Sharp prêt à confier son destin à Foxconn
L'avenir de Sharp se jouera désormais en dehors du Japon.
Pour l'État nippon, l'approbation du conseil d'administration en faveur du dossier remis par Foxconn est un coup dur. Fleuron de l'industrie high-tech, Sharp faisait la fierté du Japon, tout comme Toshiba, Sony ou encore Panasonic. Le voir repris par une société étrangère constitue un revers notable pour Tokyo. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de contrer l'offre de Foxconn.
Le fonds d'investissement public Innovation Network Corporation of Japan (INCJ) a certes élaboré un plan de reprise mais qui n'a visiblement pas été jugé adéquat. D'autres firmes se sont aussi manifestées, comme Samsung, qui avait proposé d'investir significativement dans la branche des écrans LCD du groupe japonais. Sans succès, là encore.
Écrasé par des dettes, Sharp a enchaîné cinq trimestres consécutifs dans le rouge. En très grande difficulté et ne parvenant pas à redresser la barre, Sharp avait annoncé au mois de mai 2015 la suppression de 10 % de ses effectifs mondiaux, dont 3 500 postes au Japon. Un plan de licenciement conséquent, qui n'a pas suffi à remettre d'aplomb les comptes de la société.