Orange et Free se démarquent lors des enchères des fréquences en or
Ça n'aura pas traîné.
Preuve de l'importance capitale que constituent ces fréquences, les six lots de 5 MHz ont, d'après nos confrères, battu des records d'enchère avec l'un d'entre eux a atteint 466 millions d'euros (la mise à prix de départ était déjà très élevée : 416 millions d’euros).
Une affaire en or pour l'État, en ces temps de contrainte budgétaire. Celui-ci devrait toucher près de 2,8 milliards d'euros, ce qui est bien au-dessus de son objectif initial de 2,5 milliards d'euros.
[floating-quote float="right"]2,8 milliards d'euros pour l’État.
Dans le détail, deux opérateurs ont tiré leur épingle du jeu pendant ces enchères. Il s'agit d'Orange et Free, qui ont chacun récupéré deux blocs de fréquence. Les sommes engagées par les deux entreprises avoisinent le milliard d'euro. Quant à SFR-Numericable et Bouygues Télécom, ils repartent a priori avec un lot chacun.
Utiles pour le déploiement du réseau 4G dans l'Hexagone, les fréquences de la bande 700 MHz sont parfois surnommées les « fréquences en or » parce qu'elles traversent mieux les espaces fermés, comme un bâtiment par exemple. Celles-ci peuvent ainsi contribuer à une hausse de la qualité de la couverture en ville, où les immeubles et les obstacles en tout genre sont susceptibles d'affecter le signal.
Actuellement, les fréquences de la bande 700 MHz sont utilisées à la télévision numérique terrestre.
Les opérateurs de téléphonie mobile pourront commencer à les récupérer d'ici la fin de l'année. Dans un premier temps, selon le calendrier actuel de l'Arcep, les blocs de fréquence pourront être utilisés pour la téléphonie mobile à partir du mois d’avril 2016 en île-de-France. Pour le reste du territoire, il faudra en revanche faire preuve d'un peu de patience. La mise en route doit s'échelonner d'octobre 2017 à juin 2019.