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L'Arcep calme le jeu sur le mariage avorté entre Orange et Bouygues Télécom

Le président de l'Arcep est revenu sur le mariage avorté entre Orange et Bouygues Télécom en rappelant qu'un marché des télécommunications à quatre opérateurs est tout à fait viable s'ils ne font pas n'importe quoi.

Un marché des télécommunications à quatre opérateurs n'est pas nécessairement une mauvaise chose pour la France. Tel est le message qu'a voulu faire passer le président de l'autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) alors que le mariage en grande pompe de Bouygues Télécom avec Orange n'a finalement pas eu lieu, faute d'entente sur les termes du contrat.

Intervenant dimanche et lundi à la radio pour commenter le dénouement inattendu de ce qui se présentait indéniablement comme l'une des plus grosses opérations de l'histoire des télécoms, Sébastien Soriano a répété que le secteur des télécoms reste tout à fait « viable à quatre », à condition que « les opérateurs gardent leurs nerfs et évitent de partir dans des guerres de promotion inconsidérées ».

Ces derniers mois, certains acteurs du marché des télécoms avaient en effet tendance à multiplier les annonces, les promotions et les ventes privées à des prix très cassés. Or, ces opérations n'étaient pas tout à fait innocentes. Elles étaient même hautement stratégiques et elles reflétaient la volonté de certains de « faire boire la tasse » à d'autres, en essayant de provoquer un retour à trois opérateurs.

« Ce genre de comportement est un petit peu stratégique, c'est-à-dire qu'il n'est pas là seulement pour gagner des clients mais pour essayer de faire disparaître un acteur », fait observer Sébastien Soriano. « On peut espérer que ça se calme un petit peu dans un marché dans lequel les acteurs sont à quatre pour longtemps et dont l'espoir d'en faire partir un est peut-être parti ».

Il faut dire que le secteur était  effervescent avec les perspectives d'acquisition de Bouygues Télécom par Orange. « Tout le monde se tournait un petit peu autour », relève le président de l'Arcep, ce qui fait qu'on ne savait pas trop quelle forme allait prendre ce marché : trois opérateurs ? Quatre ? Maintenant, le « scénario de référence », c'est un monde à quatre acteurs « pendant au moins quelques années ».

Y aura-t-il des conséquences pour les consommateurs ? À cette question, le président de l'Arcep se montre prudent : il ne pense pas qu'il y aura une remontée des prix, mais il ne croit pas non plus qu'une nouvelle bataille tarifaire aura lieu également. Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait souhaitable, d'abord parce que la France présente déjà un marché hyper compétitif, ensuite parce qu'il faut toujours investir.

« Je pense que c'est assez bienvenu que l'on rentre un peu dans une vitesse de croisière », explique Sébastien Soriano. « On va avoir un peu plus de stabilité, et les opérateurs vont se poser et vont se concentrer sur leur métier, qui est de faire de bons investissements et de fournir des bons services ». Et c'est typiquement ces points qui intéressent le plus l'Arcep. Pas tant de savoir si le marché est meilleur à trois ou quatre.