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Mauvaise nouvelle : 75 % du miel du monde entier contient des pesticides « tueurs d'abeilles »

L'endroit le plus sûr pour une abeille, aujourd'hui, est l'Amérique du Sud. Partout ailleurs, les pesticides de la catégorie des néonicotinoïdes se retrouvent dans le miel. 

Les abeilles sont essentielles au renouvellement de la nature et donc à la vie sur Terre, cela n'a échappé à personne -- qu'on ait découvert leur rôle dans la citation pipeau attribuée à Einstein qui fait le bonheur des réseaux sociaux, à l'école primaire dans des cours sur l'environnement et la pollinisation ou en lisant des articles scientifiques sur nos amies productrices de miel. Paradoxalement, les abeilles sont également en danger. Certaines espèces ont été récemment ajoutées sur une liste américaine des espèces en voie de disparition. Aujourd'hui, une nouvelle étude nous renseigne sur l'ampleur des dégâts sur le quotidien des abeilles liés aux pesticides.

Publiée dans la revue Science, l'étude menée par l'équipe du docteur E. A. D. Mitchell a tenté de détecter des pesticides connus sous le nom de néonicotinoïdes dans 198 échantillons de miel venus de tous les continents, Antarctique excepté pour les raisons qu'on imagine. 5 composés étaient recherchés par l'équipe et, malheureusement, 75 % des échantillons contenaient au moins l'un d'eux, 45 % en contenaient 2 ou plus et 10 % contenaient 4 ou 5 d'entre eux. Aucun continent n'est épargné, même si la contamination la plus importante vient de l'Amérique du Nord, l'Asie et l'Europe.

Dans l'article publié, les chercheurs expliquent que les doses retrouvées dans le miel ne sont pas nocives pour l'homme. Cela signifie que nous pouvons continuer à foncer dans le mur en mangeant du miel qui ne nous fera pas grand-chose, si ce n'est du bien à la gorge et aux papilles. Cela dit, pour les abeilles, les néonicotinoïdes sont un danger : on suppose aujourd'hui que ces produits toxiques utilisés dans les pesticides agissent sur le cerveau des abeilles et endommagent notamment leur mémoire. Comme le rappellent nos confrères de The Verge, la mémoire est essentielle pour les abeilles qui peuvent parcourir des kilomètres pour trouver de quoi butiner avant de retourner à leur ruche. Ne plus retrouver la ruche est synonyme d'arrêt de mort pour les petites butineuses.

En France, une première interdiction de certains néonicotinoïdes a pris effet en 1999. Cela dit, les 5 composés testés par les chercheurs (imidaclopride, thiaclopride, clothianidine, thiaméthoxame et acétamipride) sont encore utilisés dans les pesticides : leur interdiction actée par un amendement en 2016 ne prendra effet qu'en 2018 et, comme nos confrères du Monde le rappellent, des dérogations pourront être obtenues jusqu'en 2020. Les néonicotinoïdes sont également revenus sur le devant de la scène lors de la nomination du gouvernement, puisque ce sont ces produits sur lesquels il semblait hésiter avant d'assurer un maintien de l'interdiction progressive.

C'est donc un véritable parcours du combattant pour les abeilles qui chercheraient à butiner des fleurs non contaminées. Cette nouvelle étude prouve que le danger est partout pour elles et sous-entend également que la situation pourrait être bien pire : les 5 produits testés ne sont pas les seuls qui pourraient être responsables de la disparition accélérée des abeilles.