Google a annoncé 4 mesures adoptées par YouTube pour lutter contre la propagation de propagande terroriste sur la plateforme vidéo. L’entreprise mise essentiellement sur plus d’algorithmes mais aussi d’expertise humaine pour préserver la liberté d’expression et le droit à l’information.

Après Facebook, Google : la firme de Mountain View vient de détailler les mesures entreprises pour lutter contre la prolifération de contenu à caractère terroriste en ligne.

Les 4 initiatives de Google concernent toutes sa plateforme vidéo, YouTube, qui a récemment fait l’objet d’un boycott de grande envergure en raison de l’association de publicités ciblées de grandes marques avec des vidéos de propagande terroriste.

Google a notamment annoncé l’expansion à travers l’Europe de son programme de « redirection » déjà en vigueur, qui consiste à cibler — comme pour une publicité — les potentielles futures recrues de l’organisation État islamique pour les rediriger vers des vidéos censées les dissuader de franchir le pas.

youtube

CC Masaki Tokutomi

50 nouvelles ONG en renfort

Si le visionnage d’un tel contenu ne garantit en rien la non-radicalisation de ces internautes, Google se félicite du succès statistique de la démarche pour justifier son renforcement : « Dans les versions précédemment déployées, les recrues potentielles ont cliqué sur ces publicités à un taux exceptionnellement élevé et ont regardé un peu plus d’un demi-million de minutes de vidéo qui tordent le cou aux messages de recrutement terroriste. »

Outre ces deux initiatives, l’entreprise promet de consacrer plus de ressources à ses algorithmes d’identification de vidéos liées au terrorisme (comme un attentat). Et pour éviter la censure de contenu d’actualité — les mêmes images d’une attaque terroriste mais diffusées par une chaîne d’information — l’entreprise affirme qu’elle va s’appuyer plus que jamais  sur une équipe bien humaine pour opérer la nécessaire distinction entre ces différents types de contenu : 50 nouvelles ONG vont épauler les 63 déjà en activité.

Enfin, YouTube va mettre fin à la monétisation des vidéos qui ne violent pas directement les conditions d’utilisation de la plateforme mais opèrent à ses frontières, comme les discours à caractère suprémaciste ou les prêches religieux incendiaires. « À l’avenir, elles apparaîtront avec un avertissement et ne seront ni monétisées, ni recommandées ni autorisées à recevoir des commentaires ou des soutiens d’utilisateur. Elles auront donc moins de portée et seront plus dures à trouver. » affirme l’entreprise de Mountain View.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.