La SNCF souhaite commander une « quinzaine de trains à hydrogène »
Les choses commencent à se préciser en France pour le train à hydrogène.
« Ce qui est intéressant là-dedans, c'est que le train ne rejette que de l'eau », pointe le chef d'entreprise, sur le départ -- il sera remplacé à son poste le 1er janvier 2020. « Pas de particules, pas de polluants, pas de difficultés vis-à-vis de l'écologie », poursuit-il. C'est bien mieux que le train hybride, qui repose sur un usage mixte qui ne répond que partiellement à l'enjeu climatique.
Quinze premiers trains bientôt commandés
La difficulté, en fait, c'est qu'il y a tout à bâtir, ou presque. La bonne nouvelle, néanmoins, c'est que le projet devrait connaître une avancée notable dans les prochaines semaines, à en croire Guillaume Pepy, avec la signature, entre la SNCF, l’État, six régions, Alstom (un groupe français spécialisé dans le matériel ferroviaire) du contrat « pour construire une quinzaine de trains à hydrogène ».
« Ça sera une première en France », se félicite-t-il déjà. Hélas pour Guillaume Pepy, il ne les verra pas en action en tant que patron de la SNCF : leur circulation sur le réseau ferroviaire n'est pas attendue avant deux ou trois ans. C'est son successeur qui récupérera le dossier et sera chargé de le développer. Car l'objectif à long terme est évidemment d'aller au-delà de ces quinze premiers trains.
« L'objectif, c'est qu'il n'y ait plus un seul train diesel sur les rails français dans 15 ans », selon le patron du rail français, soit en 2035. « C'est extrêmement ambitieux car il y a encore aujourd'hui 20 % des trains qui sont diesel ». Ces chiffres sont connus : la SNCF les évoquait déjà en novembre 2018, lorsque Guillaume Pepy disait que la SNCF va « s’y engager à fond, parce que c’est une vraie solution ».