Ceci est une archive de l'ancien forum de Numerama. Il n'est plus accessible. Vous êtes probablement arrivés ici par erreur. Cliquez ici pour revenir sur la page d'accueil.

Il se passe des choses étranges dans ce monde

dev_tty le 28/08/2020 à 08:44

Il se pourrait - notez bien le conditionnel - que dans un futur possible, on ne soit plus autorisé à choisir ses partenaires sexuels. Ou pas aussi librement.

Ce sont des signaux faibles. J’aime observer les signaux faibles. Ils se mettent à grandir, puis deviennent mainstream. Puis inspirent les lois.

Ainsi, ces conversations Twitter, pour le moment anecdotiques, mais qui pourraient prendre de l’ampleur. Je ne donne pas de liens, ne voulant punaiser personne.

A ce jeune homme qui pose la question « Est-ce que le fait de ne pas vouloir sortir avec une personne transgenre c’est transphobe? », cette personne lui répond :

C’est complètement transphobe. Si tu relationnes (sic) avec une personne qui te plait, et qui te dit qu’elle est trans, et que tu la rejettes pour ça, c’est transphobe. Point barre.

Un twittos s’interroge (il n’est déjà plus très sûr) :

C’est quand même légitime d’accorder de l’importance au sexe dans une relation non? Donc aux parties

La réponse claque :

NON, c’est TRANSPHOBE.

Un autre a déjà avalé la pillule :

Je connais pas le gars en question mais c’est vrai que saurait pas trop comment réagir si je flirtais avec quelqu’un qui m’annonce être trans au bout de quelques jours/semaines… J’essaie de me soigner, promis
c’est juste que oui, on est bien matrixé depuis le bas âge

Celui-ci est plus éveillé, mais se pose quand-même des questions :

Ok jsuis cisbi du coup je n’aurai aucun problème avec ça perso tant que la personne me plaît. Après pour quelqu’un de vraiment hétéro jsp quoi je peux comprendre que tu n’ai pas forcément envie de tomber sur un pénis ou inversement genre…

Curieusement, la question suivante est éludée :

Et un gay, il est transphobe si il veux coucher avec quelqu’un qui a un physique d homme et un penis ?
T’es hors sujet la, si t’es gays il y a que les hommes qui te plairont

Là, on a carrément digéré la pillule, et l’emballage avec :

« Sa sexualité c’est un choix » déjà t’as tout faux

La sexualité n’est pas un choix. Ce qui est absolument vrai d’un point de vue post-moderne. Elle est gouvernée par des déterminants sociaux.

Et, en vrac :

Les femmes trans SONT DES FEMMES ! Donc exclure toute une partie de la gente féminine comme tu dis à cause de ce qu’elles ont entre les jambes c’est totalement dégueulasse. Si tu sors avec quelqu’un pour ses parties génitales achète un fleshlight ça ira plus vite.

Normalisez le fait de recaler une femme parce qu’elle a un pénis.
Non, ça serait normaliser la transphobie. Si il t’as plu, que tu as été attirée par lui, que tu as eu un quelconque sentiment pour lui puis que tu le recales en apprenant qu’il est transgenre, oui

On l’a assez dit hein au pire des cas il a plein de façons de relationner et même de faire l’amour (oui oui ça ne se résume pas qu’à la pénétration un rapport) mais vous êtes tellement matrixé.e.s et borné.e.s

MAIS VOS VIES DOIVENT ETRE TELLEMENT FADES SI VOUS REJETEZ VOS PARTENAIRES EN FONCTIONS DE LEURS ENTRE-JAMBES

Donc maintenant c’est simple vos “préférences génitales” vous les gardez

Voila, nous y sommes. Nous devons nous émanciper de nos préférences génitales. Parce que c’est une nouvelle oppression. Rappelez-vous : « on est bien matrixé depuis le bas âge ». Dé-matrixons. Dé-construisons.

Ce serait une erreur de classer ces propos dans les outrances de Twitter. Les outrances d’hier sont la norme de demain. Le phénomène existe, nous nous devons de l’observer avec attention.

Je n’ai pas évoqué la branche de la conversation qui embraye sur la couleur de peau (c’était inévitable). Parce que cela a déjà été traité dans Numerama.

LE RACISME SEXUEL EST UN RACISME

Exclure volontairement les personnes de couleur de ses préférences sexuelles, ce n’est pas qu’une préférence amoureuse, c’est la perpétuation de l’idéal esthétique et raciste selon lequel le blanc caucasien est hiérarchiquement à la tête de la pyramide des ethnies en matière sexuelle.

sansmotif le 28/08/2020 à 09:24

Choisir, préférer, aimer… c’est discriminer les autres.
Les relations amoureuses et sexuelles doivent être imposées par une loterie internationale.

overscan le 28/08/2020 à 15:54

Dommage, ça démarrait bien…

dev_tty le 28/08/2020 à 16:02

Qu’est-ce à dire ?

overscan le 28/08/2020 à 16:43

Que le sujet est sérieux et Twitter n’est qu’un cirque, une arène pour homo-sapiens où ne ressort que le pire de ceux qui gueulent le plus fort.

Ramène-nous plutôt une étude sociologique et tu auras peut-être mon avis de transphobe MtF affiché. C’est ton dada la sociologie, non ?

unMarxetcarepart le 28/08/2020 à 17:25

Dev_tty a malheureusement la fâcheuse tendance à prendre les fils Twitter pour des études sociologiques.

“Signaux faibles” qu’il appelle ça…

dev_tty le 28/08/2020 à 18:30

Mais c’est ce cirque qui mène la société par le bout du nez. #metoo, tu as vu l’ampleur que ça a pris ? Le privilège blanc, la masculinité toxique, l’hétéronormativité, la culture du viol, le racisme structurel, la science patriarcale colonialiste, les maths oppressives sont tous sortis du cirque pour diffuser dans les Universités et, pour certains, se traduire en obligations.

Qui se soucie encore d’études sociologiques, depuis qu’on leur fait dire n’importe quoi ? Nous vivons une époque formidable où nous déconstruisons le réel et le reconstruisons à notre guise.

unMarxetcarepart le 28/08/2020 à 23:26

Ça a pris de l’ampleur dans le monde politico-médiatique. Nulle part ailleurs, quasiment. C’est ce genre de phénomène qui est révélateur : la sauce néo-féministe ne prend pas dans la population en général (à quelques rares étudiantes en socio près). Va faire un tour dans le PMU du coin et commence à parler à Gégé ou à Ginette de masculinité toxique et de sciences patriarco-coloniales. Ils vont te regarder avec des yeux ronds parce-qu’ils n’ont probablement jamais entendu parler de ça et ils n’en ont probablement rien à carrer parce-qu’ils ne vivent pas dans le même monde que Chloé en L3 de sciences du genre. À vrai dire, personne ne vit dans le monde de Chloé, raison pour laquelle ses théories fumeuses n’ont pas d’écho autres que chez des intellectuelles qui se branlent devant un miroir et les médias qui y voient un bon filon bien anxiogène, bien polémique et bien clivant pour faire de l’audience.

À part la Sorbonne et son magnifique Master en chômage longue durée, je n’ai pas entendu d’autres universités en France traiter de ces sujets. Et à la décharge de la Sorbonne, leur programme ne fait pas partie d’un tronc commun donc personne n’est “forcé” de suivre des cours sur la déconstruction du genre.

Ceux qui font de la sociologie de manière sérieuse, c’est-à-dire de manière scientifique. Ces derniers passent rarement à la télé et se cantonnent à des livres chiants mais ultra-pertinents. Ceux que tu vois à la télé, c’est les doctorants -12 en méthode scientifique qui ont, bizarrement, toujours un truc à vendre (un bouquin, une nouvelle émission de radio, un stage de déconstruction payant bien-sûr, etc.). Mais on te l’a déjà dit : les médias ≠ la réalité. Médias = effet de loupe sur des non-événements, des faits divers, exagérés x10 et répétés en boucle jusqu’à la lie en vue d’appâter une audience pour vendre de l’espace publicitaire.

Nous l’avons toujours fait. Fût un temps où l’on croyait dur comme fer que tout ce sur quoi se posait notre regard étant la création de Dieu et que la Terre était plate. Et t’allais au bûcher si tu pensais le contraire. Notre époque actuelle n’est ni plus ni moins qu’une continuité historique qu’il faut analyser comme telle. Pourquoi ces sujets font-ils débat aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ? Quelles sont les causes possibles ? Quels sont les objectifs poursuivis ? Une fois qu’on a identifié tout ça et encore bien d’autres, on peut essayer de trouver des solutions. Mais faut déjà s’entendre sur le constat… Et c’est là que ça part en sucette. Pour l’extrême-droite, c’est la “revanche des basanés” : les Noirs arrivent le couteau entre les dents pour dézinguer la race blanche. Ça rappelle leur rhétorique de la grande époque ! Pour la gauche, c’est plus compliqué : certains plongent la tête la première, d’autres ne mouillent qu’un doigt de pied, d’autres encore refusent catégoriquement cette lecture tout ce qu’il y a de plus anti-marxiste (d’ailleurs, les fondements du discours post-moderne se base sur le rejet de la dialectique pour expliquer le monde, lui préférant la perception de l’individu comme forme d’explication de la réalité. Tu y penseras la prochaine fois que tu mettras toute la gauche dans le même sac :wink:).

Le problème n’est pas de déconstruire. Il est important de faire tomber des mythes et notre société en regorge. Le problème c’est déconstruire comme ces militants le font : sans se soucier de la logique, de la cohérence et des critères scientifiques de leurs théories, lâchant des slogans vides de sens à tout bout de champs, et invectivant beaucoup plus que transmettant une connaissance.

Mais vu que la cancel culture n’a pas l’air d’avoir d’autorité autre part que sur les réseaux sociaux et dans les cercles d’élites loin d’être propres, je te propose juste de t’allonger les jambes dans un fauteuil confortable et de déguster les pop-corns devant ce combat d’infirmes (merde, je viens de faire du validisme ! :scream:) qui cessera de lui-même lorsque les médias et les politicards auront des sujets plus croustillants à se mettre sous la dent pour occuper les gueux.

sansmotif le 29/08/2020 à 05:44

Le monde politique, c’est le monde aussi… du législateur
Le monde médiatique, de l’image, c’est aussi celui des entreprises / professionel (de bonne image de marque)

C’est quand même pas rien, ni sans effet, pour l’ensemble des gens… (même si en effet pour la quasi totailté ça reste des clowns gesticulants… mais de manière forte)

banamanurie le 29/08/2020 à 05:57
dev_tty le 29/08/2020 à 09:26

J’ai quand-même réussi à te faire pondre quelque chose d’intéressant.

Plus ou moins d’accord là-dessus. Ça monopolise ce qu’il est convenu d’appeler aujourd’hui la conversation. Dire que c’est un ghetto de foldingues est une façon trop simple de rejeter un phénomène qui imprègne la société et formate sa jeunesse.

Vincennes, Angers, Bordeaux, Lyon, Le Mans, Nantes, Toulouse.

Je t’accorde que mon regard est tourné en ce moment vers les États-Unis, où les séminaires de sensibilisation à la “supériorité blanche” ne sont pas optionnels. Ce qui s’y passe en ce moment me paraît un enjeu de société capital, un glissement vers ce que certains appellent communisme, ou marxisme (je sais que tu n’es pas d’accord et je t’accorde le point), que je préfère ranger dans le post-modernisme même si ce n’est pas une qualification politique mais méthodologique.

Cette façon de créer le réel ex nihilo après l’avoir sommairement réfuté a pourtant déjà produit des résultats tangibles. La logique et la cohérence mêmes sont au feu de la déconstruction.

Celui qui, au nom de la logique et de la cohérence, ou de l’objectivité, dicte une réponse unique (2+2=4) exerce son pouvoir sur les autres en disqualifiant toute autre réponse. Logique et objectivité sont des vecteurs d’oppression. C’est pourquoi il faut changer les programmes de maths.

Cette démarche infuse absolument tous les domaines de la pensée.

banamanurie le 30/08/2020 à 06:48

"…

LNB stated at about 6AM she was woken up by the father of her children, Jacob Blake, herein

known as the defendant, standing over her saying, “I want my shit.” As LNB lay there, on her

back, the defendant, suddenly and without warning, reached his hand between her legs,penetrated her vaginally with a finger, pull it out and sniff

ed it, and said, “Smells like you’ve beenwith other men.”

Officer Raiche reported LNB had a very difficult time telling him this and cried as she told how thedefendant assaulted her and then the defendant immediately left the bedroom.LNB stated the defendant penetrating her digitally caused her pain and humiliation and was donewithout her consent.LNB stated she was upset but collected herself and ran after the defendant out the front door andthen realized her vehicle was missing. LNB ran back inside to her purse, which was on the kitchencounter and checked it, quickly realizing her key to her truck (Ford Explorer 2002), a blackindividual key and the only key for the vehicle and her Great Lakes Debit Card were missing. LNBimmediately called 911 and while waiting for Officers, checked her Great Lakes Account and sawtwo fraudulent ATM withdrawals on May 3, 2020 that she did not make, both at PNC Bank, 3920Washington Road, both for $500, at an unknown time.

LNB stated she and the defendant have three children together but have never resided together inthe eight years they have been on and off. LNB stated the defendant is unemployed, has novehicle, and would not tell LNB where he was currently living. LNB stated over the past eightyears the defendant has physically assaulted her around twice a year when he drinks heavily.LNB did not know how the defendant entered the apartment and thought maybe through a window.

…"

dev_tty le 30/08/2020 à 08:00

Je vois pas le rapport avec notre discussion.
Je vais dire comme sur Twitter : supprime.

banamanurie le 31/08/2020 à 05:29

Tu en a un quand même avec les définitions des féministes du viol surtout quand on se rappelle la controverse avec astrogeeck dernièrement.

chocapic_killer le 31/08/2020 à 06:49

J’aimerais bien connaître ton point de vue sur ce que tu appèles “la controverse Astronogeek”

banamanurie le 31/08/2020 à 07:27

Il 's’est expliqué lui même sur les questions d’un couple qui se connait. Ce qui est assez différent d’un ex qui rentre dans une maison sans y être invité.

https://twitter.com/famifeminicides/status/1298961100185251840

sansmotif le 31/08/2020 à 08:33

Des gens qui partent en guerre et au lynchage publique à cause d’un non consentement imaginé dans leur tête à propos d’un couple qu’ils ne connaissent pas ? (ou avec une vision du consentement, qui est de signer un papier / contrat, avant chaque geste / parole)

dev_tty le 31/08/2020 à 12:20

Oui mais je n’entendais pas parler de la définition féministe du viol.

J’entendais parler d’un hypothétique bannissement des préférences génitales.

Je réitère donc ma demande d’effacement.

banamanurie le 31/08/2020 à 13:24

On est moins dans la question de la définition que de l’intersectionnalité puisque des personnes qui normalement sont sur cette définition parlent de bon samaritain qui passait par là pour intervenir dans une dispute domestique.

C’est quand même assez intéressant avec ces histoires de bracelets électroniques devant servir à protéger les femmes de leurs ex violents, on soit encore sur un bon samaritain.

unMarxetcarepart le 31/08/2020 à 23:37

Ba ça veut dire que mes autres interventions ne sont pas intéressantes ? :cry:

Imprègne la société ? Formate sa jeunesse ?

Attention : une accumulation de cas particuliers ne veut pas dire fait de société (hein @banamanurie). Et même la définition de “fait de société” est large et ne se juge finalement que bien après la période considérée.

Il est trop tôt pour dire que ça « imprègne la société et formate [la] jeunesse. » Mais je te l’accorde, il sera trop tard le jour où on se rendra compte que c’est le cas :sweat_smile:

En effet, ça fait du beau monde ! Mais comme à la Sorbonne, ce ne sont pas des cursus obligatoires, et je serais curieux de connaître le nombre d’élèves inscrits et qui vont jusqu’au bout de la formation.

Ne fais pas l’erreur des militants que tu critiques : n’importe pas des conflits provenant des États-Unis, surtout quand leur contexte et la société qu’ils traversent sont si différentes. Je vois bien que t’es en mode “lanceur d’alerte” mais calmos : la sauce n’a pas l’air de prendre autre part qu’à la télé et sur les blogs.

Ouais enfin le communisme/marxisme sauce américaine, ça laisse un arrière-goût assez sale. Je te rappelle qu’aux États-Unis, on crie au communisme quand les Démocrates veulent augmenter les impôts :sweat_smile:

C’est là que c’est malin de la part de ces militants : ça ne part pas ex-nihilo. À la base, les problèmes dénoncés existent bel et bien. Mais c’est la réponse qu’ils apportent et les justifications qu’ils avancent qui sont totalement perchées. Et forcément, à la fin, le résultat est pas tellement beau à voir. Bon après, je sens que tu sous-entends la CHAZ de Seattle quand tu dis ça, mais on en a déjà parlé.

Oui évidemment, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? J’ai quand même l’espoir qu’un jour, quelqu’un se lève en criant “Le roi est nu !” et que ce genre de théorie tombe en désuétude. C’est pour ça, moi je dis, laissons-les parler : ce sont les meilleurs fossoyeurs de leurs propres idées. Et mieux que ça : produire un contre-discours pour ne pas leur laisser le monopole de la parole. Il ne suffit pas de se plaindre/dénoncer : il s’agit aussi de “déconstruire leurs déconstructions” pour éviter que les gens dépolitisés ne tombent dans la panneau.

dev_tty le 01/09/2020 à 01:29

… d’intéressant sur ce sujet léger.

Ce serait bien prétentieux, je n’ai pas la carrure et ce n’est pas l’endroit pour.

J’ai fini par me prendre de passion pour ce que je considère toujours comme des foldingueries (oui, il n’y a que deux genres et non, les trans ne sont pas des femmes, ce sont plus que des femmes. On ne peut pas escamoter ce “plus” qui est constitutif de leur personne, c’est une forme d’amputation, si ça ne l’est pas pour eux, ça l’est pour ce qu’en perçoive les autres - oeillères).

Je me passionne parce que je vois que c’est un train de transformer la société. C’est le point sur lequel nous ne somme pas d’accord. Mais je suis d’accord avec les constructivistes sur le point que l’humain est extraordinairement malléable et qu’avec un bon lavage de cerveau, on peut en faire ce qu’on veut.

Déjà, en seulement 20 ans, on en a bien déglingué. L’échantillon Tumblr/Twitter (peut-être petit) est un exemple éclatant de cette réussite.

Je crois que cette fois, ça va plus loin. On pourrait disserter sur “BLM est un mouvement communiste”. Distribution des ressources (“réparations”, prêts gratuits, effacement des dettes), le noir a remplacé le pauvre. Le coup des violences policières, c’est de l’habillage. Preuve ; quand c’est pas un flic, silence radio.

La chape de plomb aux US est plus lourde que chez nous. Quoique … Le traitement usuel réac, facho, assassin, administré au canon par les media, fait encore merveille.

Ah oui, il y a un nouveau Damore. C’est chez Sandia Lab. Il n’a pas digéré son séminaire de culpabilité blanche et a tout vomi. Ça nous emmènerait trop loin. L’actualité US est vraiment riche.

sansmotif le 01/09/2020 à 07:14

C’est ça: c’est pas communiste dans le sens classique: lutte des classes pour le partage des richesses, la “mutualisation globale”, la propriété collective au lieu de la propriété prié

Par contre, ça reprend exactement la même pensée et logique, mais en remplaçant les classes prolétaires par les noirs, et les bourgeois par les blancs. C’est une lutte raciale, le renversement des blancs (le bourgeois capitaliste avide d’argent), ces parasites qui vivent sur le dos des noirs (l’ouvrier communiste, travailleur et épuisé), sur qui repose la société, mais se fait exploiter. En découle une vision révolutionnaire: il faut mettre le noir au pouvoir et renverser le blanc. Toute personne qui soutient pas la cause est ennemi du peuple, ce qui justifie les violences envers eux, la mise à ban de la société, et pareil pour les “sympathisants” à l’ennemi. Et on te réécrit l’histoire et les mots, afin de coller à la doctrine du parti.

Autant le coté anti-capitalisme, aux états unis, ça passe pas bien
Autant le même raisonnement, mais sur la race, dans une société très communautarisme, bah c’est tout autre chose.

unMarxetcarepart le 01/09/2020 à 23:08

… donc c’est pas la même logique.

Tu confonds rhétorique avec logique, et tu le démontres dans la suite de ton paragraphe, d’ailleurs.

sansmotif le 02/09/2020 à 07:10

Non, c’est bien un raisonnement, la logique de pensée, qui est identique
Et pas les belles paroles / présentation de la rhétorique.

C’est “logique”… sur des postulats de départ complétement pétés et faux.
.

unMarxetcarepart le 03/09/2020 à 01:33

Non non, toujours pas.

La manière d’antagoniser deux adversaires semble être la même mais la logique qui sous-tend les deux rhétoriques sont complètement différentes.

sansmotif le 03/09/2020 à 06:45

Il s’agit pas seulement d’opposer 2 adversaires, mais de le faire pour des raisons idéologiques et d’avoir le même raisonnement logique sur ce que ça entraine / comment y réagir.

Tu remplaces prolétaires par noirs et bourgeois par blancs, t’es le même discours.

dev_tty le 03/09/2020 à 08:46

Ah. Je vois que certains ont pris de l’avance dans le bannissement des préférences génitales.

Le 8 juin, dans la nuit, un homme d’une quarantaine d’années a été approché par deux jeunes hommes lui proposant une relation sexuelle. Devant son refus, les deux hommes lui ont touché les parties génitales puis ont roué de coup la victime, qui tentait de les repousser.

De plus en plus étonnant.

unMarxetcarepart le 03/09/2020 à 22:55

C’est ce que je dis depuis 2 commentaires : le même discours (rhétorique) et encore, pas la même logique (base théorique). Tu montres une nouvelle fois que tu confonds les deux termes.

unMarxetcarepart le 03/09/2020 à 22:57

Que tu aurais pu aussi reformuler par :

« Ah. Je vois qu’il y a des tarés dans notre société. »

Et là on serait tenté de répondre :

sansmotif le 04/09/2020 à 03:10

La rhétorique c’est pas le contenu et sa logique, mais la façon de le présenter, de l’enrober, d’une “belle” façon, de plaire à son public (bref, souvent la manipulation pour faire passer la pilule, indépendamment du contenu, et de toute logique)

dev_tty le 04/09/2020 à 03:26

Quand-même. C’est créatif, je trouve. Ça change de la cigarette.

Pollux1 le 05/09/2020 à 17:22

Eh bien peut-être.
Et alors ?
Le monde change.
La liberté sexuelle, c’est un concept qui a une cinquantaine d’années.
Peut-être que dans 100 ans, on considérera cela comme une hérésie.
Laissons chaque génération avoir sa propre mentalité et faisons confiance.

Ou ils stagnent.
Ou ils disparaissent.
Ou alors ils montent pendant un moment, puis ils stagnent, puis ils baissent un peu, puis ils remontent. Mais parfois pas.
Tout ça pour dire que le lien de causalité “signal faible implique loi”, je ne sais pas d’où tu le sors.

dev_tty le 05/09/2020 à 20:11

Il se pourrait - notez bien le conditionnel - que dans un futur possible, l’Allemagne élise Hitler. Eh bien peut-être. Et alors ? Le monde change.

overscan le 06/09/2020 à 00:28

Huhuhu… ça m’a beaucoup fait rire moi aussi, ce parfait interlude entre l’accouchement d’un raz de marée progressiste puritano-étasunien qui, jusque-là, cachait bien gauchement (osons le double sens) l’inavouable frustration sexuelle de minorités inaptes à séduire, tantôt moches, tantôt stupides, tantôt impuissantes, ou peut-être bien tout ça à la fois, à minima dénuées de charme et/ou de finesse intellectuelle, n’en pouvant plus d’attendre que le destin les secourt de la pauvreté érotique de leur VdM, amplifiant cette vague par la force des privations de l’entre-jambe, là, du fond de l’abysse d’un océan sociétal, entre la fin de cette déferlante disais-je donc, et quoi ? et bien apparemment un nouveau monde lavé de tout ce mal-être d’instincts primordiaux torturés par cette satanée libido insatisfaite qui les démange depuis des lustres, leur susurrant ostensiblement entre les deux oreilles “BESOIN. DE. BAISER. RAAAAH” (exhalaison sulfureuse). Si faciles à lire, sont-ils, sans doute bien plus que mon assommante prose je te l’accorde.

Cet interlude est donc parfait, tombe à point nommé, comme une cerise sur ce gâteau soudainement révélé, dégoulinant de misère charnelle, car rappelons-le tel qu’il vient de se présenter à nous de manière si prédicante qu’on croirait entendre Alleluiah en fond musical :

"Le monde change. Ayez confiance."

Hautement progressiste, aucun doute, et, dans un pareil contexte de remise en cause des préférences intimes de l’intimité profonde privée personnellement confidentielle… méphistophéliquement philosophique, n’est-il pas ?

Rends-toi compte de la beauté de ce nouveau monde : te juger parce que tu refuses de coucher avec une FtM poilue et bodybuildée, néanmoins intimement ratée. Tu voulais une queue, tu te retrouves avec une moule dont tu n’as que faire. Et on ne te jugera plus pour avoir poussé le bouchon trop loin sans avoir signé le fameux contrat de consentement mutuel, mais pour avoir repoussé le goulot. Un peu comme un viol inversé. Ça me rappelle un épisode d’une vieille série britannique où l’un des protagonistes, individu sexuellement frustré au possible dont la drôlerie n’a d’égale que le mépris qu’il inspire, se retrouve propulsé le temps d’un épisode dans une société dans laquelle le refus d’accéder à une demande de partie de jambes en l’air est un outrage que tout le monde condamne. Diffusé pour la première fois il y a 25 ans sur la BBC… nos amis outre-manches sont des visionnaires.

Bref, la réalité serait bien moins drôle. Je m’en retourne donc gerber, loin de cette splendeur nitescente du fion désabusé, comme il se doit après que les masques sont tombés (et soit dit en passant, rapport à une actualité HS particulièrement déprimante : vivement qu’on puisse à nouveau respirer en cueillant quelques sourires parmi celles et ceux qui nous font magiquement gonfler le slip et mouiller les culottes sans qu’aucun débile profond n’ait à juger nos putains d’affinités, bordel de merde).

Merci, au revoir, et tous mes vœux de bonne bourre à toi bien-sûr, mais aussi à tous ceux qui peuvent pleinement jouir de ce que cette chienne de condition humaine a encore de mieux à nous offrir pour nous soulager, à défaut de guérir, de toutes les maladies mentales.

PS : réjouis-toi, je ne développe toujours pas sur le fond de ton sujet qui me concerne, à savoir ma transphobie notoire (que j’explique très facilement) et ma non-attirance des noires (que je n’explique pas du tout), des superbes hochets à SJW que je me retiens difficilement de brandir depuis le début, histoire que la poilade soit complète. C’est mon faible pour les préliminaires, faire durer le plaisir, toussa ^^ Au pire, il y aura d’autres occasions, n’en doutons pas.

dev_tty le 06/09/2020 à 18:30

Un être humain repose sur les valeurs qu’il a acquises à la fin de son éducation, disons vers les 20 ans pour fixer les idées. Ensuite vient l’expérience, mais c’est une autre chose qui ne remet pas fondamentalement en question ce socle de valeurs.

Le « C’était mieux avant » peut presque toujours se comprendre comme « C’était mieux quand j’avais 20 ans ».

Ces valeurs peuvent évoluer pour s’adapter aux changements de la société, mais cette plasticité n’est pas infinie. C’est particulièrement difficile lorsque, comme aujourd’hui, les valeurs n’ont pas simplement évolué mais se sont inversées.

On entend souvent chez les très vieilles personnes “je ne comprends plus ce monde, il ne m’intéresse plus”. Une personne vivant 500 ans en deviendrait probablement folle.

Notre mortalité est une censure qui nous épargne la folie.

Est-ce pour autant que c’est toujours mieux après ?

Il y a de nombreux exemples dans l’histoire où, si ce n’était pas forcément mieux avant, ce fut pire après, et il aurait mieux valu que ce ne fut pas. On ne s’en relève qu’après des décennies de rétro-pédalage et un prix humain effroyable.

Ma question à Pollux illustre le danger du fatalisme.

Le fatalisme est l’attitude des gens qui subissent l’histoire. Pas de ceux qui la font. Et ceux qui la font peuvent s’égarer gravement.

Le « Ce sera mieux après » est tout aussi pété que le « C’était mieux avant ».

overscan le 07/09/2020 à 00:39

J’eu apprécié que tu ne généralises pas un sujet qui portait spécifiquement sur le jugement d’une partie de la société sur les affinités sexuelle de tout un chacun (au passage, ton titre est nul), a.k.a bite sur pattes qui bande pour lui, mais pas pour elle, ou inversement, ou les deux, ou que sais-je.

Ce n’est pas comme si le SJW en chef était venu t’annoncer que demain les gens ne mangeront plus de viande, cela resterait audible. Non, dans ce contexte, le “et alors ? le monde change, aie confiance” t’explique que si la société de demain te condamne parce que tu ne bandes pas pour telle ou telle personne, alors il n’y a pas de quoi en faire un fromage car tout ira pour le mieux.

Libre à toi de prendre ça au sérieux. Personnellement je n’y vois pas un simple pis-aller, un renoncement face à la fatalité, mais une aspiration des frustré(e)s du cul à laquelle il convient de rire aux éclats (ou de pleurer, selon ton niveau de compassion). Ce progressisme-là te promet un avenir radieux, mon ami :

Monsieur ! Cette personne vous a demandé un simple cunnilingus. Quoi ? Vous êtes homosexuel ?! Je ne veux pas le savoir ! Je vous rappelle que le sexisme n’est pas une opinion, mais un délit. Je me vois dans l’obligation de vous coller une amende forfaitaire de cent trente cinq euros et d’un rappel à la loi. Qu’on ne vous y reprenne plus, circulez !

dev_tty le 07/09/2020 à 01:58

Je généralise parce que je n’ai rien de plus à dire sur le sujet. Je remarque qu’il a été imaginé par des auteurs de science-fiction, et tu m’apprends que ça a été traité à la télévision. Je l’épingle, for the record.

L’idée flotte dans l’air depuis au moins les années 70. La s.f. est souvent prophétique, c’est dans l’inconscient collectif et ça resurgit comme une anguille. Je m’amuse à me faire peur en m’imaginant devoir accepter les avances d’un homme sans bite sous peine de réprobation publique. Mais ça n’arrivera pas, je serai mort avant.

( Tout aussi effrayant qu’un hétéro soit obligé d’accepter les miennes. )

Qui peut dire que ça ne franchira pas le mur de la réalisation ?

J’ai toujours dit que les progressistes allaient se manger ce mur, celui des préférences sexuelles.

Car si on peut t’imposer d’embaucher des xxx, de louer à des xxx, si on peut te retirer le choix de avec qui tu travailles et avec qui tu habites, je ne vois pas comment on peut s’arrêter là et te laisser le choix de avec qui tu couches. C’est dis-cri-mi-na-toire.

La machine est lancée. Maintenant elle doit aller jusqu’au bout.

Ne t’inquiète pas. Tout va bien se passer.

sansmotif le 07/09/2020 à 06:30

Même sans aller dans la sphère privée du tu couches avec qui, y’a tout le simplement de refuser les avances d’une personne.

En fonction de ton quotient d’appartenance à telle et telle minorité, soit c’est du harcelement sexuel de te parler / regarder, soit c’est de la discrimination sexuel de refuser qu’on te parle / regarde / flirt.

Pollux1 le 07/09/2020 à 17:31

Hitler, s’il n’est pas mort, il doit plus être bien frais.

J’adore les mecs qui se font des films. Arrêtez de fréquenter les 4 intellos branchés du cul et discutez avec les vrais gens. Ils n’ont pas souvent l’occasion de rire, mais avec vos sketchs à la Bigard, vous allez rencontrer un franc succès.

banamanurie le 08/09/2020 à 05:33
overscan le 08/09/2020 à 13:06

Merci mais oublie, je fais pas bouche-trous.

Bonne pignolle quand-même.