Google a besoin de 10 000 volontaires pour cartographier la santé
« Combiner la technologie et les sciences de la vie pour découvrir de nouvelles vérités sur la santé et la maladie ».
En dehors de ce dispositif oculaire servant à mesurer la teneur en glucose dans le sang, la firme a dans les cartons d'autres projets tout aussi futuristes. Citons par exemple cette cuillère anti-tremblement destiné aux individus souffrant de la maladie de Parkinson ou encore le projet d'une pilule à ingérer contenant des nanoparticules devant servir à détecter les premiers signes d'un cancer.
Mais l'initiative la plus ambitieuse est sans doute l'étude Baseline, qui consiste à récolter des informations génétiques sur un échantillon suffisamment large de sujets dans le but d'établir une cartographie d'un corps humain en bonne santé. Le projet, démarré en 2014 auprès de 175 volontaires, est aujourd'hui en train de s'élargir avec un panel de volontaires fort de 10 000 personnes, rapporte CNBC.
En l'espèce, l'étude de Verily consiste en une mesure longitudinale, c'est-à-dire qu'elle va suivre cette population sur une période de 4 ans. Pendant ce délai, leur génome sera séquencé, entre autres choses, à travers une montre intelligente spécialement conçue à cet effet et baptisée Study Watch. Celle-ci devra être portée chaque jour afin que la mesure soit la plus fine et la plus régulière possible.
Sans surprise, la Study Watch est évidemment bardée de capteurs pour collecter un maximum d'informations de santé sur son porteur, dont le rythme cardiaque. Il est aussi question d'analyser les protéines et les écosystèmes microscopiques au sein de chaque patient. Ces derniers pourront obtenir régulièrement une copie de leurs résultats. Par contre, Verily ne prévoit de tirer aucun bilan avant plusieurs années.
C'est ce qu'a confirmé l'un des responsables de Baseline, Adrian Hernandez, qui est par ailleurs professeur de médecine à l'université Duke. Il faudra attendre au moins cinq ans avant de pouvoir établir des conclusions qui pourraient bénéficier à l'ensemble de la population. Mais s'agit-il d'attendre cinq ans après les quatre ans de l'étude ou cinq ans à partir du déclenchement de cette recherche ?
Une chose est sûre : il faudra s'armer de patience.