Huawei a dû renoncer à son projet d'enceinte connectée avec Google Assistant
Le temps où il était relativement simple de faire des affaires semble quelque peu révolu depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir.
C'est le site The Information qui rapporte cette indiscrétion dans son édition du 29 juillet. Au départ, l'entreprise souhaitait profiter du salon berlinois de l'IFA, qui se déroulera au mois de septembre, pour lever le voile sur son appareil. Sa mise en vente devait se faire dans la foulée dans de nombreux pays du monde, y compris, donc, aux États-Unis, qui est l'un des grands marchés en matière d'objets connectés.
Dépendance à la tech américaine
Google a pris la décision au mois de mai de révoquer la licence Android que détenait son partenaire chinois, afin de se mettre en conformité avec les nouvelles consignes de la Maison-Blanche. Du fait de la place qu'occupent les entreprises américaines dans la tech à l'international, mais aussi du poids de Huawei, la décision ne touche en réalité pas que les utilisateurs américains. L'impact est mondial.
Comme bon nombre d'autres enceintes connectées, celle de Huawei devait s'appuyer sur Google Assistant, le service personnel mis au point par la firme de Mountain View pour comprendre les instructions orales d'un utilisateur. C'est cette dépendance à l'ingénierie logicielle américaine qui a été au cœur du coup d'arrêt du projet -- et qui pourrait inciter Huawei à ne compter que sur son propre assistant.
Mais tout n'est pas perdu : la reprise du dialogue entre Washington et Pékin sur leur guerre commerciale, annoncée fin juillet, et les déclarations du président Donald Trump au G20 selon lesquelles les entreprises américaines peuvent vendre leur équipement à Huawei, suggèrent que le projet pourrait être réactivé. Peut-être sera-t-il alors trop tard pour un lancement en 2019, renvoyant tout lancement à l'an prochain.