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Test du casque Sony MDR-100ABN : bon design et bon son font bon ménage

Sony fait parfois rêver (ou rire) avec ses casques à plus de 2 000 €, mais le Japonais s'exprime aussi sur le marché grand public. Nous avons testé pendant deux semaines sa référence de rentrée, le MDR-100ABN. Voilà notre verdict. 

Il va falloir s'y faire : les casques audio vont, petit à petit, mettre leur fil à la trappe. L'absence de port jack sur les smartphones haut de gamme risque bien de pousser à l'innovation du côté des constructeurs. Celle-ci, on le voit déjà, suivra deux grands axes : d'un côté, nous aurons des produits qui utilisent les nouvelles possibilités des ports modernes comme le Lightning ou l'USB Type-C. De l'autre, nous aurons des casques Bluetooth qui tirent de plus en plus partie des nouvelles normes côté transmission.

Le nouveau casque MDR-100ABN est un casque fermé à réduction de bruit active vendu par Sony à 249 €Pour ce prix, vous aurez le droit aux codecs SBC, AAC, aptX et LDAC, à un câble micro-USB et à un câble jack en plus d'une housse de transport et de la réduction de bruit active grâce à deux micros. Le tout, allumé, tient une vingtaine d'heures : c'est aussi ce que nous avons constaté. Voilà pour la théorie, passons à la pratique.

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Design

On ne va pas y aller par quatre chemin : ce casque nous a complètement fait craquer pour son design. Nous qui apprécions le minimalisme à outrance, nous voilà bien. Le Japonais est en réalité un grand expert de la simplicité au niveau du design d'objet et là, le casque fait mouche.

La version noire que nous avons reçue en test passe avec tous les styles, se marie aussi bien avec un costume qu'avec une paire de jeans et des baskets et n'a aucune impureté sur toute sa surface. Le noir est total : même la marque en elle-même est une suite de lettres creusées dans l'arceau du casque. Les formes sont bien travaillées et la matière, agréable au toucher, donne un côté mat à l'engin très plaisant. Le seul impair en façade est un petit Wireless écrit en gris un peu plus haut, mais suffisamment discret et loin des yeux pour qu'on le remarque. À l'intérieur, les côtés gauche et droit ont été notés en rouge, ce qui vous permettra de les repérer très rapidement.

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Les finitions du casque sont excellentes : l'engin est solide, construit dans des matériaux nobles, et la robustesse apparente de l'engin n'a pas eu d'incidence sur son poids de 290 grammes. Les mousses sont doublées d'un revêtement en simili-cuir qui a l'avantage de ne pas trop chauffer (oui, vous aurez quand même chaud s'il fait 30 degrés à l'extérieur). Le casque est accompagné d'une housse de transport ronde et compacte, suffisamment résistante pour lui éviter des chocs malencontreux.

Cela aurait été un sans faute avec le petit bonus design-qui-a-touché-notre-cœur si le câble jack n'était pas complètement cheap. Cela semble être une private joke de l'industrie parce que Bose nous avait fait la même blague avec son casque haut de gamme sans fil vendu avec un câble jack à 30 centimes.

Notez enfin que vous pourrez choisir une couleur plus gaie si vous le souhaitez, Sony ayant décliné sa bête en rouge, rosé, vert et bleu. Tous les modèles semblent avoir eu le même soin.

À l'écoute

C'est bien beau de savoir concevoir un casque avec un look d'enfer, c'est encore mieux s'il sonne bien. Contrairement à Bose qui a sa petite réputation dans le milieu de l'audio grand public de qualité, Sony a plutôt tendance a être catégorisé comme l'élève avec de bonnes ambitions mais une exécution pas au top.

Côté décodage et transmission de l'info, Sony signe un sans faute en prenant en charge tous les codecs haute définition à la mode, ce qui vous permettra d'écouter à peu près n'importe quoi dans une qualité similaire à celles des casques filaires. Avec une solution musicale de streaming, que vous l'appeliez Apple Music, Play Music ou Spotify, vous aurez du mal à percevoir la différence entre les modes. Si vous l'associez à un appareil Sony, notamment, vous profiterez du codec maison LDAC qui propose un débit audio à 990 kb/s.

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En pratique, c'est bon. Pas transcendant, mais vraiment bon : il y a une vraie dynamique sur les médiums et les basses et des aigus bien rendus même s'ils restent en retrait dans le mix. Notre cher Frank O passe à merveille, mais le casque rend aussi sans trop souffrir un petit Metallica époque Kill Em'All ou le jazz bien technique de John Zorn. Cela manque de pureté au niveau des gros solos endiablés qui se fondent un peu dans le mix, mais c'est honnête. La plupart du temps, le son équilibré et propre, sans impression de brouillon ni saturation, même à haut niveau sonore.

On pourra dire que Sony se complait dans le easy listening, c'est-à-dire l'équilibrage des niveaux qui fait sonner tout bien mais rien de manière excellente, mais ce n'est pas forcément un mal. Cela fait deux semaines qu'il est devenu notre casque principal et nous savons déjà que nous allons le regretter, ce qui est souvent un bon point.

Ne tentez pas le diable en revanche et n'espérez pas avoir ce rendu sonore sans allumer le casque. Il est possible de l'utiliser éteint avec le câble jack, mais vous perdrez à peu près tout : les basses sont étouffées, les autres tons ne ressortent pas et tous vos morceaux donneront l'impression qu'ils auront été enregistrés dans un aquarium. Ce qui est bien, c'est que vous pouvez moduler les options : allumé, éteint, Bluetooth, filaire, avec ou sans réduction de bruit.

Au quotidien

D'ailleurs, la réduction de bruit, parlons-en. Certains de nos confrères ont noté qu'elle était moins agressive que celle du Bose QC-35, mais il s'agit d'un euphémisme poli pour dire qu'elle est tout simplement moins efficace. En effet, vous ne pourrez pas utiliser ce casque Sony sans musique, simplement pour vous couper d'un open space un peu trop bruyant ou dans un trajet en avion pour enlever le bruit des moteurs (et des enfants).

La technologie de Sony est bien un poil en retard par rapport à celle de Bose qui nous fait tout de suite l'effet d'une cage de silence, les voix étant nettement baissées et les sons urbains, complètement cachés. Là, nous entendons parfaitement nos collègues avec la réduction activée et une fenêtre ouverte sur un boulevard parisien vous donnera un aperçu de la circulation au XXIe siècle. Mais le casque de Sony a aussi 150 € de moins à prélever dans votre porte-monnaie, ce qui peut expliquer la différence.

Et ce que nous percevons subjectivement comme un défaut peut être une qualité pour certains. Ce petit étouffement des bruits peut être suffisant pour de la concentration et effectivement, certains de nos collègues qui ont testé le casque ont apprécié pouvoir entendre quelqu'un qui leur parlerait.

Quand la musique est lancée en revanche, la forme du casque et la réduction de bruit font bien leur travail et on est plutôt bien isolé dans notre cocon sonore. Il faudra mettre le volume un poil plus fort que sur les Bose QC 35 pour atteindre la même isolation, ce qui pourrait déranger ceux qui ont les oreilles sensibles. Tout cela fait que, pour une première expérience avec de la réduction de bruit, le casque de Sony peut être un bon choix : nous ne réagissons pas tous de la même manière à cette technologie et autant, peut-être, commencer en douceur pour ne pas la détester.

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Un mot enfin sur les commandes de contrôle du son : placées sur le casque et très peu différenciées du reste, elles sont assez difficiles à maîtriser. Un gros utilisateur s'y fera sans mal, mais au bout de deux semaines, nous nous plantons toujours systématiquement entre les différents boutons -- quand nous arrivons à les atteindre du premier coup. Bien entendu, casque multimédia oblige, ils permettent de déclencher les différents assistants des systèmes d'exploitation mobile et gérer le volume du smartphone, même si Sony n'a pas développé d'application compagnon.

Si Sony n'a pas fait un casque parfait, le Japonais a parfaitement su le placer sur la grille tarifaire.