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Élections US : le chef de la cybersécurité réfute toute fraude, Trump le vire

Le directeur du CISA Brian Krebs martelait que l'élection présidentielle ne présente aucun signe de fraude. Des propos à l'encontre de la réthorique du perdant Donald Trump, qui a donc décider de le virer. 

C'est une décision symbolique des tentatives de Donald Trump de s'opposer au résultat de l'élection présidentielle américaine. Ce 17 novembre, lors qu'il reste à peine deux mois à son mandat, le président a annoncé sur Twitter, son canal de communication préféré, qu'il a démis de ses fonctions Chris Krebs, le président du CISA (Cybersecurity and Infrastructure Security Agency).

Cette branche du ministère de la Sécurité intérieure est considérée comme une des trois plus hautes institutions américaines sur la cybersécurité, et elle a d'ailleurs changé de nom pendant le mandat de Trump, à la faveur d'un renforcement de ses pouvoirs.

Le perdant de l'élection justifie sa décision en affirmant de façon mensongère que les déclarations de Chris Krebs sur la sécurité de l'élection seraient « hautement inexactes ». En conséquence, Twitter a épinglé un avertissement sous la série de tweets de @realDonalTrump : « cette revendication à propos de la fraude électorale est contestée ». Le réseau social multiplie les modérations contre les propos mensongers de Trump, au point qu'elles en deviennent presque habituelles, et qu'elles sont reprises sous forme de blague par les utilisateurs.

Licenciement attendu d'un défenseur de l'intégrité électorale

Donald Trump a perdu face à son adversaire démocrate Joe Biden, mais il n'a toujours pas reconnu sa défaite. Il a même écrit le 16 novembre, toujours sur Twitter, qu'il avait gagné l'élection. Pour appuyer sa stratégie de déstabilisation, le président en poste essaie d'entretenir des soupçons de fraude, à l'aide de médias de désinformation voués à sa cause, qu'il relaie massivement. Les machines de vote auraient buggé, des personnes décédées auraient voté, des votes par correspondance auraient été rajoutés... Les autorités en charge des élections ont beau répéter inlassablement que ces propos sont infondés, les équipes de Trump s'acharnent.

Pour joindre des actes à leurs paroles, elles ont déposé des plaintes en justice. Leur bilan, régulièrement mis à jour par le journaliste spécialisé William Reymond, est désastreux : 25 plaintes rejetées pour une seule petite victoire, en Pennsylvanie où un petit nombre de votes ont été disqualifiés, sans conséquence sur le résultat de l'élection.

Face aux fausses rumeurs relayées par Donald Trump et ses proches, Chris Krebs avait lancé une page dédiée au fact checking sur l'élection, nommée Rumor ControlElle démontait frontalement plusieurs théories avancées par le camp du président sortant. D'après Reuters, la Maison-Blanche a demandé à ce qu'une partie du contenu soit supprimé, mais le CISA a maintenu sa position.

Il est même allé plus loin et s'est fendu, le 12 novembre, d'un communiqué sans équivoque sur le déroulement de l'élection : « L'élection du 3 novembre était la plus sécurisée de l'histoire des États-Unis (...) Il n'y a aucune preuve qu'un système de vote aurait supprimé ou perdu des votes, changé des votes ou aurait été compromis d'une quelconque manière.  »

À part de très légers incidents sans véritable effet sur le processus électoral, l'élection s'est en effet déroulée sans accrocLe représentant du ministère de l'Intérieur ajoutait : « Nous savons qu'il existe de nombreuses revendications infondées et de la désinformation au sujet du processus électoral, mais nous pouvons vous assurer que nous avons la plus grande confiance dans la sécurité et l'intégrité de nos élections, et vous devriez aussi avoir cette même confiance ». Juste après ce communiqué, Reuters expliquait que Krebs s'attendait à son licenciement, tandis que son numéro 2 posait sa démission par anticipation. Trump avait déjà viré le ministre de la Défense Mark Esper un peu plus tôt, afin de placer des proches à la tête du Pentagone.

Depuis l'élection du 3 novembre, le président sortant se consacre pleinement à la contestation du résultat avec 400 tweets publiés, et à sa passion pour le golf, avec quatre journées dédiées. Pendant ce même laps de temps, il n'a participé qu'à six événements et réunions comme l'a remarqué le Washington Post, qui a analysé son agenda officiel.