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Free s'intéresse au partage du réseau mobile entre Bouygues et SFR

Le trublion des télécoms fait honneur à son surnom. Alors que Bouygues et SFR s'emploient à mutualiser leur réseau mobile dans leur coin, Free Mobile fait entendre son point de vue. L'opérateur, loin d'être opposé au projet de ses deux rivaux, souhaite toutefois qu'on pense à lui. Mais cette agitation cacherait un autre objectif.

Cet été, Bouygues Télécom et SFR ont annoncé leur intention de partager une partie de leur réseau dans la téléphonie mobile. Il ne s'agit pas d'une fusion, mais d'un rapprochement. "Chaque opérateur conserverait une capacité d’innovation autonome et une indépendance commerciale totale" expliquaient ainsi les deux entreprises dans un communiqué commun.

Cette mutualisation intéresse aujourd'hui Free Mobile. Le quotidien Les Échos s'est procuré une lettre rédigée par Maxime Lombardini, le PDG d'Iliad, la maison-mère de Free, à l'intention de la direction de Bouygues Télécom et SFR. Dans sa missive, l'opérateur souhaite que son existence soit prise en compte dans l'accord, au risque de déstabiliser le marché de la téléphonie mobile dans le cas contraire.

"Un accord entre deux des trois opérateurs de réseaux mobiles historiques qui ne prévoirait pas l'accueil du quatrième opérateur nous semblerait être un facteur de déstabilisation majeur. De plus, un tel accord pourrait être juridiquement critiquable", écrit Free, qui ajoute, comme pour prévenir toute critique, que sa démarche n'a pas pour objectif de faire capoter ou d'entraver le resserrement des liens entre ses deux opérateurs.

"Le groupe Iliad n'est pas par principe opposé à une évolution du marché vers une mutualisation renforcée des moyens et des réseaux entre opérateurs mobiles", assure Maxime Lombardini. Mais encore faut-il que "cette évolution préserve les grands équilibres concurrentiels du marché et les chances de chacun", donc en prévoyant une stratégie prenant en compte le petit nouveau.

Interrogé, SFR considère qu'il n'y a aucune raison d'écarter d'emblée la requête de Free. Mais l'opérateur estime que le sujet est trop prématuré. L'élaboration de l'accord avec Bouygues Télécom, si elle avance, est encore loin d'être achevée. Sans parler du feu vert qu'il faut obtenir des instances représentatives du personnel, de l'Autorité de la concurrence et de l'ARCEP.

Mais le courrier de Free pourrait avoir un autre objectif : forcer Orange, qui est partenaire de Free Mobile dans les réseaux 2G et 3G via l'accord d'itinérance, à se positionner plus clairement sur la 4G. L'opérateur historique souffle en effet le chaud et le froid sur cette question, manifestant son désintérêt pour la mutualisation tout en laissant quelques portes entrouvertes.