C’est vrai. Et c’est important de le rappeler. Et de s’en souvenir aussi.
Mais ça a au moins le mérite d’exposer (une nouvelle fois, s’il le fallait) toute l’hypocrisie de la classe politique qui a mis cette usine à gaz en place et de (re)mettre en lumière les véritables intérêts qu’ils servent.
D’un côté, les politicards nous disent que les administrations/services/entreprises publiques coûtent trop cher et qu’il faut absolument faire des économies, surtout sur des organisations aussi vitales que celles de la santé, de la justice, du transport, ou même de la culture. Et de l’autre côté, ils ne voient aucun problème à ce que l’État se fasse la milice publique des ayants-droits et à dépenser sans compter pour récupérer peanuts au final, simplement pour “faire respecter” la propriété intellectuelle de maisons de disques ou de producteurs de cinéma déjà riches à milliards.
Hadopi n’est qu’une énième démonstration de la logique absurde de la primauté du capital au détriment de l’intérêt général. Quand on voit que Macron est en train de faire les fonds de tiroir pour essayer maintenir la tête des acteurs culturels (les vrais, ceux qui la font, pas ceux qui se font du fric sur son dos) hors de l’eau, on pourrait lui rappeler qu’il y a quelques dizaines de milliards d’euros qui pourraient être transférés depuis des aberrations comme Hadopi vers les intermittents du spectacle, par exemple.