Avatar est une intelligence artificielle représentée sous la forme d’un visage humain. La machine, capable de détecter les mensonges chez ses interlocuteurs, est testée par l’Agence des services frontaliers du Canada auprès des voyageurs de passage.

Contrairement à ce que son nom peut laisser penser, la machine Avatar n’a pas grand chose à voir avec le film de James Cameron. Ce dispositif en cours de test par l’Agence des services frontaliers du Canada permet de détecter les mensonges des voyageurs qui souhaitent entrer sur le territoire nord-américain.

L’appareil, que l’on pourrait prendre au premier abord pour une simple machine d’enregistrement telle qu’on en trouve dans les aéroports, est doté d’une grande précision grâce à ses capteurs. Son concepteur, Aaron Elkins, professeur à l’université de San Diego, explique : « Avatar fait apparaître un visage sur l’écran, qui interroge les voyageurs et peut détecter des changements de comportement pendant cet échange, que ce soit dans les yeux, les gestes ou la posture, afin d’identifier un risque potentiel. »

avatar

Ce personnage en 3D peut poser des questions telles que « transportez-vous une arme ? » puis étudier, grâce à ses nombreux détecteurs, les signes de gêne potentiels dans la réponse des voyageurs. En cas de doute, un agent de la douane prendrait le relais afin de poursuivre l’interrogatoire.

Pour éviter des interprétations erronées ou abusives — notamment avec les personnes stressées parce qu’elles ont peur de l’avion — Avatar peut d’abord formuler une série de requêtes sans importance avec son interlocuteur pour établir un contact plus chaleureux.

Aaron Elkins a commencé à travailler sur ce projet pendant ses études de doctorat à l’université d’Arizona.  L’aéroport de Bucharest, en Roumanie, fait partie des premiers à l’avoir testé dès 2014. Elkins espère réussir à convaincre une administration d’adopter son dispositif.

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