Les sites de 3 aéroports français attaqués par des hackers « pro-russes » et « islamistes »
Anonymous Sudan, un nouveau groupe d'hacktivistes, a pris la France pour cible.
Anonymous Sudan mènerait ces attaques « en représailles des caricatures de Mahomet », revendique le groupe sur leur chaine Telegram. Ces hackers avaient lancé une campagne contre la Suède et le Danemark après que des militants d'extrême droite ont brûlé le Coran dans ces deux pays. À noter que les médias scandinaves suspectent un acte de provocation lié au Kremlin, les responsables étant liés à des organisations russes.
Depuis deux mois, ils attaquent ainsi des administrations et institutions suédoises et danoises, avant de se tourner soudainement vers la France.
Contacté par Numerama, Anonymous Sudan nous indique que son opération serait liée aux caricatures de Charlie Hebdo en 2015. Concernant l'aide de la France à l'Ukraine, ils déclarent : « Je me fiche des soutiens envers l'Ukraine. En cas d'attaque par Killnet, – le principal collectif d'hacktivistes russes – j'attaquerai immédiatement avec eux pour les aider ». Ils ajoutent : « la Russie a aidé le Soudan par le passé, donc nous aidons l'équipe russe de Killnet ».
Un lien avec les groupes russes
Anonymous prétend être soudanais, néanmoins peu de choses les lient au Soudan. Le groupe a été soutenu dès son apparition, en janvier 2023, par les hacktivistes russes les plus actifs contre les ennemis désignés du Kremlin.
Ils ont d'ailleurs été rapidement intégrés dans les opérations russes et relayent continuellement les attaques de Killnet, le plus important groupe russe, contre toutes les cibles occidentales. Plusieurs annonces et posts remarqués par Numerama sont en langues russes et ciblent des pays engagés dans la défense de l'Ukraine comme la Pologne.
Les experts en cybersécurité de la société Truesec relèvent dans un rapport que les infrastructures informatiques du groupe sont financées, ce qui suggère déjà qu'ils ne seraient pas de simples hacktivistes. Sans pouvoir confirmer avec exactitude, les chercheurs émettent l'hypothèse qu'il s'agirait d'opérations liées à des campagnes de déstabilisations russes.