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Test du Sony MDR-1000X : l'ergonomie tactile au service d'un casque Bluetooth

Avec son MDR-1000X, Sony présente sa réponse au Bose QC 35. Les deux casques ne manquent jamais d'être comparés et pour cause : les deux sont d'excellents produits qui ont des différences subtiles. 

Les casques Bluetooth haut de gamme se suivent et ne se ressemblent qu'en apparence. Avec son MDR-1000X, Sony a cherché à courir derrière Bose, qui a transformé l'essai à l'été dernier en sortant une version Bluetooth de son casque iconique, le fameux QC 35. Ce faisant, le Japonais en a surpris plus d'un : celui qu'on prenait pour un bon élève dans l'entrée de gamme et une alternative correcte dans le très haut de gamme a proposé un casque dans la zone tarifaire des 400 € extrêmement alléchant.

Plébiscité par les médias spécialisés dans l'audio, le MDR-1000X n'a laissé personne indifférent à la rédaction de Numerama. Nous avons pu le tester pendant trois semaines et nous vous proposons aujourd'hui notre verdict, après avoir fait passer le casque sur des oreilles aux attentes bien différentes.

Vous retrouverez les caractéristiques complètes du MDR-1000X sur le site de Sony.

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Design et ergonomie

Sony a fait dans le simple et efficace. Le casque est un peu moins minimaliste que celui de Bose et reprend les lignes de la gamme MDR (arrêtez de rire, nous allons devoir écrire ce nom plusieurs fois). On retrouve donc des mousses recouvertes de plastique, quelques simili-cuirs et du métal ici et là pour la structure. Tout est très léché et bien moulé : on ne trouve pas de contours gênant, de bords pointus ou de protubérances qui pourraient gêner la tenue du casque sur la tête.

Sony a opté pour un design aux couleurs unies qui est suffisamment passe-partout pour s'effacer, quel que soit votre look. Tout cela est à modérer, bien entendu, vu que vous allez porter deux énormes écouteurs sur votre tête, mais le constructeur a vraiment fait des formes intelligentes, qui donnent au casque une impression de finesse. Même s'ils se ressemblent beaucoup de loin, le Bose QC 35 parait plus protubérant quand il est porté.

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Le Japonais prend le dessus du côté des accessoires : si la housse fournie est du même gabarit que celle de Bose, le câble jack pour relier le casque en filaire est de bien meilleure qualité chez Sony. Bien plus épais et bien plus robuste que la parodie de câble que propose Bose dans son pack. En plus, l'un des embouts est coudé, ce qui est toujours pratique pour certains branchements un peu acrobatiques. Avec un smartphone Android l'appairage NFC fonctionne du premier coup sans problème : vous approchez votre smartphone près du casque et il est automatiquement appairé en Bluetooth. Simple et efficace. Avec un iPhone, c'est un poil plus long, mais nous n'avons eu aucun souci à faire correspondre le casque et le smartphone.

Sony a choisi de mettre plusieurs boutons sur la tranche de l'un des écouteurs. C'est toujours un problème, dans la mesure où ces boutons n'ont pas un accès immédiat et intuitif. Le premier, c'est le bouton On/Off qui sert aussi, avec une pression longue, à lancer l'appairage Bluetooth. Le second, c'est le bouton NC qui permet d'activer ou de désactiver la suppression de bruit active. Le troisième est un poil redondant avec le précédent : il permet de tourner entre les différents modes de réduction de bruit intermédiaires. Une pression active l'écoute de l'environnement, une deuxième pression passe en mode « Voix seulement » qui promet de masquer les bruits de fonds, mais pas les voix de vos collègues. Nous y reviendrons.

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Cela étant dit, la grande réussite du Japonais par rapport à Bose c'est l'ajout d'une redondance de ces boutons sur l'un des écouteurs qui est recouvert d'une surface tactileVotre écouteur droit reconnait en effet plusieurs mouvements extrêmement instinctifs. Vous glissez votre doigt dans une direction ou une autre pour monter ou baisser le volume et changer de morceau, vous tapotez deux fois pour mettre en pause, vous laissez appuyer pour déclencher votre assistant.

Comble : quand vous souhaitez sortir de votre bulle musicale pour interagir avec un individu, il vous suffit de poser votre main sur votre écouteur (deux doigts suffisent, mais la main vient plus naturellement). Le casque active alors l'écoute de l'environnement via les micro et met la musique en pause. Hyper pratique dans un open space.

Au fond, l'ergonomie de Sony est tellement bien pensée qu'elle résout la plupart des problèmes liés à la disparition des fils -- et donc des télécommandes qui pendouillaient à portée de main. En plus, la solution proposée est tellement complète qu'elle permet, comme avec un casque filaire, de ne pas avoir à sortir son smartphone en permanence. Il nous aura fallu que quelques heures d'utilisation pour nous habituer à toutes ces fonctionnalités, ce qui signifie bien que Sony n'a pas cherché à nous imposer des interactions, mais bien à adapter à l'objet casque des choses qui nous sont déjà familières. Bien joué.

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À l'écoute

C'est bien beau d'avoir un casque parfaitement ergonomique, s'il n'est pas bon pour travailler ou se relaxer avec de la musique, il ne sert parfaitement à rien. Mais avant de passer au bruit, évoquons brièvement le silence. Le MDR-1000X est un casque à réduction de bruit active. On nomme ainsi ces casques qui écoutent le bruit ambiant à l'aide de leurs micros et produisent une suppression de ces ondes en vous faisant écouter des ondes contraires. La sensation est très étrange et ne conviendra pas à tout le monde : il vaudrait mieux que vous la testiez avant d'investir.

L'avantage, c'est qu'en plus d'avoir un format englobant l'oreille qui coupe déjà bien le bruit, on se retrouve très facilement dans une petite bulle de confort. Les sons extérieurs sont tamisés, les bruits sourds sont inaudibles et seules les voix percent encore légèrement sans pour autant que vous puissiez comprendre les mots. Bref, si vous travaillez en open space, cela peut être une solution particulièrement salvatrice pour vous concentrer sur vos tâches.

D'autant plus que la suppression de bruit active de Sony est diablement bien pensée. Elle est très efficace quand elle est complètement active, n'ayant rien à envier au maître Bose, mais elle a en plus de petites spécificités bien agréables. Par exemple, le fait de pouvoir avoir une réduction du bruit qui ne filtre pas les voix est une bonne idée pour ne pas être complètement déconnecté du réel. Le micro du casque va ainsi se débrouiller plus ou moins bien pour isoler les voix tout en coupant les bruits désagréables, que ce soit la rue ou le grondement d'un avion ou d'un métro.

La troisième option est un poil plus étrange : elle va vous permettre d'écouter ce qui se passe autour en faisant passer les sons par le micro qui les rendent dans le casque. En gros, c'est l'effet inverse : vous allez avoir une amplification des sons autour de vous. Si c'est amusant 30 secondes pour se prendre pour un espion, on est vite déstabilisé par la fonction qui a du mal à spatialiser d'où viennent les bruits. Vous aurez toujours l'impression d'entendre les toc toc toc de vos pas à 3 cm de vos oreilles. Très perturbant.

Quoi qu'il en soit, associée à de la musique, la réduction de bruit fait des merveilles et vous donne l'occasion de profiter de vos morceaux préférés. Nous l'avons testée dans plusieurs styles et à chaque fois, le rendu sonore était excellent. Il n'y a guère que les aigus que le casque peine à restituer de la meilleure des manières. Ils semblent toujours trop effacés par rapport au reste -- un manque de précision qu'on remarque par exemple sur les voix féminines.

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Le reste du spectre sonore est particulièrement précis et a notamment ravi les amateurs de heavy metal de la rédaction qui ont pu retrouver toutes les pistes clairement distinguées dans le mix et rendues avec harmonie. Nous l'avons également essayé avec du jazz et, période des fêtes oblige, l'album de Noël de Sufjan Stevens, particulièrement bien arrangé. Le casque s'en sort admirablement sur ces tonalités très folk et donne à l'ensemble une présence remarquable. Le côté « le groupe chante de la musique à côté de vous » est vraiment amplifié par la réduction de bruit qui fait bien son travail et rend les longs trajets particulièrement agréables.

Au quotidien

On se retrouve donc avec un casque qu'on aime voir et qu'on aime utiliser. Mais aime-t-on le porter ? Sur ce point, notre avis est un peu plus mitigé. Trois personnes ont utilisé le MDR-1000X à la rédaction et le verdict est unanime : le casque est lourd. Avec ses 276 grammes, il est un poil plus lourd que le Bose QC 35 qui pèse 235 grammes, mais c'est probablement la conception du casque qui joue le plus dans ce ressenti.

L'arceau est peut-être un poil moins doux ou moins rembourré, ce qui fait qu'on a tendance à le sentir sur la tête. Après plusieurs heures d'écoute, on sent clairement le casque sur le haut de la tête et on se prend à le bouger souvent. De même, le casque est moins englobant que le Bose QC 35 qui a tendance à nous avaler les oreilles sans qu'on lui demande quoi que ce soit. Avec le 1000X, nous avons eu besoin assez souvent de bouger le casque afin de trouver une position vraiment confortable.

Ces défauts restent subjectifs et si vous ne le portez pas plus de 3 heures au quotidien, il se peut que vous ne les remarquiez pas. Autre chose qu'on est heureux de ne pas remarquer, c'est sa batterie. Sony annonce 20 heures d'écoute avec la réduction de bruit activée et dans nos tests, nous arrivons clairement à ce compte : le constructeur n'a pas gonflé ses chiffres. C'est assez impressionnant de tenir plus d'une semaine avec des trajets quotidiens et de voir que la batterie du casque ne désemplit pas. La charge complète se fait en 4 heures et sur les 3 semaines où nous l'avons utilisé, nous ne l'avons rechargé qu'une fois.