Aux États-Unis, les Uber des vols en avion ont du plomb dans l'aile
Après tout, si on peut partager une voiture, pourquoi ne pas partager un avion ?
Mais au pays des libres et des braves, l'administration fédérale en charge de l'aéronautique n'avait pas forcément apprécié que des pilotes d'avion privés deviennent d'un coup d'un seul des transporteurs de voyageurs. Car c'est une chose d'être pilote et de savoir faire voler un avion, c'en est une autre de pouvoir être accompagné, c'en est une troisième d'avoir l'autorisation de gagner de l'argent avec cette activité. La FAA avait donc banni ces vols non autorisés pour les pilotes ne disposant pas d'une licence qui leur autorisait de transporter des passagers dans un cadre commercial. Aujourd'hui, un tribunal de Washington a confirmé cette interdiction en répondant à l'appel formulé par FlyteNow : non, il ne s'agit pas d'un partage des coûts, mais d'une monétisation du transport aérien.
Si vous vous demandez comment cela se passe en France, sachez que la société Wingly propose déjà ce type de service dans l'hexagone. Des pilotes renseignent des trajets qu'ils vont effectuer pour eux et proposent de compléter les sièges vides contre rémunération. Certains proposent également des survols touristiques d'une heure ou plus. L'offre n'est malheureusement pas abondante (14 vols disponibles à l'heure où nous écrivons ces lignes), mais les tarifs proposés ne sont pas exorbitants (une cinquantaine d'euros en moyenne).
En France, il faut une Licence de Pilote Privé (PPL) pour pouvoir transporter des voyageurs, le Brevet de base de pilote d'avion ne permettant que de voler seul et dans des conditions bien précises.