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Etude de l’administration d’hydroxychloroquine au cours de la phase 2 du covid

Jiang le 09/05/2020 à 00:36

Dans un preprint publié le 1er mai sur MedRxiv et dont Numerama n’a pas jugé bon d’évoquer l’existence, une équipe de médecins de l’hôpital Tonqji de Wuhan ont évalué l’intérêt de l’administration de HCQ dans des formes sevères de covid avec détresse respiratoire, en association avec divers antibiotiques ou antiviraux.

La mortalité a été de 18,8% (9 sur 48) pour les malades traités à l’hydroxychloroquine et de 45,8% (238 sur 520) pour l’autre groupe. Autre fait notable, les niveaux de cytokines (orage cytokinique) ont diminué de manière imporante et constante dans le groupe hydroxychloroquine alors qu’ils sont demeurés inchangés dans l’autre groupe.

Conclusion des auteurs:

Hydroxychloroquine treatment is significantly associated with a decreased mortality in critically ill patients with COVID-19 through attenuation of inflammatory cytokine storm. Therefore, hydroxychloroquine should be prescribed for treatment of critically ill COVID-19 patients to save lives.

Hydroxychloroquine application is associated with a decreased mortality in critically ill patients with COVID-19

julienl le 09/05/2020 à 12:07

Vous savez, il y a un volume exceptionnel de publications en preprint autour de la pandémie. Alors, forcément, un très grand nombre d’entre elles échappent à l’attention. Le Monde écrivait début mai sur sujet :

En avril, sur medRxiv, il y avait 1 500 preprints, soit sept fois plus qu’en janvier, dont 1 000 environ relatifs à la pandémie. Sur bioRxiv, c’est 3 500, soit plus de 30 % de plus qu’en janvier

Par ailleurs, les scientifiques eux-mêmes sont quelque peu débordés par la tâche et doivent faire appel à de l’aide extérieure :

La quinzaine de personnes chargées de la veille trient environ 150 articles par jour pour en retenir une dizaine, les classer en thématiques (diagnostic, épidémiologie, thérapie…), les résumer en français et les classer en « niveaux de preuve », une échelle utilisée par les cliniciens. 4 500 articles sont déjà recensés et 3 000 visites sont comptabilisées quotidiennement.

Jiang le 09/05/2020 à 12:49

Oui, mais il est tout de même étonnant que ce résultat n’ait pas été détecté par les yeux au laser de Numerama.

Pas plus que Numerama ne s’est d’ailleurs ému de l’inexistence d’études randomisées, multicentriques, en double aveugle contre placebo, concernant l’opportunité ou pas d’administrer du paracetamol (l’une des premières causes d’intoxication médicamenteuse en France) aux malades atteints du covid, alors qu’il s’agit de ce qui a pourtant été défini comme la prise en charge standart.

parigotmanchot le 14/05/2020 à 10:36

Et donc la chloroquine est fiable ou juste un préprint inintéressant comme souligné par JC ?

unMarxetcarepart le 17/05/2020 à 15:53

Ce simple petit bout de phrase en gras contredit déjà la “méthode Raoult”, qui préconise d’abord que l’hydroxychloroquine soit associée à de l’azithromycine, ensuite que les molécules doivent être prescrites dans les toutes premières phases de la maladie…

Or, des études et des expériences ultérieures ont démontré que l’administration de l’hydroxychloroquine seule et dans les phases les plus sévères de la maladie est plus risqué que… de ne rien faire du tout.

Et même quand les deux molécules sont associées, les différence dans les résultats statistiques ne sont pas significatifs. Pire, en général les patients traités développent plus de risque d’arrêts cardiaques :

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0399077X20300858?via%3Dihub

Pollux1 le 18/05/2020 à 17:13

C’est un complot :joy:

Parce que les études ont déjà été faites sur l’influence du paracétamol pour faire baisser la fièvre.

Tu sais, quand Einstein pond la relativité générale, il ne redémontre pas le théorême de Pythagore.

L’AFMPS rappelle que le paracétamol, aux doses habituelles, est généralement le premier choix pour traiter la douleur et la fièvre grâce à son profil de sécurité plus favorable.

* Utilisez la dose efficace la plus faible possible pendant la période la plus courte possible pour réduire la douleur ou la fièvre. Respectez la dose maximale par prise. Respectez l’intervalle minimal de 4 heures entre 2 prises sur 24 heures, ainsi que la durée maximale de traitement mentionnée dans la notice.
* Vérifiez si d’autres médicaments pris contiennent du paracétamol afin d’éviter un surdosage dû à l’ingestion involontaire de paracétamol sous différents noms de spécialité.
* En présence de facteurs de risque (p. ex. faible poids corporel < 50 kg chez l’adulte, insuffisance hépatique, consommation chronique d’alcool, insuffisance rénale grave, jeûne, dénutrition chronique, etc.), la toxicité hépatique peut déjà se manifester avec des doses moins élevées de paracétamol (02.2018 — BCFI(link is external)).
* Les femmes enceintes peuvent prendre du paracétamol si cela est cliniquement nécessaire et si elles respectent les conditions d’utilisation : la dose efficace la plus faible possible, la durée la plus courte possible et la fréquence la plus basse possible.

tass_ le 18/05/2020 à 17:36

Ca tombe bien, personne n’a dit que ça marchait.

T’as utilisé le mot “statistique” pour étude sur 11 personnes ? Sérieusement ? Tu crois un minimum ce que tu dis ?

unMarxetcarepart le 18/05/2020 à 20:16

Relis le post original. De quoi on parle depuis le début de cette conversation ?

Oui, statistique. Tu sais que tu peux faire des statistiques avec seulement 2 personnes par exemple ?

tass_ le 19/05/2020 à 07:37

D’une étude qui dit en substance “ne vous mettez pas de l’aïl dans le vagin ça ne sert à rien” ce que Numerama et toi traduisez par “laïl n’a aucune propriété antimicrobienne”.

Tu t’enfonces, arrête de creuser s’il te plaît, le malaise me gêne.

Pollux1 le 19/05/2020 à 07:48

Ben non, il a raison : tu peux faire des statistiques avec deux personnes.
Sauf que la marge d’erreur est énorme, ce qui empêche d’en tirer des conclusions.

Par exemple, dans les stats de la pré-étude citée plus haut : un échantillon de 48 patients traités à l’HCQ, ça donne une marge d’erreur (intervalle de confiance à 99%) de 19% dès que la population totale dépasse 10.000 personnes.
et 9 patients décédés, ça donne une marge d’erreur de 43%

tandis que pour les chiffres des patients non traités à l’HCQ, on est dans des marges d’erreur de 6 à 7%

tass_ le 19/05/2020 à 07:51

Merci de confirmer qu’il n’y a donc aucune raison scientifique de donner plus de crédit à une étude sur 11 personnes que @unMarxetcarepart et Numerama spamment qu’à une étude sur 3000 personnes comme celle de Raoult.

On voit bien qui sont les idéologues.

Pollux1 le 19/05/2020 à 08:33

Ce n’est pas une étude.

tass_ le 19/05/2020 à 09:17

Bien plus que celle sur 11 personnes. Mais oui tu dois être un éminent virologue pour l’affirmer aussi catégoriquement.

Bref, retourne faire tes études statistiques sur 2 sujets, laisse les grandes personnes tranquilles.

Pollux1 le 19/05/2020 à 09:26

Oui, je lis ce qu’écrivent les éminents virologues.

Non, mais tu te prends pour qui ?
Faut te calmer, toto et prendre ton HCQ quotidien.

tass_ le 19/05/2020 à 09:30

Pour quelqu’un qui ne se croit pas assez calé dans le domaine pour être catégoriquement pour des études portant sur 11 personnes et contre des études sur des milliers de personnes.

JE ne prétends pas avoir la science infuse, contrairement à toi, plein de tes certitudes idéologiques qui n’ont rien à faire dans la recherche scientifique. Donc encore une fois remballe tes certitudes et laisse les adultes réfléchir, tu n’en es pas capable.

Pollux1 le 19/05/2020 à 09:53

Dixit le mec qui affirme péremptoirement, du haut de sa méconnaissance avouée du sujet
J’ai pas dit qu’elles étaient plus importantes, elle sont plus nombreuses et vont l’être de plus en plus :
La plupart des maladies infectieuses (dont la peste, le VIH, le SRAS, le covid…) viennent d’animaux sauvages, et souvent le virus passe à l’humain en transitant par des animaux d’élevage.
Tant qu’on ira empiéter sur leur territoire en y plaçant des animaux d’élevages il y aura de plus en plus d’épidémies.

Donc en gros, tu affirmes des choses, mais tu prétends ne pas avoir la science infuse.

Faudrait que tu mettes tes propos en accord avec tes actes, toto.

Quand un mec commence à utiliser la condescendance, c’est quand même un signe qu’il est limité dans son argumentation.
Donc comme il se fait contrer systématiquement, son cerveau reptilien ne lui permet plus que deux postures : la fuite ou l’agressivité.

Allez, essaye encore, petit scarabée : bouh bouh, oh que j’ai peur !

tass_ le 19/05/2020 à 09:55

Ha non ce n’est pas moi qui affirme des choses, mais la recherche justement https://www.monde-diplomatique.fr/2020/03/SHAH/61547

C’est le mec qui dit catégoriquement qu’un des plus éminents spécialistes en virologie se plante sans aucune preuve qui dit que je suis condescendant ?
Retourne jouer sur l’autoroute.

Tu ne sais pas mon opinion sur les études de Raoult, parce que moi je suis pas assez bouffi dans mes certitudes justement. Essaie de te remettre en question, ça te fera du bien.

Pollux1 le 19/05/2020 à 10:02

Tu ne sais pas lire ce que tu écris ?
Tu n’écris pas “d’après des scientifiques, il se pourrait que…”
Tu écris qu’il y aura de plus en plus d’épidémies.
Toi et toi seul écrit cela.
Et tu ne le mets ni au conditionnel, ni en référence à des spécialistes.
C’est un fait que tu affirmes.

Donc ne viens pas expliquer que tu es humble et que tu n’as pas la science infuse.

Dans tes certitudes, je sais pas si tu es bouffi.
Par contre, pour le reste :joy: :joy:

Il me tue ce mec. Chapeau, tu as un grand sens du comique tendance auto-dérision.

tass_ le 19/05/2020 à 10:15

Chapeau bas, autant de mauvaise foi c’est digne des plus grands.

Tu rejoins banumerama et les autres abrutis d’extrême droite dans le carré fermé des imbéciles finis.

Pollux1 le 19/05/2020 à 10:21

Venant de toi, je considère cela comme un honneur.

Merci, tu as éclairé ma journée.

Cela faisait des jours que j’angoissais à me dire que tu pouvais m’apprécier. Trop la honte.

Tu m’enlèves donc un sacré poids.

tass_ le 19/05/2020 à 10:26

Si ça te fait plaisir d’être aussi demeuré que des complotistes et autres incels c’est ton soucis, entre temps les gens avec un cerveau on va continuer à réfléchir, reste dans tes certitudes.

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 15:57

Non :arrow_heading_down:

L’étude tente bien de prouver l’efficacité de l’HCQ À UN STADE SÉVÈRE de la maladie, et pas aux premiers stades.

Tu me reprends sur le terme “statistique”. Je te réponds : pas besoin de 36 000 personnes pour faire une statistique. 2 suffisent. Si tu veux me reprendre, choisis un autre angle.

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 16:01

Ton raisonnement est totalement inepte.

Ce qui est reproché à Raoult n’est pas l’étroitesse de son échantillon, c’est la méthode avec laquelle il mène son étude. Tu peux mener une pseudo-étude sur 1 million de personnes si ça te chante : si le protocole n’est pas conforme à la méthode scientifique, l’étude sera beaucoup moins crédible qu’une étude réalisée sur un échantillon de 10 personnes suivant la méthode scientifique. Point. Après autant de temps à débattre, t’avais toujours pas compris ça ?

tass_ le 19/05/2020 à 16:35

Oui donc pas du tout ce qui est préconisé par la première étude, donc en résumé quelqu’un a dit “l’aïl si on le mange peut avoir des propriétés antiseptiques je l’ai testé sur 3000 personnes” et l’autre dit “l’aïl si on se le met dans le vagin n’a aucun effet, je l’ai testé sur 11 personnes… mais ça ne veut pas dire qu’il n’a pas de propriété antiseptique”, et tu as un journaliste et toi qui en concluent “regardez c’est bien une preuve que l’aïl n’a pas de propriété antiseptique”.

Là tu parles de la première étude, qui portait sur 30 ou 40 personnes, 2 mois ont passé et le seul défaut de l’étude de 3000 c’est de ne pas avoir de groupe témoin, ce que n’a pas non plus l’étude sur 11 personnes que pourtant tu préfères croire.

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 16:59

On n’est pas forcément obligé de suivre le protocole Raoult, hein. Surtout quand celui-ci n’arrive même pas à prouver que ça marche. C’est très bien que des scientifiques testent différents protocoles à différents stades de la maladie. Et d’ailleurs, les résultats sont marrants : si on écoute Raoult, traiter les patients avec l’HCQ en phase sévère ne sert à rien. Il est ca-té-go-rique. Et puis là, t’as une autre étude qui dit “ba si, en fait, on peut très bien le faire à ce stade et ça fonctionne aussi bien.” Raoult, qui se repose sur l’expérience des Chinois pour nous vendre sa salade en France, n’a visiblement pas envie de prendre en compte les Chinois qui nous disent d’un côté “l’HCQ en phase sévère est efficace” et de l’autre côté “on a abandonné parce-que, quelque soit la phase, non seulement c’est pas efficace mais en plus ça peut entraîner des complications”.

Oh non, c’est loin d’être LE SEUL défaut de l’étude de Raoult. Elle est truffée de méthodos douteuses, dont la plus grosse erreur : retirer de l’étude les patients qui partent en réanimation et qui crèvent. L’étude des quelques dizaines de patients, certes n’a pas de groupe témoin, mais elle a au moins l’honnêteté d’intégrer les patients partis en réa ou décédées. Elle est là la toute petite différence de méthodo…

tass_ le 19/05/2020 à 16:59

Quand on veut le réfuter, si. Sinon on réfute autre chose.

1 (ou 2 je sais plus) patient sur la première étude, pas celle de 3000… c’est chiant de répéter les mêmes choses et voir que tu ne lis même pas

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 17:15

Raoult, par ses méthodes, s’est réfuté lui-même. Personne n’a à prouvé l’inefficacité du protocole Raoult quand ce dernier n’arrive pas lui-même à prouver son efficacité. On n’est pas dans une gueguerre d’egos entre personnages de télé-réalité : on n’est dans la recherche d’un traitement contre un virus pandémique.

Effectivement, c’est chiant de répéter 15 fois les mêmes choses, qui ont déjà été écrites partout :

  • “Ce n’est pas une publication scientifique, mais juste un abstract et un tableau. C’est très décevant” , juge un infectiologue sous couvert d’anonymat. “C’est rare qu’on regarde un article avant publication avec un seul résumé et un seul tableau”, glisse Xavier Lescure, médecin spécialiste en maladies infectieuses à l’hôpital Bichat à Paris.

  • Sur la page de l’IHU présentant les documents mis en ligne, il est écrit que “ce traitement a déjà été utilisé par d’autres services de l’AP-HM, avec des résultats comparables, indépendamment de notre équipe” . Mais nulle référence à ce sujet ne figure à l’intérieur de la publication.

  • Il est également indiqué que ces données sont publiées “pour que ceci puisse servir éventuellement à des décisions politiques” . Un curieux mélange des genres, peu fréquent dans ce type de publications.

  • Le texte mis en ligne commence d’ailleurs par une assertion bien peu scientifique : “Dans une récente étude, la plupart des médecins dans le monde estiment que l’hydroxychloroquine et l’azithromycine sont les deux médicaments les plus efficaces parmi les molécules contre le Covid-19.” Une référence à un sondage à la méthodologie douteuse, comme franceinfo l’a déjà expliqué.

  • Reste un problème de taille : les documents présentés par le professeur Raoult ne précisent pas comment ces patients ont été choisis. “Sur environ 3 000 patients, l’étude n’en retient que 1 000 environ et on ne connaît pas les critères de sélection des patients” , déplore Christine Rouzioux.

  • Quels patients ont été écartés ? Pour quelles raisons ? Parmi les sujets étudiés, quelle était la part de patients hospitalisés et de patients en ambulatoire ? Beaucoup d’entre eux étaient-ils asymptomatiques ? Aucun détail sur la cohorte de patients n’est disponible dans ce résumé, qui se borne à préciser que l’âge moyen était de 43,6 ans et que 46,4% des patients étaient des hommes. “La méthodologie est toujours aussi insuffisante”, tranche la virologue. (Ouch !)

  • “La mortalité est significativement plus faible chez les patients ayant reçu au moins trois jours d’hydroxychloroquine-azithromycine que chez les patients traités sous d’autres régimes, que ce soit à l’IHU ou dans tous les hôpitaux publics de Marseille.” Mais là encore, il faut croire l’étude sur parole, puisqu’aucun chiffre n’est présenté, ni dans l’abstract ni dans le tableau statistique.

  • La méthode de comparaison adoptée laisse de toute façon les experts pantois. "Dans les autres hôpitaux de Marseille, ils n’ont pas testé les gens dans la rue [contrairement à l’IHU, qui a proposé de tester toutes les personnes qui se présentaient à sa porte] . Ceux qu’ils ont vus arriver étaient des gens déjà malades. Ce n’est donc pas la même population" , juge l’épidémiologiste et biostatisticienne Catherine Hill.
    "Ce n’est pas un protocole , assène la spécialiste. Normalement, on définit la population qu’on va étudier. On la divise en deux groupes en tirant au sort : l’un qui va recevoir le traitement expérimental et l’autre qui reçoit idéalement un placebo. Là, il n’y a pas l’ombre d’un groupe contrôle constitué. Ce n’est pas ‘randomisé’ du tout. Ce n’est pas sérieux." (Aïe !)
    " Ils ont fait tellement de tests qu’ils ont eu tous les hypocondriaques de Marseille qui sont venus, estime l’épidémiologiste et biostatisticienne. Ça renforce ma suspicion que ces patients sont certes positifs au Covid-19, mais plutôt en meilleure santé et avec moins de symptômes que la moyenne."

  • De fait, les participants à l’essai du Pr Raoult diffèrent du tableau habituel des cas de Covid-19 confirmés. On y trouve moins de formes graves : 95% de patients avec un dégré de gravité “bas”, contre 80% en moyenne dans les autres cohortes de patients. L’âge moyen est relativement jeune (43 ans). Enfin, une majorité est constituée de femmes (53,6%), alors que les hommes sont plus susceptibles de développer les formes graves de la maladie. Certains de ces patients testés positifs n’auraient donc sans doute jamais développé de symptômes, ou de très légers.(Tout bon, quoi :joy:)

  • Autre écueil soulevé par Catherine Hill : la durée du traitement (trois jours ou plus) et celle du suivi (neuf jours au plus). “Ils sont suivis sur un temps très court. Ce n’est donc pas très étonnant qu’ils n’aient pas beaucoup d’ennuis.” La prépublication du Pr Raoult annonce 91,7% de guérison en dix jours. Or d’après les données publiques disponibles, au moins 85% des gens guérissent spontanément du Covid-19, sans aucun traitement. (Mince…)

  • Pour Catherine Hill, "cette étude ne démontre absolument rien . Ça n’apprend rien sur l’efficacité du traitement." “On est toujours aussi perdus que précédemment. Si les choses avaient été bien faites, on aurait déjà la réponse” , regrette Christine Rouzioux.

Voilà. Merci, au revoir. Nouvelle “étude” ou non, 3 000 personnes ou non, ça ne vaut rien pour tous les défauts cités. Désolé. À moins que tous les infectiologues de France, de Navarre et du monde soient des idéologues sauf Raoult (qui fait pourtant de la politique à l’intérieur même d’une soi-disant étude). Tout est possible, après tout.

tass_ le 19/05/2020 à 17:20

Des défauts qui ne sont des critères subjectifs et des ont dit.

Palme à " Ils ont fait tellement de tests qu’ils ont eu tous les hypocondriaques de Marseille qui sont venus"
Trop forte la méthode scientifique… On sent la rigueur scientifique de celui qui parle.

Bref à part le “on en a retenu que 100 et on sait pas pourquoi”, que du vent.

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 17:21

Quelle mauvaise foi, alors que les critiques se basent sur des critères purement scientifiques.

Et tu donnes des leçons et des mauvais points aux autres. Franchement…

tass_ le 19/05/2020 à 17:22

" Ils ont fait tellement de tests qu’ils ont eu tous les hypocondriaques de Marseille qui sont venus" est un argument purement scientifique, mais bien sûr !

" Dans les autres hôpitaux de Marseille, ils n’ont pas testé les gens dans la rue [contrairement à l’IHU, qui a proposé de tester toutes les personnes qui se présentaient à sa porte] . Ceux qu’ils ont vus arriver étaient des gens déjà malades. Ce n’est donc pas la même population"
Argument purement scientifique aussi

Mais quel bouffon tu fais.

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 17:25

Et pourquoi ils disent ça ? Ils précisent :

Ba ouais, puisque contrairement aux autres, ceux-là peuvent marcher jusqu’à l’hôpital et même faire la queue pendant des heures avant de recevoir le traitement. D’ailleurs, les critiques précisent que “85% des gens guérissent spontanément du Covid-19, sans aucun traitement.” Oui, c’est bien un argument scientifique, ne t’en déplaise. Et puis si celui-là ne te plait pas, reprends tous les autres : y a matière, contrairement à ce que tu disais.

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 17:27

Est-ce que t’es sérieux ? Tu ne sais donc pas que le choix de la population à analyser et son homogénéité est un des critères déterminants dans la conduite d’une étude scientifique ?!

Et tu leurs faits des procès d’intention en non-scientificité ??? :joy:

C’est toi qui te ridiculises. C’est affligeant…

tass_ le 19/05/2020 à 17:28

Ce qui n’est pas scientifique c’est de l’estimer au doigt mouillé comme le " Ils ont fait tellement de tests qu’ils ont eu tous les hypocondriaques de Marseille qui sont venus" tellement subjectif et orienté que c’en est risible.

“unMarxetcarepart a du sucer tellement de queues qu’il a fini par tomber sur une qui a un goût de fraise” est un argument tout aussi scientifique.

Jiang le 19/05/2020 à 20:00

Tu fais beaucoup d’honneur à Numerama. A mon avis, c’est juste une forme épaisse de négligence.

Parce que les études ont déjà été faites sur l’influence du paracétamol pour faire baisser la fièvre.

Cet argument est complètement absurde: La fièvre doit accompagner des milliers de maladies. Un médicament permettant de “faire baisser la fièvre”, éventuellement utile dans l’une de ces maladies l’est elle pour autant dans tiute les autres? Et tu crois en plus que ça aurait autant de valeur qu’une étude en double aveugle contre placebo dans la cas spécifique du covid? Au secours!

En étant même un peu taquin: tu ne t’en es pas rendu compte, mais comme la malaria s’accompagne de fièvre, ta “logique” pourrait être utilisée pour "prouver"que tout médicament anti paludéen est efficace contre le covid…

Mais je suis sûr que ce n’est pas du tout ce que tu as voulu dire :slight_smile:

En plus, la fièvre est un mécanisme permettant en lui-même de faire baisser la réplication virale. Donc faire baisser la fièvre lors d’une infection virale (en dehors évidemment de cas extrême), n’est pas en soit une très bonne idée.

Mais sur tous ces points, Numerama préfère garder un pieux silence.

Et mon argument reste donc irréfuté: Numerama n’a pas jugé bon de relever l’absence de toute étude en double aveugle contre placebo appuyant la recommandation pourtant si générale (bien que si peu souvent interrogée) de prendre du paracetamol dès les premiers symptômes de covid. Au vue des exigences de rigueur statistique dont Numerama fait montre par ailleurs, on appelle ça un double standart…

Ce simple petit bout de phrase en gras contredit déjà la “méthode Raoult”, qui préconise d’abord que l’hydroxychloroquine soit associée à de l’azithromycine, ensuite que les molécules doivent être prescrites dans les toutes premières phases de la maladie

Rien que ce petit bout de phrase montre surtout que tu n’as aucune notion de ce en quoi consiste la négation d’une affirmation.

Donc j’explique:

Raoult prétend que l’HCQ, en association avec l’AZT, est utile dès les premiers symptomes du covid.

L’étude que j’ai évoqué parle d’une utilité de l’HCQ (en combinaison avec d’autres substances) dans des formes graves de la maladie.

Il n’y a absolument aucune contradiction entre les deux affirmation. Une substance peut très bien, par un certain mécanisme d’action (par exemplie lié aux récepteurs ACE), être utile lors des prémisses d’uune infection, et l’être aussi, par un mécanisme d’action différent (par exemple lié à une activité anti inflammatoire) dans la seconde phase (tempête inflammatoire) de l’affection.

Nier l’affirmation de Raoult, ce serait prouver que l’association HCA+AZT, aux doses où il l’utilise, ne sert à rien en début de maladie. Or l’étude que j’ai mise en lien ne dit rien de tel…

Tu comprends, maintenant?

unMarxetcarepart le 19/05/2020 à 20:32

Ah mais moi je veux bien ! Mais t’iras l’expliquer à Raoult. Lui et ses disciples sont ca-té-go-ri-ques : l’HCQ ne fonctionne pas dans les phases les plus sévères de la maladie. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils gueulent tous contre les essais européens et internationaux : ils se plaignent que le protocole soit appliqué aux stades sévères de la maladie et pas au tout début comme ils le préconisent. Mets-toi d’accord avec eux, pas avec moi.

Jiang le 21/05/2020 à 20:27

L’HCQ a une activité anri inflammatoire bien conue, qui en fait un traitement courrant au cours de certaines maladies auto-immunes (arthrite rhumatoide par ex). Cette activité est connue de tous les médecins qui utilisent l’HCQ. Raoult qui utilise l’HCQ depuis des années n’a pas besoin qu’on lui explique quoi que ce soit ce point je pense, d’autant qu’il évoquait justement dans une interview récente avec la journaliste A. de Malherbe, une possible utilité de l’HCQ dans la phase inflamatoire du covid. Simplement il ses travaux à lui porte sur l’administration d’HCQ en combinaison avec l’AZT lors des prémices du covid, et donc il ne peut pas se prononcer sur autre chose.

A ce sujet, dans l’étude Discovery, promue avec cocoricos et trompettes par la France, consiste à tester diverses substances toutes antivirales (sauf le bras HCQ, ajouté in extremis) sur des malades entrant dans la phase inflammatoire de la maladie. C’est particulièrement stupide, puisque dans cette phase, de charge virale à détruire, il n’y a plus. Pas étonnant que cette, étude, initialement présentée comme européenne, ait été un échec puisqu’aucun autre partenaire européen ne s’y est associé (en dehors du Luxembourg, qui a envoyé 1 malade).

unMarxetcarepart le 21/05/2020 à 20:49

Ba déjà, faudrait peut-être lui expliquer ce qu’est une étude scientifique… Quand il s’agit d’en signer à tour de bras chaque année, là y a du monde. Mais quand il s’agit d’en réaliser une, là il te sort 1 tableau, 1 abstract et ne cite même pas les ressources sur lesquelles il s’appuie pour affirmer tout ce qu’il affirme. Donc écoute, j’ai de gros doutes sur l’éminent chercheur en matière de connaissances, même basiques… Ces collègues aussi en ont, comme ils en ont font part dans les médias.

Il ne VEUT pas se prononcer sur autre chose. Nuance.

Il a tout le loisir de mener des études à différents stades de la maladie s’il le souhaite. Mais non, lui, il a décidé que ce serait un traitement à prendre au tout début de la maladie et il gueule quand ses collègues le testent à des stades plus avancés, en disant “Ce n’est pas ma méthode, c’est normal que vous ne trouviez pas de résultats.” Envoie-lui un mail avec ton étude, il a pas l’air de l’avoir vu celle-là.

Le problème ne vient pas du partenariat. Comme expliqué dans une autre section commentaire, c’est la médiatisation de l’hydroxychloroquine (notamment par Raoult, mais pas que) qui mine le test, les gens exigeant d’être traités à l’HCQ sinon rien.

Pollux1 le 23/05/2020 à 17:14

Oh non, maintenant, l’une des plus prestigieuses revues médicales s’y met aussi. Et puis là, on va pas dire que c’est un problème de lutte entre Marseille et Paris, non ?

https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)31180-6/fulltext

On remarquera quand même un point important qui fait défaut dans toutes les déclarations et “études” de Raoult sur le sujet : la reconnaissance des limites et la demande de confirmation.

La différence entre démarche scientifique et croyance religieuse, donc.

Our study has several limitations. The association of decreased survival with hydroxychloroquine or chloroquine treatment regimens should be interpreted cautiously. Due to the observational study design, we cannot exclude the possibility of unmeasured confounding factors, although we have reassuringly noted consistency between the primary analysis and the propensity score matched analyses. Nevertheless, a cause-and-effect relationship between drug therapy and survival should not be inferred. These data do not apply to the use of any treatment regimen used in the ambulatory, out-of-hospital setting. Randomised clinical trials will be required before any conclusion can be reached regarding benefit or harm of these agents in COVID-19 patients. We also note that although we evaluated the relationship of the drug treatment regimens with the occurrence of ventricular arrhythmias, we did not measure QT intervals, nor did we stratify the arrhythmia pattern (such as torsade de pointes). We also did not establish if the association of increased risk of in-hospital death with use of the drug regimens is linked directly to their cardiovascular risk, nor did we conduct a drug dose-response analysis of the observed risks. Even if these limitations suggest a conservative interpretation of the findings, we believe that the absence of any observed benefit could still represent a reasonable explanation.