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Bouygues Telecom veut que le principe de précaution s'applique... aux autres

Le gouvernement ouvrira le 26 mars le Grenelle des antennes-relais appelé de ses voeux par Nathalie Kosciusko-Morizet. Bouygues Telecom en profite pour demander au gouvernement de reculer la délivrance de la quatrième licence 3G, en respect du principe de précaution pour lequel il a été lui-même condamné.

Récemment condamné par la cour d'appel de Versailles à démonter une antenne-relais de téléphonie mobile, Bouygues Telecom se veut consciente du danger potentiel que peuvent poser les ondes électromagnétiques. C'est pour cette raison qu'il appelle le gouvernement à repousser l'entrée d'un quatrième opérateur sur le marché de la téléphonie mobile. On n'est jamais trop prudent, surtout lorsque ça permet d'écarter une concurrence très menaçante.

"Alors même qu'on voit fleurir dans toute la France des procès sur le problème des antennes-relais, je me demande comment on peut attribuer une licence et déployer un réseau", a ainsi expliqué Martin Bouygues lors de la présentation annuelle des résultats de son groupe. "Il me semble qu'il faut prendre les choses dans l'ordre, d'abord régler le problème des antennes, un problème très important qu'il ne faut pas négliger".

Après le chantage à l'emploi, Martin Bouygues a donc trouvé le chantage sanitaire et écologique pour essayer d'empêcher Free d'obtenir et d'exploiter la quatrième licence 3G. Le problème posé par les antennes, pourtant, n'est pas dans leur nombre, mais dans leur puissance. Paradoxalement, plus il y a d'antennes, moins le risque sanitaire est élevé, puisque la puissance d'émission de chacune des antennes est réduite. L'enjeu est donc moins de multiplier les risques par la multiplication des antennes que d'obliger les opérateurs à mutualiser l'utilisation des antennes, pour réduire leur coût et permettre un déploiement plus important, y compris dans les zones à faible densité de population, où les émetteurs sont actuellement les plus puissants et donc les plus nocifs.

Selon le calendrier établi par le gouvernement, la quatrième licence de téléphonie mobile devrait être attribuée d'ici l'été, en trois lots de 5 Mhz. Le dernier lot, réservé à un nouvel entrant, est quasiment assuré de terminer dans les bras de Free, qui l'attend depuis longtemps. France Telecom, SFR et Bouygues Telecom se feront concurrence pour obtenir les deux lots suivants, à moins que Free arrive à grapiller un ou deux lots supplémentaires.

Entre temps, François Fillon a annoncé que le Grenelle des antennes-relais que demandait Nathalie Kosciusko-Morizet se tiendra le 26 mars prochain, sous la tutelle du ministère de la Santé. La table ronde réunira opérateurs, élus locaux, associations et professionnels de santé, et sera ainsi pilotée par la ministre de la santé Roselyne Bachelot, en liaison avec la secrétaire d'Etat à l'écologie, Chantal Jouanno et la secrétaire d'Etat au développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet.