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Merde au travail, par James Livingstone

Neuro le 10/08/2017 à 23:15

Les économistes croient au plein emploi. Les Américains considèrent que le travail forge le caractère. Et si, malgré tout, les boulots, ça avait cessé de marcher ?

James Livingstone enseigne l’Histoire à l’université de Rutgers, New Jersey. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont le plus récent, No More Work: Why Full Employment is a Bad Idea (2016) [La fin du travail : Pourquoi le plein emploi est une mauvaise idée]. Il vit à New York.

Blog de Paul Jorion

anon75590001 le 11/08/2017 à 01:49

Pouah !

Mieux déjà…

Certes, mais manque encore de précision…

Ça chauffe…

Ça brûle…

Voilà. Moi, j’ai toujours mieux à faire !

Albert le 11/08/2017 à 06:55

L’article se base sur l’hypothèse caricaturale qu’un travail est obligatoirement éreintant, mal payé, chiant, inintéressant,…

Quant à ses statistiques sur la misère américaine, elle semblent bien exagérées.

Gert le 28/08/2017 à 00:24

Alors Benoit Hamon serait dans le vrai avec ses 750 Euros par tête.

C'est encore un peu timide, mais comme début...

Chitzitounepenible le 28/08/2017 à 08:10

Un travail (dans le sens emploi) est forcement une contrainte, comparé à une activité "libre".
Ce n'est pas tellement ce qui est fait la différence entre les 2, mais la façon de (devoir) le faire.

Tu peux faire pousser des légumes car tu aimes ça. Sauf quand c'est une activité libre, un loisir, tu choisis comment le faire, le temps que t'y passe et quand, etc... Alors que quand c'est une activité professionnelle, non, y'a des contraintes imposées, même si c'est un domaine que t'aimes (c'est un moindre mal, c'est une corvée, mais au moins, je me fais pas trop chier comparé à d'autres, mais toujours plus que si c'était un loisir / activité libre)

Le fait de travailler est rarement un "choix" (j'adore travailler !), mais une nécessité: il me faut du pognon, pour payer les factures. Et comparé à la richesse produite, la plupart des emplois sont bel et bien mal payé.

Ce changement de mentalité de la place du travail ne peut aller sans un changement de répartition des richesses, et ça, c'est bien plus "difficile. Car c'est assez couraient rependu de vouloir toujours plus, en faisant moins, sans se soucier de la situation des autres.

A l'échelle mondiale, si on voulait ne plus "exploiter" les pays pauvres et les conditions de travail / sociales qu'on jugerait inacceptables pour nous, bah notre niveau de vie descendrait pas mal (mais globalement, à l'échelle mondiale, il augmenterait, avec moins d'écart)

Anomail1 le 28/08/2017 à 08:49

D'abord il convient de distinguer clairement le travail et l'emploi (travail suboordonné).

Ensuite, ce que beaucoup dénoncent c'est que l'emploi comme moyen quasi-exclusif pour acquérir des unités monétaires donne lieu à une dérive autoritaire généralisée.

Certains (dont je suis) n'hésitent pas à parler d'esclavage, les plus Marxistes parlent d'aliénation.

Les capitalistes utilisent des méthodes empruntées à la religion : Ils vous demandent de vous dépouiller maintenant pour accéder à la sacro-sainte croissance et à un hypothétique plein emploi dans votre prochaine vie.

Ils manient avec bonheur la carotte et le bâton : Avec un emploi vous serez bien vu par la société au point d'obtenir un allégement de peine considérable si vous commettez un homicide, mais attention à ne pas être trop exigeant vis-à-vis de votre employeur, "si vous n'êtes pas content il y en a 10 comme vous qui attendent derrière le porte".

Maintenant de découpler le salaire du travail il existe deux "visions" diamétralement opposées:

(je caricature volontairement)

La version "droitisante" : "Le revenu de base" de Frédéric Lefebvre : "On vous donne 400 € par mois, on arrête toutes les prestations sociales et démerdez-vous pour bouffer des pizzas et soigner votre cancer avec ça."

La version "gauchisante" : "Le salaire à vie" de Bernard Friot : "On maintient la sécu et l'état verse un salaire de 1500€ minimum à tous les citoyens qu'ils travaillent pour un employeur ou non. Les entreprises ne versent plus de salaires mais uniquement de grosses cotisations à l'état en échange le la force de travail des citoyens".

Note: Les capitalistes on intérêt à maintenir le flou entre ces deux projets afin de faire passer leur vision comme progressiste.

Où se trouve le projet de "revenu universel" de Benoît Hamon entre ces deux versions ? Débattons.

Gert le 28/08/2017 à 09:47

Dire qu’il y a des gens en pagaille
Qui courent sans cesse après le travail
Moi, le travail me court après
Il n’est pas près de me rattraper.

Henri Salvador

Gert le 28/08/2017 à 11:39

Livingstone pourrait bien avoir raison, mais pas pour l’humanité dans son état actuel.

Le travail, pour la plus part des
gens, représente quatre ou cinq décennies pénibles de leur vie.

Avec nos connaissances actuelles, en matière de production et de diffusion, on pourrait pratiquement tout automatiser, cela s’appliquerait également à ce qui se
rapporte à la paperasserie, au numérique, et aux divers contrôles qui en résultent, on pourrait même se passer de monnaies.

Seulement voilà, pourquoi le travail a-t-il été établi à l’origine ?

Certains individus un peu plus malins que les autres ont vite compris qu’occuper ces derniers pouvait non seulement leur rendre la vie plus facile, mais aussi leur rapporter gros.

Peu après des différences de classes ont commencées à s’établir, puis des religions, et enfin plus tard, des politiques avec l’avènement du capitalisme.

A l’heure actuelle, les conflits et les diverses
politiques ne vont pas dans le sens d’une
quelconque solidarité.

C’est chacun pour soi et pour le dieu-fric.

Si personne ne travaillait plus, ce serait, comme disait De Gaulle, la
chianli, l’insécurité augmenterait car bien
des gens ne disposent pas d’une sagesse
suffisante, d’autres s’ennuieraient, ceux-là, il faut les occuper, même dans un mauvais boulot.

Ne parlons pas de l’encombrement des routes parmi bien d’autres choses.

Livingstone est en avance sous réserve
qu’un jour, probablement lointain, une humanité d’un niveau supérieur puisse enfin s’établir.