La Cnil propose un guide des bonnes pratiques à suivre si vous êtes en possession d’une enceinte intelligente comme Google Home ou Amazon Echo.

Encore relativement rares il y a quelques années, les enceintes intelligentes de type Google Home ou Amazon Echo commencent petit à petit à se démocratiser. Peut-être êtes-vous d’ailleurs déjà en possession d’un de ces modèles ou êtes sur le point de vous en payer un. Si c’est le cas, il y a quelques règles qu’il convient de respecter afin de ne pas laisser ces produits envahir votre vie privée.

Contrairement à une enceinte connectée classique, une enceinte connectée « intelligente » inclut en son sein un micro associé à un assistant vocal pour répondre aux questions orales de l’usager ou bien satisfaire certaines demandes concrètes. Ce type d’appareil peut même servir à contrôler une maison équipée en domotique ou permettre de passer une commande sur Internet.

Consciente que dans l’euphorie d’un tel achat des mauvaises habitudes peuvent être prises très vite, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a choisi de publier un guide consacré aux enceintes connectées. Un guide qui présente dans les grandes lignes le fonctionnement de ces appareils mais qui surtout regroupe quelques conseils de sécurité.

Car les fonctionnalités de ces appareils peuvent entraîner soit un traitement local des données et des requêtes de l’utilisateur soit un travail à distance, sur les serveurs de l’entreprise qui commercialise tel ou tel modèle. C’est le cas par exemple de Google Home et d’Amazon Echo, où, précise la Cnil, les « requêtes vocales sont enregistrées dans le cloud ».

Google Home // Source : Numerama

Aussi dans le guide intitulé « des assistants vocaux connectés à votre vie privée » qui a été rédigé par l’autorité chargée de la protection et du bon usage des données personnelles en France, trois conseils sont délivrés : le premier porte sur le secret des échanges, le deuxième concerne la monétisation de l’intime et l’emploi de ces enceintes sur des éléments sensibles et le troisième traite des appareils sans écran.

« En veille permanente, ces assistants vocaux sont susceptibles d’enregistrer vos conversations, y compris celles de tiers lorsqu’ils ont reconnu le mot-clé », prévient la Cnil. Il est donc de bon ton d’avertir vos convives s’ils se trouvent à côté d’un tel appareil, de vérifier qu’il filtrera certaines informations si des enfants l’utilisent ou sont à proximité et de ne pas hésiter à éteindre l’appareil quand il n’est pas utilisé.

« Des assistants vocaux connectés à votre vie privée »

La Commission recommande aussi de bien réfléchir à l’interconnexion de l’enceinte avec d’autres appareils ou services, au regard des « risques à partager des données intimes ou des fonctionnalités sensibles (ouverture porte, alarme…) ». Elle rappelle aussi que « les propos tenus face à l’appareil peuvent enrichir votre profil publicitaire » et donc aider les annonceurs à mieux vous cibler.

Enfin, à propos des appareils qui n’ont pas d’écran, la Cnil note que ces derniers peuvent être un peu piégeux : « difficile d’avoir un aperçu des traces enregistrées, ni de juger de la pertinence des suggestions, d’en savoir plus ou d’avoir accès à des réponses provenant d’autres sources ». Il faut donc prendre le pli très vite d’aller dans le tableau de bord et de nettoyer si besoin l’historique d’utilisation.

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