Non, Starbucks ne va pas accepter les bitcoins
Starbucks a défrayé la chronique le vendredi 3 août 2018 en annonçant la création, avec Microsoft et Intercontinental Exchange, d'une entreprise conjointe autour des cryptomonnaies.
Bien au contraire, à vrai dire. Dans ce qui semble être tout à la fois une main tendue vers les cryptomonnaies et un échec des dites monnaies à faire reconnaître leur valeur, Starbucks a annoncé à la presse américaine qu'il agirait dans cette joint-venture comme un conseiller pour mettre en place des mécaniques d'achats bien réels à partir du bitcoin. Concrètement, ce que Starbucks et ses partenaires souhaitent faire, c'est une plateforme d'échange qui permettrait de transformer facilement des bitcoins en dollars pour permettre d'acheter des produits chez le restaurateur. En d'autres termes, Starbucks ne souhaite pas avoir de bitcoins dans ses comptes, mais bien sortir des bitcoins du système des cryptomonnaies pour les échanger contre des dollars qui seront eux-mêmes échangés contre des cafés.
L'objectif de Bakkt reste tout de même de faire entrer l'usage des cryptomonnaies dans des lieux réels. Un effort louable, dans la mesure où l'on demande souvent ce qui peut être acheté, concrètement, avec des cryptomonnaies aujourd'hui. Et les réponses sont loin d'être nombreuses ni pratiques. Si Bakkt aboutit en tant que projet grand public, il faudra que la plateforme soit tout à la fois rapide à faire un échange et peu coûteuse par transaction, sans quoi l'intérêt pour un client sera moindre. Pour l'heure, Starbucks accepte de travailler sur des cryptomonnaies tout en les refusant en tant que produit financier. Cela permet au géant de voir venir « si la législation et le marché évoluent ».