Le vice-président de Harley Davidson a annoncé que l’entreprise allait construire sa première moto électrique en 2021. Le fabricant avait déjà dévoilé un concept en 2014.

Harley Davidson est une marque mythique. À tel point qu’elle occupe une place à part entière dans la construction du rêve américain et de la perception qu’on en a à l’étranger. Qui n’a jamais entendu les vrombissements d’une grosse cylindrée conçue par la firme du Milwaukee ?

Fier symbole du patrimoine des États-Unis, le constructeur, à l’instar de son pays natal, n’a jamais vraiment été encensé pour sa préoccupation de la préservation de l’environnement. En effet, jusqu’ici, ses bécanes ont toujours consommé beaucoup (trop) d’essence. Mais comme les grands groupes automobiles, Harley Davidson a également décidé de se lancer dans une démarche plus écologique. Son vice-président, Sean Cummings a révélé au Milwaukee Business Journal que l’entreprise fabriquera, en 2021, sa toute première moto électrique.

Harley Davidson avait déjà dévoilé un concept de moto électrique en 2014 baptisé Project LiveWire. Loin des rugissements tonitruants que les moteurs des cylindrées provoquent habituellement, ce modèle s’avérait très discret en termes de volume et atteignait une vitesse maximale de plus de 150 km/h.

Project LiveWire marquait ainsi les premiers pas d’Harley Davidson dans les véhicules électriques, même s’il serait plus juste de parler de balbutiements. Le concept disposait en effet d’une autonomie limitée et ne pouvait pas parcourir plus de 96 kilomètres avec une batterie pleinement chargée. Un sacré problème quand on sait que ces bécanes sont souvent utilisées pour barouder pendant de longs kilomètres sur les routes sinueuses d’Amérique du Nord.

L’autonomie sera donc l’un des défis essentiels dans la fabrication du modèle prévu dans cinq ans. Or, comment intégrer une batterie suffisamment puissante et assez petite pour être équipée sur une moto — qui ne dispose pas d’un châssis aussi gros qu’une voiture comme la Tesla Model S ? Le tout, sans porter préjudice à l’esthétique de l’engin. Toutes ces questions restent pour l’instant en suspens. Mais cette volonté d’Harley Davidson a développer un modèle écologique mérite que l’on s’y intéresse : elle prouve notamment que même les plus grands symboles des États-Unis sont disposés à changer leur rapport à l’environnement.


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