Pour des motifs qui restent à éclaircir, les modalités de délivrance de l’HCQ semblent avoir été (discrètement) modifiées il y a quelques semaines.
Petit rappel bref de la situation administrative de cette substance (en vente libre en France pendant 14 ans):
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le 23 mars 2020, un “décret” qui a fait couler beaucoup d’encre disposait que l’HCQ ne pouvait plus être dispensée par les pharmacies de ville que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de certains spécialistes (rhumatologues, dermatologues, etc). Une ordonnance émanant d’un généraliste lambda ne permettait plus d’obtenir en pharmacie d’office la primo-délivrance de cette substance.
Dans un cadre hospitalier, celle-ci était toutefois délivrables aux malades atteints de covid-19. On comprend alors que l’HCQ est une substance dangereuse dont il convient de limiter l’emploi aux plus éminents esprits. -
le 26 mai 2020, à la suite d’un arrêté, même cette possibilité de dispensation hospitalière est abrogée (hors, semble-t-il, protocole de recherche). On comprend alors que l’HCQ est un véritable poison dont la délivrance n’est plus tolérée que dans des cas extrêmement précis, et du bout des lèvres.
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le 10 juillet 2020, un nouveau texte (mais dont il a peu été fait cas) abroge celui du 23 mars, ce qui a pour effet de faire retourner au droit commun la délivrance de l’HCQ. En d’autres termes, une ordonnance de généraliste permet de se faire délivrer l’HCQ en pharmacie d’officine, y compris en prescription initiale, et y compris dans le (cadre (hors AMM) d’un traitement contre le (la?) covid-19.
On comprend que la toxicité de l’HCQ a subitement reculée,
Un article paru dans la rubrique CheckNews de Libération (qui n’est toutefois pas très clair sur le statut du texte du 23 mars: décret ou arrêté?) détaille ce parcours particulièrement tortueux.