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Les US ont récupéré les bitcoins payés par Colonial Pipeline, mais leur valeur a baissé

Le 7 mai, un rançongiciel paralysait l'activité de Colonial Pipeline, une entreprise essentielle à l'approvisionnement de la côte est américaine en essence et gasoil. L'incident a immédiatement mobilisé l'attention des plus hautes autorités américaines, jusqu'à celle du président Joe Biden.

Le fonctionnement de Colonial Pipeline est revenu à la normale dans la semaine suivante, pour deux raisons :

Un mois plus tard, le 7 juin, le département de la Justice américaine vient d'annoncer qu'il a récupéré 85 % de ce butin. Dans le détail, il a saisi 63,7 des 75 bitcoins payés par la victime. L'opération est une première (du moins, annoncée publiquement) pour les autorités américaines. Elle marque le succès de la nouvelle politique du gouvernement, bien plus agressive envers les gangs rançongiciels : elle a été menée par la nouvelle unité spécialisée dans la lutte contre les rançongiciels, la « Ransomware and Digital Extortion Task Force », mise en place par l'administration Biden.

Mais ce coup d'éclat est légèrement terni par la chute du cours du bitcoin entre le paiement et la récupération du butin. Un bitcoin s'échangeait contre plus de 47 000 dollars le 7 mai, et contre à peine plus de 27 000 dollars aujourd'hui. Résultat, la saisie, si elle était convertie aujourd'hui, ne vaudrait que 2,26 millions de dollars.

Où sont passés les 15% manquants de la rançon ?

Les autorités ne peuvent pas saisir un portefeuille (wallet) de cryptomonnaie comme elles saisiraient un compte bancaire. C'est un des intérêts de la blockchain : seul l'utilisateur a le contrôle sur ses fonds, auxquels il accède grâce à une clé privée, sans risque qu'une autorité centrale puisse intervenir. Justement, dans le document publié par la justice américaine, un agent du FBI précise que les forces de l'ordre ont récupéré la clé privée d'un des portefeuilles (wallet) de bitcoin appartenant au gang Darkside, après avoir traqué son adresse.  Cette clé suffit pour avoir un accès complet au wallet et faire des transactions vers des portefeuilles contrôlés par la justice.

Plusieurs mystères subsistent dans l'affaire :

Dans tous les cas, le pouvoir américain fait ici une vraie démonstration de force. La procureur en charge de l'affaire a insisté pour souligné que les autorités feraient des incidents rançongiciels leur priorité, au même niveau que « les menaces critiques pour la sécurité nationale ».