Lors de la Robocup 2016, l’équipe de France a gagné la coupe du monde de football robotisé dans la catégorie des « humanoïdes de taille enfant ». Mais c’est l’Allemagne qui a remporté l’épreuve reine.

Certes, les deux buts inscrits jeudi soir par Antoine Griezmann ont exclu l’équipe allemande de la coupe d’Europe de football des humains. Mais l’Allemagne n’a pas tout perdu. Dimanche dernier, c’est l’équipe allemande B-Human qui a remporté l’édition 2016 de la Robocup, une compétition internationale de robots qui se déroule chaque année depuis 20 ans. Le but est de faire progresser la technologie pour être capable de battre une équipe humaine d’ici 2050.

L’équipe issue du Département des sciences informatiques de l’Université de Berne était inscrite dans la catégorie des plateformes standard, qui oblige les équipes à s’affronter avec les mêmes robots et les mêmes outils technologiques — en l’espèce, des robots Nao de Softbank Robotics. C’est la catégorie reine, qui fait travailler les concepteurs d’algorithmes qui doivent tirer le maximum des capteurs et des moteurs de la plateforme.

Le joueur robot est totalement autonome sur le terrain. Il doit se géolocaliser sur la base de ses capteurs

B-Human est arrivée en finale contre une équipe américaine de l’Université d’Austin, au Texas. Le match oppose des équipes de quatre robots, dont un goal et trois joueurs de champ. Pendant le temps réglementaire, les robots ont vu toutes leurs frappes passées à côté des cages, ce qui a abouti au score de 0-0. Il a donc fallu organiser une séance de tirs au but. Un exercice dans lequel B-Human excelle. Leurs robots ont marqué trois buts, alors que les Américains n’ont pas réussi à faire entrer un seul ballon dans les cages.

La France gagne aussi

Mais il y a bien d’autres catégories à la RoboCup et cocorico, l’équipe bordelaise du Rhoban Football Club a elle aussi gagné un tournoi. Il s’agissait cette fois-ci de la catégorie des « humanoïdes enfants », qui fait s’opposer des robots à forme humaine de petite taille. « Le joueur robot est totalement autonome sur le terrain. Il doit se géolocaliser sur la base de ses capteurs (centrale inertielle, caméra), jouer en équipe et marquer des buts. Par ailleurs, se déplacer et frapper le ballon constituent également un challenge très important », explique l’équipe française, qui en dehors du football travaille plus sérieusement sur une orthèse destinée aux personnes présentant des déficiences musculaire dans la jambe.

« Sous son caractère ludique, l’épreuve de football porte deux problématiques de recherche fondamentale pour la robotique: locomotion et plus généralement la motricité, et l’autonomie (intelligence artificielle) ».

La finale gagnée contre l’équipe chinoise de l’Université de Zhejiang :


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