Une erreur dans le texte ?

C'est le bon endroit pour nous l'indiquer !
Attention, ce formulaire ne doit servir qu'à signaler une erreur. N'hésitez pas à utiliser la page de contact pour nous contacter ou nous faire part de vos suggestions. Merci.

Etape 1

Cliquez sur les paragraphes contenant des erreurs !

Greenpeace épingle Amazon, Google et Huawei pour leur impact environnemental négatif

L'ONG écologiste a dévoilé un nouveau un rapport sur l'attention portée au respect de l'environnement par les grandes entreprises de la tech. Greenpeace regrette qu'une grande majorité n'ait pas su honorer ses engagements en la matière. 

« Les entreprises de la tech voudraient être à la pointe de l'innovation, mais leurs chaînes de production sont encore bloquées à la révolution industrielle ». La critique est signée Gary Cook, membre de Greenpeace USA spécialisé dans l'industrie de la tech.

Dans son dernier rapport, l'ONG a passé au peigne fin 17 des grands acteurs des technologies, Elle y établit sa traditionnelle évaluation des entreprises du secteur ainsi qu'un cahier des charges des progrès à accomplir.

Cette année, l'organisation ajouté les constructeurs chinois qui ont émergé après le premier classement du genre -- édité en 2011 -- comme Huawei, Oppo et Xiaomi. Ces derniers concentrent aujourd'hui une part importante du marché mondial des smartphones, alors même que ces entreprises seraient particulièrement à la traîne en matière environnementale. Dénonçant le manque de progrès tangible dans l'industrie depuis les précédents rapports, ainsi que des politiques rarement transparentes, l'ONG livre un rapport négatif.

Le défi du modèle économique toujours irrésolu

Alors que Fairphone devance le classement, le second, Apple, avancerait précautionneusement vers une politique vraiment écologique. Si l'entreprise a réussi un volte-face en allant vers l'énergie renouvelable rapidement après avoir été épinglée par Greenpeace -- elle n'obtient que des compliments quant à cette politique -- le design et le modèle économique de Cupertino sont de nouveau critiqués.

Un design que l'ONG juge incompatible avec des réparations simples et qui raccourcirait la durée de vie des produits de la firme. Si le recyclage de ces derniers s'améliore, l'organisation note qu'il est mis en péril par le modèle économique de ces produits destinés à être remplacés rapidement.

En outre, Greenpeace note qu'il s'agit d'une politique consciente d'Apple puisque Cupertino saurait faire des designs réparables sur ses ordinateurs haut de gamme mais choisirait délibérément un design « jetable » pour ses produits largement vendus. Enfin, la firme obtient une mauvaise note pour s'être engagée dans différentes actions de lobbying visant à détruire le droit à la réparation discuté dans différents Etats américains.

Apple loin devant Amazon et consorts

Apple, malgré cette philosophie pernicieuse, se tient malgré tout à distance des géants comme Amazon qui sont particulièrement critiqués en matière environnementale. Si la firme s'est fait connaître pour son soutien d'une politique climatique pour les Etats-Unis, elle a parfois du mal à s'appliquer les mêmes règles. Comme beaucoup d'acteurs, l'entreprise a opté pour les énergies renouvelables pour ses serveurs, et construit actuellement des panneaux solaires mais lorsqu'il s'agit de ses chaînes de productions, l'électricité consommée péche ainsi que son origine. De plus, en matière de matériaux, de traçabilité, de transparence et de design, le géant de Seattle est gravement à la traîne.

Si bien qu'en considérant tous ces critères, la firme termine à la dernière position des entreprises américaines, sauvée du bas du classement par les Chinois. Selon le rapport, il n'existe pas de positions réellement bénéfiques pour l'environnement de la part de la firme. À l'exception de son rôle de soutien public à l'accord de Paris, Amazon ne dévoile aucune statistique sur le recyclage de ses produits et sa part d'énergie renouvelable. Elle ne montre en outre aucun effort particulier dans aucun des domaines soulignés par le rapport.

Google présente également des faiblesses : comme de nombreux acteurs, Mountain View a décidé d'opter pour un plan tourné vers l'énergie renouvelable pour ses serveurs, mais lorsqu'il s'agit de ses chaînes de production, le géant est moins regardant.

Les Chinois à la traîne

Enfin, les nouveaux du classement, le quatuor Huawei, Oppo, Xiaomi, Vivo souffrent de graves faiblesses. Huawei par exemple, qui pourrait devenir numéro deux du smartphone dans les années à venir, ne cesse de voir sa consommation électrique croître, quasiment au rythme de sa croissance. Connaissant une vraie montée en puissance ces trois dernières années, le Chinois a bien du mal à contenir ses dépenses énergétiques, mais également en matière d'exploitation de la planète.

Si la marque a rédigé un rapport sur l'économie circulaire et le recyclage, elle ne livre aucune donnée sur ses propres produits et ne semble pas conduire de politique industrielle liée au recyclage. Toutefois, comme ses homologues occidentaux, Huawei se montre disponible pour soutenir les initiatives gouvernementales chinoises sur l’environnement.

Viennent ensuite Oppo, autre géant du smartphone massivement présent sur le marché chinois, mais également indien, ou encore occidental, grâce à des filiales comme Vivo (récoltant un F) ou encore OnePlus. Ce dernier aurait refusé à l'organisation toute consultation de ses donnés en matière environnementale.

La firme est également silencieuse sur ses émissions, son cahier des charges et sa politique énergétique. En outre, ce type de franchise manque encore de circuits de recyclage, laissant des millions d'appareils dans la nature.

La note F, la plus mauvaise, a été décernée par l'ONG à Xiaomi, Oppo, Vivo et Amazon.