Deezer limite l'écoute gratuite à 5 heures par mois
C'est fait.
Ces nouvelles restrictions d'accès sont un aveu d'échec pour le modèle de la gratuité d'accès à la musique, financé par la publicité. Les maisons de disques, qui ont énormément soutenu Deezer - de concert avec le gouvernement - lors des débats sur la loi Hadopi, se sont rendues compte que la rentabilité du service n'était pas au rendez-vous, et ne leur permettrait d'assurer une source confortable de revenus. Ce dont nous avions prévenu il y a déjà cinq ans lors du premier modèle du genre aux USA.
C'est Pascal Nègre, le célèbre patron d'Universal Music France, qui a le premier sonné la charge contre Deezer, en demandant un plafonnement des écoutes. "Quand on voit des gens qui écoutent 35 fois la même chanson, vous vous dites qu'au bout d'un moment, le gars, il faut qu'il aille acheter le titre. [...] Quatre écoutes, c'est suffisant pour savoir si on veut acheter un titre", avait-il déclaré en février dernier. Finalement Deezer n'a pas limité par morceau, mais sur une durée globale d'écoute, réduite à peau de chagrin.
Pour faire passer la pilule, Deezer avance sa nouvelle formule dans une refonte en HTML5 de son site Internet, qu'il assure être désormais "cinq fois plus rapide". "Cette nouvelle version, intégralement interfacée avec Facebook, permet en exclusivité d'écouter en direct la musique de ses amis", précise aussi Deezer, qui mise sur les fonctions sociales de son nouveau site pour recruter de nouveaux abonnés.