Dans le business mobile, Nintendo se cherche encore
Miitomo ?
Il fallait accepter ce changement radical de stratégie et, aujourd’hui, il semble payer malgré un manque d’expérience évident par rapport à la vive concurrence. C’était sans compter l’immense popularité des marques et le savoir-faire.
Quel est le meilleur business model ?
Pour autant, Nintendo confesse qu’il se cherche encore. Il suffit de regarder Super Mario Run et Fire Emblem Heroes pour s’en convaincre : alors que le premier compte se rentabiliser sur un seul achat in-app (9,99 €), le deuxième est un free-to-play avec des microtransactions rappelant les machines Gashapon (très populaires au Japon). Dans une interview accordée au TIME, Tatsumi Kimishima souligne cette différence, « Le fait est que nous expérimentons différents types de monétisation. » En somme, le constructeur est très pragmatique, « Grâce à ces différentes approches, nous gagnons ce que vous pourriez appeler de la confiance dans notre percée sur le mobile. »
Autrement dit, Nintendo est sans aucun doute à la recherche du meilleur modèle, même si on peut penser qu’il fera au cas par cas. Personne n’aurait imaginé, en effet, un Super Mario Run free-to-play avec des micro-transactions. Pour autant, le runner peine encore à transformer un téléchargement en achat. Nintendo espère que plus de 10 % des gens possédant l’application finiront par payer les 9,99 € requis pour débloquer l’ensemble du contenu.
Tatsumi Kimishima indique à ce sujet que l’objectif a été atteint à peu près de moitié, précisant ceci, « Le jeu est disponible dans plus de 150 pays mais les 20 plus importants comptent pour 90 % des revenus. » Comprenez par-là qu’au sein de ces 20 pays, la cible des 10 % n’est pas très loin. Ce qui fait dire à Nintendo que c’est « une manière viable de gagner de l’argent » même si elle n’est pas (encore ?) populaire. Pour Fire Emblem Heroes, la prudence a été de mise et le succès s’annonce total.