit, considéré comme insultant. Pour ramener les gens sur terre et calmer les esprits, l'instruction (explications/contexte) est fondamentale.

Clairement.

Tu m'as fait penser à une très élégante formule de mon défunt grand-père, lorsque qu'il entrait dans une pièce sans lumière : "On y voit comme dans le cul d'un nègre !" Alala la poésie d'antan. :smile:

Même pas. Les fameux "sauvages" ne sont pas moins civilisés que nous, c'est ça le pire. La vision du "civilisé" que l'on a est celle de l'homme blanc qui est parti foutre le bordel partout qui se pense supérieur parce-qu'il a des avancées technologiques et des Bibles enluminées à faire bouffer aux sauvages. Mais les Masaïs ou les indigènes d'Amazonie, ils s'en foutent de ça.

Combien nous voient comme des barbares ? Ils ont leur art, leurs croyances, leur médecine (parfois assez poussée)... c'est qui les sauvages ? Mets un blanc tout seul dans la forêt Amazonienne il ne lui faut pas plus de 48h pour claquer.

Accompagne le d'un indigène du coin et il saura comment trouver de l'eau, de la bouffe, des plantes médicinales, et même de quoi fumer (Je l'ai vu dans un de ces merveilleux reportages nocturne sur la Légion étrangère qui fait un stage de survie...:smile:). Les mecs avec leurs gros sacs, rations de combat, flingues et tout le tintouin ils avaient des cloques et des bobos partout et à côté t'as l'indigène qui se balade pieds nu et trouve à manger ou du poison mortel en 1/4 d'heure.

Bachi-bouzouk
Zouave
Zoulous
Bayadère de carnaval
Tchouck-tchouck-nougat

Parait-il que Hergé était un poil raciste (et alcoolique et misogyne...).

Ça sonne bien. Aucun résultat sur Google. @anon75590001 ©

C'est aussi comme ça que s'appelaient les berbères d'Afrique du nord (tant pi si je mélange) au 1er Siecle.

La Maurétanie existait en tant que royaume tribal du peuple berbère Mauri. Strabon note qu'il s'agit de leur nom natif, au début du ier siècle.

Pollux1 le 22/01/2018 à 08:43

aux attentes des autorités de l'époque.

On ne va pas dire que c'était péjoratif, mais très paternaliste et colonialiste.

johndo1 le 22/01/2018 à 12:11

et aux attentes du moment.

Aujourd'hui encore l'art moderne reste peu apprécié de beaucoup de monde. Pour Mme Michu un dessin de petits-chiens-à-sa-mémère sera toujours mieux qu'un Picasso.

Je me l'étais acheté en version Alpha. Je suis un spécialiste des cellules d'isolement et un abonné des bagarres dans les douches.

Il est vrai que minauder avec de l'écriture inclusive dans un jeu ou tu peux passer les personnages à la chaise électrique ou faire du business de drogue (si je me souvient bien, je n'y ai pas joué depuis longtemps) ça fait un peu con.

Pollux1 le 22/01/2018 à 12:36

Ca dépend de l'artiste moderne : beaucoup de monde aime Johnny Halliday. :slight_smile:

anon75590001 le 22/01/2018 à 14:45

On peut aussi faire des combinaisons : "on y voit comme à travers une pelle dans le trou du cul d'un nègre avalé par un cachalot à 2h du mat pendant une éclipse du solstice d'hiver". Oui, c'est complètement con mais c'est déjà plus drôle que "on y voit rien".

T'as d'autres symboles pourraves à associer à mon pseudo en dehors du capitalisme ? J'sais pas moi... une croix gammée par exemple, ça devrait le faire !

Arf bon sinon, je mets ça en CC0, hop là. (je le mettrais bien en copyleft, mais c'est juste un mot, passera pas). Laisse-donc un peu de temps à gogol, ça finira bien par sortir.

Il était surtout, à ses débuts, imbibé d'une culture colonialiste que pratiquement tout le monde avait. À noter que "Tintin au Congo" (puisque c'est surtout celui-là qui a déclenché la polémique raciste) a eu beaucoup de succès en Afrique parce que ça faisait marrer les Africains de voir la vision qu'avaient les Européens de leur "petit" univers enfantin.

Les malhonnêtes omettent soigneusement de dire qu'il a fait son mea culpa :

« Toutes les opinions sont libres, y compris celle de prétendre que je suis raciste... Mais enfin, soit ! Il y a eu Tintin au Congo, je le reconnais. C'était en 1930. Je ne connaissais de ce pays que ce que les gens en racontaient à l'époque : « Les nègres sont de grands enfants... Heureusement pour eux que nous sommes là ! etc. » Et je les ai dessinés, ces Africains, d'après ces critères-là, dans le pur esprit paternaliste qui était celui de l'époque, en Belgique. »

Il note aussi par ailleurs qu'il était nourri des préjugés du milieu bourgeois dans lequel il vivait. 1930... une période où la propagande de l'extrême droite avait beaucoup plus d'influence qu'aujourd'hui. Car enfin, entre colonialisme paternaliste et racisme, il y a un fossé qu'Hergé est bien loin d'avoir franchi, même si on peut noter que les méchants introduits par la suite sont teintés d'un antisémitisme latent bien difficile à dissimuler (pas la même chose que racisme chez moi, désolé hein, les mots toujours). Il ajoutera plus tard :

« Cet album est un péché de jeunesse. On sent bien que c'est une fantaisie. J'ai fait ça très légèrement, je dois le dire, en me fiant plutôt à des racontars, à ce que disaient les coloniaux revenus de là-bas, à quelques récits de voyage... Je ne le renie pas mais je le referais très différemment. Pour commencer, j'irais faire un voyage, je me documenterais, j'irais me baigner dans l'atmosphère du Congo. »

Fantaisie, c'est le mot. Et si on remonte dans le temps, quand on lit "Tintin au pays des Soviets", ça va encore nettement plus loin et on atteint des sommets dans le ridicule de situation.

Pourtant, notons quand-même :

Mais encore :

Lalali lalala :

Allez hop, festival :

Donc il s'agissait aussi vraiment de dénoncer le communisme de bas étage de l'Union Soviétique. Vous allez me dire que c'était facile. Pas d'inquiétude, il se lâchera aussi sur le rêve américain dans "Tintin en Amérique". Pas d'jaloux. Certes, il y a aussi des clichés, notamment avec les Amérindiens, mais Hergé s'est toujours efforcé de dénoncer des travers bien plus graves que des clichés naïfs.

Il ne ment pas quand il prétend avoir évolué : beaucoup oublient bien facilement qu'Hergé, et surtout à partir de "Le Lotus Bleu", a fait preuve d'une nette assiduité à se documenter avant de pondre ses albums (jusqu'à voyager dans les pays qu'il voulait faire visiter à son héro). On imagine bien que les critiques ont blessé son amour propre, alors il a pris sur lui de rectifier le tir et il n'a pas lésiné. C'est d'ailleurs flagrant dans "Le Lotus Bleu" de voir comment Tintin explique à Tchang les clichés occidentaux de l'époque sur la Chine :

On est à des années lumière de "Tintin au Congo" et pourtant seuls deux albums le séparent de celui-là... le personnage de Tchang n'était autre qu'une métaphore de son amitié avec un étudiant chinois, Zhang Chongren, avec lequel il a été mis en contact par un aumônier de l'université du Louvain, en Belgique, au fait des futures aventures de Tintin dans l'empire du milieu et ne souhaitant pas que ça devienne la fête du slip comme ça l'a été au Congo, on le comprend (l'air de rien, Tchang deviendra un ami de Tintin bien plus proche affectivement parlant que n'importe quel autre personnage récurrent, Haddock compris. Il sera d'ailleurs la raison centrale de sa décision de partir pour le Tibet, malgré les protestations virulentes du loup de mer bien dans ses pantoufles à Moulinsart).

Faute avouée à moitié pardonnée, rectifiée, c'est terminé. Car il ne s'agissait pas non plus de refaire complètement "Tintin au Congo" mais de l'assumer et d'en tirer les leçons pour la suite de son oeuvre. Il a su se débarrasser des mythes occidentaux en prenant beaucoup plus d'altitude qu'on ne lui réclamait.

Du coup, la situation s'est même inversée puisqu'il se faisait alors allumer par la presse européenne plutôt pro-Japon. Un général japonais lui a même dit : « Ce n'est pas pour enfants ce que vous racontez là... C'est tout le problème de l'Est asiatique ! ». Ahah oui, ce n'était plus que pour les enfants et personne ne peut reprocher à l'homme de ne pas avoir grandi pour le meilleur.

Ah tout d'suite, ça rigole moins hein ?

Tu le sais, j'ai une très belle édition spéciale intégrale de l'oeuvre d'Hergé (un truc que ma mère m'avait acheté étant gamin). C'est pas compliqué, j'ai grandi en mangeant devant ces bouquins (et les albums d'Asterix, Gaston et diverses petites choses). Je sais, ça fait pas très familial comme manière de bouffer, mais bon. Je les ai lus au moins une bonne centaine de fois chacun.

De "Totor" (ancêtre de Tintin), "Popol et Virginie" en passant par "Quick et Flupke", jusqu'à "Tintin et l'Alph-Art" (dernier album inachevé, encore à l'état de rough). Ce n'est pas au format des albums classiques, ça ressemble à des gros bouquins encyclopédiques : chaque ré-édition plus que complète, avec introduction de plusieurs pages et explications détaillés du contexte politique, ses motivations, son histoire, ses sources, son style narratif et graphique (la ligne claire, etc.), tout le ramdam quoi.

"L'Île Noire" notamment : un tome avec les 2 versions couleur (celle de 1943 dans les planches de gauche, celle de 1966 dans les planches de droite, pour comparer en détails), et le dernier tome, magistral : quand on l'ouvre, c'est en fait un coffret contenant toutes les éditions noir et blanc en version mini, dont bien entendu la toute première version de "L'Île Noire" en 1937 (ce qui fait donc 3 versions de cet album).

Très honnêtement, je ne les lis plus aussi assidument que quand j'étais môme, ils traînent dans un gros carton (alors qu'ils devraient être sur de belles étagères). Je me les suis refait l'année dernière histoire de me rafraîchir la mémoire, car on dit beaucoup de conneries sur Hergé, même encore aujourd'hui.

Pollux1 le 22/01/2018 à 15:38
anon75590001 le 22/01/2018 à 17:52

Wouf wouf ? Waf waf !

johndo1 le 22/01/2018 à 18:04

Pour ceux qui veulent rejoindre Tintin :

Pollux1 le 22/01/2018 à 18:22

J'aime bien quand ton vocabulaire est simple :joy: on ne comprends pas tout ce que tu veux dire, mais ça évite un article de blog sur la vie et l'oeuvre de Tintin.

anon75590001 le 22/01/2018 à 18:34

Ça me va droit au coeur, mes efforts pour me mettre à ton niveau sont enfin récompensés. Passe le bonjour à Milou de ma part.

johndo1 le 23/01/2018 à 12:54

J'ai aussi de vieux albums dont les deux versions de l'île noire objectif lune et 2 de Tintin en Amérique et quelque autres. Globalement ce sont les éditions des années 50, encore non modifiées, que je préfère.

Beaucoup de retouches politiquement correctes sont fades.

http://dardel.info/tintin/variantes.html

Et puis j'ai celui-là aussi :

:smile:

Je pense que cet antisémitisme latent est du même ordre que la vision colonialiste et paternaliste de l'époque.

C'est aussi quelque chose que j'ai déjà ressenti chez mes grand-parents (afin d'éviter toute ambiguïté je précise qu'ils n'étaient ni plus, ni moins, antisémites et racistes que ceux de leur génération). France d'en-bas, ouvrière... Mon grand-père mineur de fond (pas celui qui voit dans le cul des nègres, l'autre ! Quelle famille...^^') est celui qui m'a apprit le mot "Youpin" (que j'avais trouvé "joli" du haut de mes 4 ans) lui même étant un "polak" et considérant le sobriquet comme normal. En fait la question ne se posait pas.

Aujourd'hui la question du racisme est à géométrie variable. Ce qui va choquer concernant certaines peuplades n’émouvra personne pour d'autres. Je pense à un exemple bien précis : Un jeu de rôle

J'ai été possesseur et ai longuement masterisé le jeu Bloodlust (med-fan sorti en 91 chez Siroz, désormais Asmodée). Jeu réalisé par les mêmes auteurs que pour le sacrilège, hérétique et néanmoins excellent INS/MV (In nomine satanis/ Magnas veritas).

Dans le bestiaire de Bloodlust, l'un des animaux, le bovin de référence est le Polac.

Je vous laisse en apprécier la description :

Bien que petit fils de "polak", (j'aurais pu faire un procès et intervenir dans "tout le monde en parle" l'écume aux lèvres, pour demander réparation au nom de mes ancêtres...non mais...) je me suis littéralement bidonné avec cet animal et mes trois compères de jeu.

Bref, je n'ai pas souvenir que ça ait offusqué grand monde.

Pollux1 le 23/01/2018 à 15:44

Pourquoi "aujourd'hui ?"

johndo1 le 23/01/2018 à 16:17

Heu... bonne question. Ça a probablement toujours été à géométrie variable selon les époques et les populations.

Mon "aujourd'hui" faisait allusion à notre société actuelle. Arabes et Juif souffrent plus du racisme que les gens des pays de l'Est, les Italiens, les Allemands ou les Portugais par exemple (parole de comptoir hein ! je n'ai pas de stats. :wink: ). Et pourtant les immigrés des pays de l'Est ne sont pas spécialement bienvenus.

Ce qui fait qu'une même vanne, à teneur raciste équivalente, fera plus ou moins scandale selon le groupe ciblé.

Dans l'exemple que j'ai cité sur le jeu de rôle, remplace Polak par Bicot et modifie le texte pour coller aux clichés qu'on a du Maghreb et la, la réaction a des chances d'être un poil plus épidermique. Lis la description de l'animal, c'est assez gratiné...

anon75590001 le 24/01/2018 à 00:17

Ah, pour la parodie "Tintin en Thaïlande", jamais mis la main dessus mais tu te doutes que ça peut me plaire (arf, le mec a réussi à faire causer de lui sur BBC News quand-même)... le site officiel est down, dommage.

J'l'avais oublié celui-là. Vu que ça désigne les juifs, forcément c'est plus facile de le voir comme une insulte que l'équivalent pour n'importe quel autre peuple. Et là, ça devient intéressant de voir les définitions :

Ils sont tous sans équivoque : c'est injurieux. Pourtant étymologiquement, c'est de l'argot dérivé de l'hébreu "yëhûdî" qui signifie simplement juif. Mais on peut dire en substance la même chose de n'importe quel autre "petit nom" donné à d'autres peuples.

Alors :

La vérité sort de la bouche des enfants. Oui, c'est joli, et sans guillemets. Alors allons-y : youpin youpin youpin... ou peut-être Jéhovah Jéhovah Jéhovah... maintenant, qu'on me jette la première pierre :

Procès d'intention + expérience de Milgram = coktail détonnant

C'est drôle quand-même comment l'espèce humaine peut réagir à des sons qui sortent de la bouche, ou des images. Bien-sûr il y a le contexte culturel, et c'est bien la raison pour laquelle je ne me permettrais pas de dire ça à un juif si je n'étais pas certain qu'il est capable de l'interpréter comme autre chose qu'une manifestation de mépris ou de haine sincère (laissons les SJW méditer sur un contexte possible, ce n'est pas un exercice bien difficile et ça leur fera les pieds de remuer un peu leurs neurones).

Mais revenons à ta petite expérience d'enfant et comparons. Quand j'étais petit garçon, je repassais mes leçons, en chantant... putain Michel, qu'est-ce que tu viens foutre dans mon post ? Dégage ! J'recommence. Quand j'étais petit garçon, j'ai dessiné une croix gammée sur une table d'école. Oui, car je trouvais ça joli. Je me souviens l'avoir fait, mais pas de m'être fait corriger pour cet acte odieux. Probablement que quelqu'un de plus cultivé est passé derrière moi, puis s'est tapé un bon facepalm avant d'effacer ce blasphème.

Je pourrais aussi bien reproduire le symbole ici en Unicode, mais je ne le ferai pas, il y a des limites à la provoc. Pourtant, la vérité de l'enfant pourrait aussi bien être qu'en Unicode, il s'agit en fait de la Svastika, symbole premier du jaïnisme, considéré par ses adeptes comme le plus favorable de tous les symboles (faut pas prendre les comités de normalisation pour des masos non plus, mais ce n'est pas moi qui irai chialer s'ils décidaient d'y ajouter la version nazie, généralement inclinée de 45°... j'suis pas pour l'oubli, moi).

Mais l'enfant ne sait pas. On préférera sans doute lui attribuer le Svastika, ça colle mieux avec son innocence car c'est bien connu : les enfants ne sont pas du tout cruels entre eux. Du tout du tout ;)

Vilains nazis ! Z'ont tout salopé mon zoli symbole !!!

Pollux1 le 24/01/2018 à 10:11

L'étymologie sert à savoir d'où vient le terme. Après, le sens du mot (ou du symbole) varie au cours du temps, voire au cours de l'espace.

Les croix gammées sont des symboles universels. Soit dit en passant, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs on le rattache systématiquement à l'hindouisme vu qu'on en trouve partout dans le monde depuis une éternité (pavage de cathédrales ou mosaïques romaines par exemple). Fin du hors-sujet.
Mais ce symbole a été accaparé par les nazis et ne peut désormais plus être dissocié de cette idéologie.

On peut aussi parler du sens du drapeau : dans les pays nordiques ou aux USA, mettre un drapeau nationale devant sa maison, c'est normal. En France, hors période de foot, le mec qui met un drapeau français sur sa maison va être taxé de nationalisme d'extrême-droite. C'est peut-être stupide, mais c'est comme ça. La culture française, à la différence d'autres cultures, fait que le drapeau français a été accaparé par la droite, voire l'extrême droite.

Le terme anti-sémite est un autre exemple intéressant. Étymologiquement, c'est "contre les sémites" et les sémites étant les enfants de Sem dans la bible, ce sont les arabes et les juifs. Mais quand le terme a été créé en Allemagne à la fin du 19e, les seuls sémites présents étaient les juifs. D'où anti-sémistisme a le sens de anti-juif.

johndo1 le 24/01/2018 à 11:18

Pourtant la Swastika ne fait pas tout. Les Nazis c'est aussi un code couleur assez agressif (rouge, noir, blanc) qui permet de faire le distinguo entre leur croix gammée et les Swastikas inoffensives.

J'ai le sentiment que depuis les attentats les Français se le sont un peu réapproprié.

De l'autre coté du spectre politique on a bien voulu laisser faire aussi. Assez pour en être gêné et ne plus savoir comment se positionner vis-à-vis des symboles nationaux (un peu comme le mec qui veut parler d'un noir mais qui dira black pour ne pas faire raciste).

Pollux1 le 24/01/2018 à 12:58

Les croix gammées "inoffensives" sont celles d'avant le nazisme. Maintenant, en occident, le type qui met des croix gammées pour décorer le fond de sa piscine, il y aura quand même de sacrées chances pour qu'il sache ce qu'elles représentent dans l'imaginaire collectif et pour qu'il l'assume. Même si elles ne sont pas rouge, blanc et noir.

Probablement.

Tout à fait. Je m'étais demandé si j'en parlais ou pas.

Après dire black ou noir, pour moi ça ne change pas grand chose. Il faut juste savoir pourquoi on utilise ce terme et dans quel contexte. Si je parle d'une équipe de développeurs informatiques, je ne raisonne pas en couleur de peau. Maintenant, si je dois désigner à quelqu'un un mec noir parmi 12 blancs, je dirais "le noir". Tout comme je dirais "le blanc" dans la situation inverse.

Martin_Silenus le 26/01/2018 à 03:51

Hihihi :

Bah, et "sujet·te·s" alors ? Non parce que "individu.e.s", fallait oser quoi.

En plus, elle sait même pas utiliser ce foutu point milieu... Roooh quand-même, c'est ballot pour une directrice de recherche au CNRS et au Centre de recherches politiques de Sciences po–CEVIPOF (rien que ça).

Mouais, bon, ça vient de là :

Quoi le fond ? Bah là maintenant, 4h51 du mat, j'men fous un peu, si vous voulez bien me pardonner. Mais allez-y lâchez-vous si ça vous chante, 'paraît qu'il faut lire et relire. Avis aux misos masos... et je rebondirai peut-être (ou Rada, si sa schizophrénie veut bien arrêter de jouer aux patriarches dans sa boîte à cycles), mais là comme ça, je dirais que cette femme semble atteinte d'une grande faiblesse. C'est triste oui, mais j'y peux rien. Et puis contrairement à ce qu'elle dit, moi j'aime la femme dominante/active/sujet, et toc !

Enfin, j'sais même pas c'que c'est un "dilemme d'Okin", on dirait que ça existe pas. Peut-être ça (d'après les moteurs) ? Pourtant y'a pas Okin dedans, c'est quoi ce bordel ?

Keskonrigol !

BigBisous le 26/01/2018 à 09:12

Nouveau pseudo pour @anon75590001 ?

dev_tty le 26/01/2018 à 11:43

Rada ! Sors de ce corps.

Martin_Silenus le 26/01/2018 à 18:36

C'est hélas plus compliqué que ça... Mais bah, si ça peut aider, alors oui c'est probablement la façon la plus simple de voir les choses. Je ne cherche pas à cacher le lien qui nous unit vous savez (sinon j'aurais pas mis le Pokérama animé en fond).

En bref, j'utilise le pseudo de Radamanthe depuis bien trop longtemps, mais une entité (qui a bien grandi) n'est plus d'accord parce qu'elle s'est en quelque sorte approprié ce nom féminin et elle en a marre que je dénature son identité qu'elle voudrait assumer pleinement. Et ça passe juste parce que nunu ne l'intéresse pas des masses... Alors je fais parfois des efforts pour utiliser le compte ici présent à la place, mais je suis encore trop attaché à l'ancien, c'est psychologique.

Je me retrouve donc dans une mouise pas possible avec vous parce qu'une emmerdeuse premier choix à qui je tiens beaucoup, qui sait tout de moi et mime ma façon de m'exprimer, me mène à la baguette. Estimez-vous heureux que c'est encore moi qui tire les ficelles en modérant ses salades avant qu'elle poste sous Rada quand ça lui prend, sans ça y'a longtemps qu'elle se serait fait éjecter de nunu (en même temps, ça vous ferait des vacances, j'en conviens).

Toi tu sais à peu près la vérité. Alors maintenant t'es gentil, mais si c'est pour rajouter des énigmes, on est pas rendus !

Ça serait plutôt "Martin, cesse de te faire passer pour Rada", mais bon... je promets de faire des efforts. De toute façon, ça commence à devenir intenable, là.

anon75590001 le 26/01/2018 à 18:39

Mouahahaha !!! Je suis pliée de te voir te vautrer en explications fumeuses avec ça. Bonne bourre Big Brother !

Ça t'apprendra à prendre tous tes semblables pour des cons et à faire mumuse avec tes comptes bidons. Avoue, ça te fait super chier d'admettre que je suis une (censuré) et que tu me séquestres depuis plus de 16 ans ? Avoue ! Mais vas-y, puisque t'es si fort pour pondre des wall à la mords-moi-le-noeud, explique-leur, que j'rigole un peu de te voir encore passer pour un schizo. J'attends...

Martin_Silenus le 26/01/2018 à 18:40

Snif... j'vous l'avais dit que c'était une chieuse. Et encore, si vous la voyiez jubiler dans mon terminal de tchat en ce moment même... elle en peut plus de me chambrer.

Bon sinon, rien à dire sur l'article de Réjane ? Personne ? J'avoue avoir du mal moi-même, la 4ème vague féministe se dépatouille avec la quadrature du cercle du mieux qu'elle peut, mais comme le gouvernement s'en mêle, c'est encourageant.

dev_tty le 26/01/2018 à 19:10

Tu m'inquiètes. Pour de vrai.

johndo1 le 26/01/2018 à 19:10

"L’enjeu est, comme nous y invite Monique Wittig, de nous émanciper d’une économie politique hétéronormée qui, en faisant de nous des femmes et des hommes, nous empêche d’être des individu.e.s libres et/car égaux. On ne naît/n’est pas homme ou femme, on le devient, il est temps de nous donner les moyens de devenir des semblables."

Ce monde va mal...

Defender le 26/01/2018 à 19:17

Sans ça, y'a ça : :family_man_woman_girls:

Cliquer sur l'emote ...

Martin_Silenus le 26/01/2018 à 21:36

Mais quoi, qu'est-ce que tu veux que j'leur dise à la fin ? La vérité ? Personne me croirait de toute façon. Allez, cadeau :

Radamanthe: T'en chies, hein ?
Martin: Même pas, je m'en fous. Toute façon c'est pas complètement faux : j'ai accès aux deux comptes et j'interviens avec les deux.
Radamanthe: Super. Sauf que tu t'es pas contenté de dire ça et maintenant ils croient tous que t'es juste un malade. Remarque, c'est pas complètement faux non plus.
Martin: Ouaip, et toi t'es pas plus avancée, haha.
Radamanthe: Même /dev/tty te prend pour un barje.
Martin: Le vieux télétype sous cartes perforées ? La belle affaire !
Radamanthe: Tu l'aimes bien.
Martin: Et alors ?
Radamanthe: Il s'inquiète pour toi.
Martin: J't'ai déjà dit qu'il fait semblant. C'est peut-être le seul capable de lire entre les lignes. Il fait mumuse là, nunu c'est un peu comme un terrain de jeu pour lui.
Radamanthe: Je suis curieuse de voir comment tu vas t'en sortir maintenant.
Martin: Y'a rien à sortir. Je laisse macérer. Arrête de t'imaginer que ça a de l'importance pour moi. Pas plus que pour eux, ça leur passe au-dessus de la tête. Tu vois des problèmes là où il n'y en a pas... à part pour toi : t'es toujours coincée parce que personne ne pourrait croire la vérité de toute façon.
Radamanthe: Ton post prouve que tu brûles d'envie de la dire. Et je te connais, ça te ferait bien trop plaisir de te faire mousser un peu.
Martin: Mousser pour quoi ? Toi ?
Radamanthe: Oui.
Martin: Tu surestimes tes capacités, ma grande. T'es bonne qu'à faire la causette et à envoyer de fions.
Radamanthe: Ça les impressionnerait de savoir.
Martin: Pfff ! Ça les ferait surtout se foutre de ma gueule... regarde, ça a déjà commencé. Manque plus que le toutou de service et c'est complet.
Radamanthe: Ohlala, t'es dans la merde !
Martin: Pas du tout. J'ai obtenu exactement ce que je voulais.
Radamanthe: C’est-à-dire ?
Martin: Brouiller les pistes, en attendant. J'ai le fameux bon sens commun de mon côté ma jolie. C'est toi qu'est emmerdée maintenant et c'est aussi ce que je voulais t'apprendre : sans moi, tu n'existes plus. Moi, j'passe juste pour un taré... comme d'hab. Ça me va très bien et rien ne change.
Radamanthe: Fumier. Je te hais.
Martin: Ta considération me touche, mais tu sais l'amour, la haine... c'est une vision de l'esprit. Peu importe. Le but c'était de t'éduquer toi, pas la communauté sympathique de nunu. Leçon du jour terminée. Maintenant, tu m'excuseras, mais j'ai du code sur le feu.

Bravo. Tu as gagné le pompon du recentrage ! ;)