L’entreprise japonaise Trend Micro a découvert une faille de sécurité dans plusieurs enceintes des marques Bose et Sonos. Certains appareils vulnérables s’activent ainsi en émettant des sons inquiétants transmis par des hackeurs visiblement désireux d’effrayer leurs propriétaires.

Dernièrement, certains Google Home Mini ont pu surprendre leurs propriétaires en s’activant tous seuls. Les enceintes connectées n’étaient pas animées par un esprit maléfique, mais victimes d’un malencontreux bug qui concernait l’option tactile des appareils.

Des enceintes des marques Bose et Sonos viennent également de faire l’objet d’un étrange détournement : si vous possédez l’un de leurs appareils, et que vous l’avez entendu émettre des bruits effrayants, sachez qu’il ne s’agit pas d’un fantôme mais du résultat d’un piratage. Des chercheurs de l’entreprise Trend Micro ont découvert que certains modèles étaient vulnérables à une faille.

Grincements et autres bruits étranges

Certaines enceintes Sonos Play:1, Sonos One et Bose Sound Touch sont concernées par ce piratage. Si vous possédez l’un de ces modèles, et que vous avez entendu des grincements fantomatiques en émaner, des pleurs de bébé, des bruits de verre qui se brise, ou des chansons lancées aléatoirement, vous faites peut-être partie des personnes dont l’appareil a été piraté.

Bose

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Les chercheurs de Trend Micro ont découvert que ces enceintes pouvaient être localisées et utilisées à distance. « La triste réalité est que ces appareils supposent que le réseau sur lequel ils sont connectés est digne de confiance. […] N’importe qui peut entrer et contrôler les sons émis par votre enceinte », explique Mark Nunnikhoven, vice-président de Trend Micro.

Des outils comme le scanner de ports libre Nmap ou le moteur de recherche Shodan peuvent repérer les enceintes concernées. Selon l’entreprise japonaise, les pirates auraient ainsi identifié entre 2 000 et 5 000 appareils Sonos et entre 400 et 500 appareils Bose vulnérables à cette faille potentielle.

Entre 2000 et 5000 enceintes Sonos sont concernées

N’importe quel appareil utilisant le même réseau Wi-Fi que les enceintes concernées pouvait accéder aux API utilisées pour communiquer avec des services comme Spotify ou Pandora. Les chercheurs ont ainsi réussi à lancer un fichier audio, hébergé sur l’URL de leur choix, sur certaines de ces enceintes et sans qu’une identification de l’utilisateur soit requise.

Trend Micro a informé les deux entreprises de la vulnérabilité repérée par ses experts. Sonos a annoncé une mise à jour, tandis que Bose n’a pour l’instant fait aucun commentaire.


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