Un papier, publié le 27 mai dans Am. J. of Epidemiology, discute de plusieurs études portant sur l’association Hydroxychloroquine + Antibiotique (Azithromycine ou Doxycycline) chez des patients en ambulatoire.
Son auteur est Harvey A. Risch, medecin et professeur d’epidemiologie à l’Université de Yale (très connu notamment pour ses travaux sur la génétique et l’épidémiologie du cancer du sein).
Il explique pourquoi même la 1ere étude présentée par D. Raoult (portant sur 30 patients) doit être considérée comme significative, et relève que 5 études, dont deux essais cliniques contrôlés, ont montré une efficacité importante du traitement ambulatoire.
Concernant l’éventuelle toxicité de ces traitements, il relève que la base de données FAERS de la FDA repporte depuis sa création (1968), soit sur plus de 50 ans, 1064 (dont 200 décès) effets indésirables de l’HCQ (dont 57 étaient des allongements de l’intervalle QT ou torsades de pointe, parmi lesquels 10 décès), pour une utilisation de long terme (et non pas sur quelques jours comme dans le cas du covid) concernant plusieurs millions de patients. Il relève également que pour l’AZT, la même base de donnée répertorie 37 cas de tosade de pointes ou allongement de l’intervalle QT, parmi lesquels 2 décès.
Il note également que:
the FDA, NIH and cardiology society positions have been based upon theoretical calculations about potential adverse events and from measured physiologic changes rather than from current real-world mortality experience with these medications and that their positions should be revised
Il observe aussi (et notamment) que l’HCQ+AZT a été utilisée comme soin de référence chez plus de 300 000 personnes âgées souffrant de multicomorbidités, avec une proportion estimée de diagnostics d’arythmies cardiaques attribuables aux médicaments de 47/100 000 utilisateurs, (parmi lesquels une mortalité inférieure à 20%, soit 9/100 000 utilisateurs), comparer aux 10 000 Américains qui meurent chaque semaine du covid19 au moment de la rédaction de son papier.
En contradiction avec la doxa développée à plusieurs reprises par Numerama (et selon laquelle il faut attendre la publication d’études parfaites, satisfaisant aux plus hauts standarts de preuves, avant de décider de faire quoi que ce soit), il considère d’autre part que:
Until we have quantitative evidence for the utility and safety of other medications for preventing hospitalization and mortality in high-risk Covid-19 outpatients,the urgency of current mass mortality requires an immediate application of the best that we have available, even if knowledge is imperfect and even if yet unproven to the standards of double-blinded RCTs.
et conclut que
These medications need to be widely available and promoted immediately for physicians to prescribe.