Uber rend les armes en Asie du Sud-Est : un concurrent rachète ses activités
L'Asie n'en finit plus de se refuser à Uber.
Uber se retire encore
Si on insiste sur SoftBank, c’est tout simplement parce que le géant détient aussi des parts chez le Chinois DiDi Chuxing et l’Indien Ola. Avec Uber et Grab, ils revendiquent 45 millions de trajets journaliers en Asie, un chiffre qui n’en finira plus de grimper. Pour Grab, il apparaissait nécessaire de négocier un cessez-le-feu avec Uber pour affirmer un peu plus son positionnement de leader (86 millions de téléchargements pour son application, présence dans 191 villes à Singapour, en Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Birmanie, Cambodge et aux Philippines, 2,1 millions de chauffeurs). « L’acquisition d’aujourd’hui marque le début d'une nouvelle ère. Les activités combinées en font le leader en matière de plateforme et de maîtrise des coûts dans la région », souligne Anthony Tan, CEO de la firme fondée à Kuala Lumpur.
Si Grab se réjouit de torpiller un concurrent majeur, les utilisateurs peuvent néanmoins s'attendre à une hausse des tarifs induite par un marché de plus en plus concentré. Une conséquence que n'a pas manqué d'indiquer Corrine Png, analyste en transports de la société de recherches Crucial Perspective, dans les colonnes de l'AFP, « La consolidation de l'industrie signifie moins de choix pour les voyageurs, et les tarifs vont probablement augmenter au fil du temps, dans la mesure où les acteurs restants vont chercher à améliorer leur rentabilité à long terme ». On comprend mieux les 20 milliards de dollars.