[Info Numerama] Un collectif d’hacktivistes russes s’est attaqué à plusieurs sites étatiques, symboliquement, pendant le discours de Vladimir Poutine. Les plateformes sont tombées en panne, mais il n’y a aucune conséquence grave.

Des groupes d’hacktivistes russes ont voulu faire forte impression durant le discours annuel de Vladimir Poutine ce 21 février. Noname05716, un collectif qui s’attaque à tous les ennemis désignés du Kremlin, a mis en panne le site du CNES (Centre national d’études spatiales) et l’INTEFP (l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle). Cet organisme étatique est chargé principalement de la préparation aux concours et à la formation des inspecteurs du travail. Le site de Data.gouv.fr et de Naval Group, un groupe dans l’industrie navale de défense, ont également été ciblé.

Celui de l’INTEFP ainsi que celui du CNES sont tombés en panne et étaient inaccessibles après une attaque par déni de service (DDoS). Cette stratégie consiste à lancer des vagues de connexion dirigées simultanément vers un site précis. Si le nombre de requêtes est suffisamment élevé, le serveur n’est plus en mesure de les traiter, et la plateforme visée s’éteint. Ce type d’attaque est certes embêtant, mais l’impact se limite souvent à l’arrêt d’un site pendant quelques heures.

L'annonce de mise en panne du site sur le canal Telegram de Noname. // Source : Numerama
L’annonce de mise en panne du site sur le canal Telegram de Noname05716. // Source : Numerama

Un harcèlement symbolique des sites occidentaux

L’attaque n’a aucune conséquence grave et passe inaperçue. Les hacktivistes russes visent des plateformes étatiques au hasard jusqu’à tomber sur l’institution qui a le moins renforcé son réseau. Noname05716 s’en est vanté sur sa chaîne Telegram ce 21 février : « On a croqué la baguette française » peut-on lire sur une publication. Le collectif a enchainé avec l’arrêt du site du ministère de la Défense italienne, ce qui paraît déjà plus logique en termes de symbole.

Ce collectif est l’un des plus actifs dans le harcèlement des sites occidentaux, avec Killnet. Durant trois mois de surveillance, entre juin et septembre, l’entreprise de cybersécurité Avast a conclu que NoName057(16) a participé à des attaques DDoS contre des organisations ukrainiennes, mais n’a réussi que dans 40 % de ses attaques. Le groupe a d’ailleurs tenté de mobiliser plus de monde dans ses attaques en proposant de payer des hackers volontaires. Ces activités sont d’abord symboliques et servent à créer un effet de danger constant.

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