Aux États-Unis, Uber préparerait son arrivée sur le marché des trottinettes en libre-service, en plus de ses projets avec Lime et Jump, avec ses propres véhicules.

Selon Bloomberg Businessweek dans un article du 31 août 2018, le grand entrepôt san-franciscain d’Uber ne servirait pas seulement à concevoir ses voitures autonomes et ses voitures volantes. La firme y développerait aussi des trottinettes électriques et l’arrivée prochaine de ce géant du transport dans la guerre de la trottinette électrique pourrait bouleverser le marché.

Une trottinette électrique Lime // Source : Lime

Une trottinette électrique Lime

Source : Lime

La voiture n’est plus l’unique préoccupation

Uber n’a pas caché son ambition de conquérir le marché du vélo et de la trottinette électrique en libre-service. Son CEO, Dara Khosrowshahi, a fait part de sa vision du transport urbain sur le long terme auprès du Financial Times, le 26 août 2018 : « Pendant les heures de pointe, il est totalement inefficace qu’un mastodonde d’une tonne de métal emmène quelqu’un à 10 pâtés de maison. » Les voitures n’est plus l’unique préoccupation de la firme, bien au contraire.

De nombreuses entreprises concurrentes telles que Lime ou Bird ont déjà mis en service leurs trottinettes électriques. De son côté, Uber opère déjà en partenariat avec les trottinettes électriques Lime et lancera bientôt Jump, société qu’elle a rachetée pour 100 millions de dollars, sur le marché. Cependant, la multinationale souhaiterait désormais ses propres trottinettes, bien qu’elle ait refusé de confirmer l’existence du projet.

Qu’est-ce que l’arrivée d’Uber dans le monde de la trottinette électrique pourrait potentiellement bousculer ? Son ambition de dominer le marché va sans doute affecter les prix et tendre un peu plus un marché d’ores et déjà saturé de nombreuses startups, ce qui n’est pas forcément pour plaire aux municipalités.

Un marche également freiné par les villes

Un vélo Lime. // Source : Lime

Un vélo Lime.

Source : Lime

Un des problèmes majeurs de ces firmes est qu’elles lancent leur vélos ou trottinettes sans requérir l’avis des villes cibles. Résultat : des voies piétonnes encombrées, des comportements dangereux et des centaines de plaintes de citoyens agacés. Le 24 avril 2018, la ville de San Francisco a fait passer une loi imposant aux entreprises de trottinettes électriques la détention d’une licence afin de pouvoir opérer. En conséquence, Bird, Lime et Spin ont retiré leurs trottinettes des pavés de San Francisco mais ont tout de même candidaté pour l’obtention de ce permis.

Au total, 12 entreprises ont soumis leur candidature pour 5 licences délivrées et des obligations à respecter tels que le rappel des utilisateurs aux règles d’usage basiques (porter un casque, ne pas encombrer le trottoir) ou encore des tarifs adaptés pour les plus défavorisés. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, ce ne sont pas les leaders du marché qui ont obtenu la précieuse licence (Lime, Bird ou Spin) mais deux compagnies plus modestes ; Skip et Scoot. Jump, qui appartient à Uber, n’a pas obtenu de licence bien qu’il fasse déjà rouler des vélos en libre-service dans la ville.

Si le parcours semble plus escarpé à San Francisco, Santa Monica a néanmoins autorisé les trottinettes électriques de Bird, Lime, Lyft et Jump (qui appartient à Uber). Cette autorisation s’inscrit dans le cadre d’un programme pilote de 16 mois dont le lancement est prévu pour septembre. En attendant, à l’ombre de son entrepôt san-franciscain, Uber continue de se préparer.

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