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Google Chromebook : que cache le projet OP encadrant les processeurs ARM ?

La sortie américaine du Samsung Chromebook Plus a attiré l'attention de nombreux médias sur son processeur. Un mystérieux OP1. Derrière cette dénomination, on trouve en réalité une puce ARM créée par Rockchip. 

Présenté au CES 2017 et bientôt disponible dans les rayons américains, le Samsung Chromebook Plus est un des fleurons de la marque coréenne pour sa gamme dédiée à Chrome OS. Puissant, élégant et doté d'un bel écran tactile 2K (2 400 x 1 600 pixels), ce Plus, vendu à 449 $ a tout pour plaire.

OP1 : qui es-tu bel inconnu ?

Tout, si ce n'est une étrange tâche dans ce tableau qui s'approche de la perfection : un processeur ARM inconnu et dont Samsung ne dit pas grand chose. Les testeurs de The Verge n'ont même pas pu trouver de mention indiquant qui était le fondeur derrière cet étrange SoC plutôt véloce malgré son architecture ARM.

Séduisant car intriguant, le processeur se nomme simplement OP1. Un drôle de nom que même les plus férus de puces ne connaissent pas. Capable de faire tourner sans difficulté Chrome OS, les applications Android de ce dernier, et jusqu'à une quinzaine d'onglets dans le navigateur, cet OP1 n'est visiblement pas à la traîne face à la concurrence. En réalité, selon le Chromebook Chart et le testeur de The Verge, ce processeur obtient au test Octane 2.0 (benchmark javascript) un score correct de 9 400, ce qui le place dans une meilleure position que très nombreux Chromebook embarquant des puces Intel (Celeron N2840 ou encore Atom Z3775).

Cet OP1 n'est donc pas que mystérieux, il est plutôt puissant, économe en énergie (ARM oblige) et en mesure de gérer des contenus 4K ainsi qu'un affichage 2K natif. En somme, il ressemble étrangement à l'équation que de nombreux utilisateurs de Chromebook, ou autres ultra-portables bon marché, attendaient. Et pourtant, comme le découvriront les testeurs de The Verge, cette puce est conçue par la firme Rockchip dont les SoC sont rarement fulgurants.

Que s'est-il donc passé pour qu'un processeur ARM de Rockchip soit si agréable à l'utilisation sur un laptop, alors qu'il y a encore peu, il était quasiment de l'ordre de la farce de promettre une expérience bureautique et multimédia complète sur processeur ARM ?

Google prépare l'avenir en s'ARMant contre Intel

Pour être bref, il a fallu que Google s'en mêle. En effet, ce fameux OP1 est le premier fruit d'un partenariat aux contours encore flous entre des fondeurs de processeurs ARM et Moutain View. C'est ce que l'on apprend, malgré la relative discrétion de Google, en repérant rapidement la charte graphique du géant, les références à ses produits, mais surtout, en découvrant que la marque OP est tout simplement la propriété de Google (Optimised Chip, logo OP).

Par ailleurs, en cherchant des informations sur ce fameux OP1 on tombe rapidement sur un site malicieusement nommé WhatIsOP.comGoogle sachant que nous allions forcément nous poser cette question a donc déjà prévu sa réponse. Or sur le site, on comprend rapidement que OP n'est pas le nom d'un nouveau fondeur qui serait apparu comme par magie dans un marché particulièrement difficile, mais bien le nom d'un label qui lie les constructeurs au géant.

Pour Mountain View, OP n'est rien de moins qu'un nouveau standard pour les expériences de mobilité. La page WhatIsOP précise : « Les Chromebooks avec des processeurs OP font tourner vos applications Android nativement, possèdent une connectivité sans fil rapide, de bonnes performances et une grande autonomie. Tout cela est permis par le processeur OP, conçu spécifiquement pour les Chromebooks. »

Sur la page créée par Google, on s'aperçoit vite que pour le moment seul le fameux laptop de Samsung est concerné. Mais déjà on se prend à rêver : Google aurait-il trouvé le moyen d'amorcer sa transition vers un Chrome OS plus versatile et mieux intégré avec l'écosystème Android ?

En adoptant massivement les architectures ARM, les Chromebooks de demain partageront avec nos smartphones de nombreux points communs et seront de fait plus facilement interopérables. De plus, le bas coût de ces puces permettra une nouvelle baisse des prix des Chromebooks qui sont déjà concurrencés sur leur secteur par de faiblards PC sous Windows 10 que Microsoft tente également de préparer à la mobilité.

La firme de Redmond serait également dans la course à l'ARM(emement), puisque l'éditeur de Windows commence lui aussi, tardivement, la portage de son OS sur les processeurs très appréciés dans la mobilité. Mais avec OP, ChromeOS et bien sûr Android, nous parions que Google aura, cette fois, une vraie avance sur les antiques fondeurs déjà dépassés sur la mobilité que sont AMD et Intel.