ZTE risque une sanction américaine pour ses activités en Iran
ZTE risque de payer cher le fait d'avoir entretenu des relations commerciales avec l'Iran sans tenir compte de la provenance géographique de certains composants figurant dans ses produits.
L'administration Obama reproche en particulier à ZTE d'avoir enfreint des mesures visant à contrôler les exportations américaines vers l'Iran. C'est un sujet ancien : Washington et ZTE sont en contact depuis 2012, dans le cadre d'une enquête menée par le département du commerce, elle-même provoquée par la publication dans la presse de documents compromettants pour l'industriel chinois.
Réagissant aux derniers développements, ZTE a déclaré dans un communiqué être « très préoccupé » par l'éventualité d'une sanction. Mettant en avant sa coopération avec les autorités, dans l'espoir de ne pas subir une peine trop sévère, le groupe dit être « déterminé à apporter des réponses et des solutions à toute interrogation ». Il a aussi la possibilité de faire appel si jamais la décision ne lui convient pas.
Il faut dire qu'une sanction de ce type risque fort de l'handicaper. En effet, certaines firmes américaines comme Intel ou Qualcomm paraissent relativement incontournables dans les secteurs dans lesquels ZTE évolue. Concrètement, il faudra qu'une demande d'autorisation préalable soit déposée pour obtenir le droit d'acheminer du matériel venant des USA. Sauf qu'il n'est pas sûr qu'un tel feu vert soit accordé.
Si les relations diplomatiques entre l'Iran et les USA connaissent un réchauffement notable depuis 2013, grâce d'une part à l'élection de Hassan Rohani -- un modéré -- à la présidence de la république et d'autre part à la signature d'un accord sur la gestion du programme nucléaire, de fortes restrictions commerciales s'appliquent encore, et depuis longtemps, à l'Iran. Restrictions que ne pouvait ignorer ZTE.