Les conducteurs des Tesla Model S se sont sentis un poil trop aventuriers avec la fonction autopilote : Elon Musk prévoit de la brider pour éviter les soucis.

C’était couru d’avance. Il y a quelques semaines, Tesla a activé la version bêta de son assistance à la conduite nommée Autopilot sur ses Model S et l’expérience ne s’est pas pas passée exactement comme prévu : des conducteurs ont testé le nouveau système au-delà des limites que le constructeur avait posées pour cette phase d’ajustement. Pas d’accident, mais de grosses frayeurs qui ont fait le tour du web en un rien de temps.

Hier, alors qu’il commentait les résultats financiers de l’entreprise pour ses investisseurs, Elon Musk n’a pas évité le sujet. Le CEO de Tesla a affirmé qu’ils étaient en train d’ajouter de « nombreuses contraintes » à l’activation du mode autopilote pour dissuader les conducteurs « faire des choses complètement folles avec leur voiture ». Musk n’a pas précisé ce que seront ces contraintes, mais on peut imaginer qu’une mise à jour logicielle permettra de détecter si la route est conforme aux recommandations de Tesla avant d’activer l’assistance à la conduite.

En effet, Tesla avait bien précisé qu’il fallait uniquement tester ce mode sur autoroute et garder les mains sur le volant pour éviter tout problème. Car le principal souci du pilotage automatique, quand il ne rend pas la voiture parfaitement autonome en toutes conditions, c’est notre bonne vieille capacité toute humaine à perdre notre concentration. Astro Teller, directeur du X Lab de Google a confié dans une conférence qu’il donnait à Paris le mois dernier que c’était un des premiers problèmes que ses équipes avaient rencontré lors des premiers essais dans le domaine de la voiture autonome.

Systématiquement, quand le pilote automatique était enclenché sur les prototypes de Google, les utilisateurs perdaient toute notion de leur situation de conducteur et manquaient par exemple les sorties qu’ils devaient prendre, signe d’une déconnexion forte par rapport à l’activité de conduite. C’est pour cela que Teller et ses équipes ont abandonné d’emblée la possibilité d’une voiture semi-autonome, qui, pour eux, est un véritable danger. Musk reconnaît le problème mais affirme que les données qu’il collecte lors de ces premières expériences permettent d’affiner les algorithmes et les trajectoires des Tesla en situation réelle de conduite par des particuliers — ce que Google n’a pas encore pu faire.

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