Les hackers russes n'ont rien d'autre à faire que s'attaquer au Parlement européen
C'est presque une habitude.
Les pirates de Killnet ont immédiatement réagi en lançant une attaque DDoS contre le site de l'institution. Pour rappel, ce type d’offensive est le moyen plus simple pour perturber un site. Les hackers se servent d'un réseau de plusieurs milliers d’ordinateurs ou d’objets connectés afin que ceux-ci se connectent tous simultanément sur le même serveur jusqu’à le saturer. En pratique, cela n'a rien de sophistiqué, c'est juste ennuyeux. Presque personne ne s'en serait aperçu, si la présidente du Parlement ne l'avait pas signalé sur Twitter, parlant d'une « attaque sophistiquée ».
Sur leur canal Telegram, les pirates se vantent d'avoir paralysé le site : « Reconnaissance officielle des députés européens comme sponsors de l'homosexualité ! Bombardement de la partie serveur du site officiel du Parlement européen », peut-on lire.
Ces hacktivistes ciblent généralement tous ceux qui sont désignés comme ennemi du Kremlin, soit quasiment tout l'occident aujourd'hui. Ainsi, ils s'attaquent habituellement aux sites des institutions, des aéroports, des entreprises qui soutiennent l'Ukraine. Le site de campagne d'Emmanuel Macron avait aussi été visé.
Si ce collectif ne se revendique pas directement comme une milice informatique du Kremlin, les agences américaines de cybersécurité qualifient Killnet comme un groupe soutenu par Moscou. L'essentiel n'est pas tant de perturber, mais surtout de faire passer un message. Pour les experts en cyber, cette cyberattaque est un mercredi comme un autre.