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Des bus électriques autonomes français testés en Suisse

La société suisse CarPostal va commencer à tester un système de navettes de bus autonomes, qui pourraient aboutir à la création d'une flotte gérée dynamiquement par des algorithmes, capable d'aller chercher les gens chez eux pour les conduire où ils veulent, avec un minimum de gaspillage.

La société CarPostal Suisse SA a annoncé la semaine dernière son souhait de tester pendant environ deux ans de deux navettes autonomes qui circuleront à Sion, sans aucune intervention humaine. « Ces véhicules du constructeur français Navya sillonneront les rues du chef-lieu valaisan en mode 100% électrique. En cas d’autorisation de mise en circulation par les autorités compétentes, les deux navettes transporteront jusqu’à neuf personnes à une vitesse maximale de 20 km/h en ville de Sion », explique la filiale de la Poste suisse.

A l'instar de certains prototypes de Google Cars, les minibus conçus par Navya n'ont ni volant ni pédales. Les passagers seront conviés de faire entièrement confiance aux algorithmes de pilotage automatisé, même si un bouton d'urgence pourra être activé pour immobiliser le véhicule en cas de besoin. Par ailleurs un « personnel accompagnant instruit » sera présent dans chaque navette pour accueillir les passagers et réagir en cas de problème.

Les véhicules ont déjà été testés à Bordeaux au début du mois d'octobre, à l'occasion d'un salon sur les systèmes de transport autonomes :

https://youtu.be/RwX7HTFHB8w

Une incertitude réglementaire

Si le bus 100 % électrique de 4,80 mètres de long est construit par la société française Navya, le système de gestion de la navigation choisi par CarPostal est quant à lui développé par BestMile, une start-up suisse spécialisée dans la gestion par le cloud des flottes de véhicules autonomes.

Elle a été fondée par Raphaël Gindrat et Anne Koymans, deux anciens élèves de la prestigieuse École Polytechnique de Lausanne (EPFL). « Notre plateforme fonctionne comme une tour de contrôle, ou "cerveau", qui permet le contrôle de beaucoup de véhicules autonomes en même temps », explique l'équipe.

Dans un premier temps, de décembre 2015 jusqu'au printemps 2016, les bus autonomes seront testés sur un site fermé au public. Ce n'est qu'en cas d'autorisation que les deux navettes emprunteront l'espace public de Sion pour se mêler au trafic des véhicules conduits par des humains. « Les dispositions légales régissant l’utilisation de véhicules autonomes sur la voie publique ne sont à ce jour pas encore arrêtées, explique CarPost. Toutes les entreprises et institutions impliquées dans cette expérimentation accordant beaucoup d’importance à la sécurité des voyageurs, il n’est pas encore possible d’estimer exactement si et quand les autorisations seront accordées ».

Créer une flotte de bus à la demande

L'idée ultime de CarPostal est d'utiliser les algorithmes développés par BestMile pour créer un circuit de bus dynamique, où les stations et les horaires s'adaptent aux demandes, dans une forme de « lean management » adaptée au transport public. Il pourrait même élaborer un circuit de transport adapté à chaque passager particulier, selon les besoins de chacun, pour aller chercher chaque personne chez lui et le déposer où il veut, selon des parcours qui conviennent à la majorité des transportés.

« Une des tâches centrales consiste à gérer les opérations en temps réel et à tenir compte des différents besoins des utilisateurs: horaires flexibles, navette à la demande, service de porte à porte, etc. (...) A terme, le but n’est pas de remplacer les bus par des navettes autonomes sur des lignes existantes, mais de diversifier les moyens de transport afin de satisfaire la plupart des besoins de mobilité des usagers ».